mardi 30 juin 2015

Le Jour des Fourmis (Bernard Werber)

Titre : Le Jour des Fourmis
Auteur : Bernard Werber
Genre :  Science-Fiction
Série : Les Fourmis (Tome 2)
Nombre de pages : 457 pages

Résumé :
Elles sont un milliard de milliards. Nous les remarquons à peine, elles nous guettent pourtant depuis longtemps. Pour certaines, nous sommes des Dieux. Pour les autres, des êtres malfaisants. Avec une intelligence et une organisation prodigieuse qui n'ont rien à envier aux armées les plus redoutables, elles se préparent à une lutte sans merci. 
Qui seront les vrai maîtres de la terre ? De la réponse à cette question leur survie dépend... La nôtre aussi. Le jour des fourmis est-il vraiment arrivé ? 

Vous allez rire mais j'arrive pas à commencer cette chronique. Ce livre est tellement multi-directionnel que je ne sais pas vraiment de quel côté commencer, comment aborder tout cela.

Quelque part, on peut commencer par là en fait : cette tendance à "l'étalement".
De bien des façons cela aurait pu être dangereux, tant il est difficile de "s'étaler" sans perdre de vue l'objectif que l'on a dès le départ. Et pourtant je trouve que l'auteur a très bien réussi son coup. Oui, parfois l'histoire parait traîner, traîner, traiiiiiiner en longueur... mais ces parties sont très bien équilibrées, notamment par de l'action très intelligemment rythmée, et surtout, des éléments qui permettent de réfléchir à beaucoup de choses.
L'histoire permet de réfléchir à la fois d'un nouveau point de vue (nouveaux personnages) mais aussi de continuer l'histoire qui avait débuté (merci aux fourmis). Néanmoins j'ai été un peu ... déçue ? Déjà parce que j'ai trouvé justement que parfois l'histoire n'avançait pas bien vite, mais aussi parce qu'il se passe quelque chose au niveau des héros du premier tome qui me donne quelque part l'impression qu'ils "reviennent" en arrière, ce qui est un peu ... décevant ?

Parlant de personnages, ce livre en regorge ! Parfois peut-être un peu trop ? Outre les dix-sept personnes dans la caverne sous la fourmilière, la Reine de ladite fourmilière, 103ème, 9ème, 23ème, 24ème, le commissaire, ses adjoints, la journaliste, Mme Ramirez j'en passe et des meilleures... C'est parfois un peu dur de parvenir à s'y retrouver et à se souvenir de qui est et fait quoi.
Cela n'empêche en rien, remarquez, de s'attacher grandement aux personnages. On n'entend guère plus parler de la reine Chli-pou-ni, ce que je trouve dommage. En revanche, toute l'odyssée qui attend 103ème est passionnante, surtout au vu des questions qui vont traverser son esprit. Voir une fourmi se demander ce que c'est qu'un dieu est ... disons, une grande source de réflexion.
J'ai bien aimé Méliès, qui est très humain comme personnage. Il réfléchit vite et bien, mais il est totalement faillible et a des réactions face à la peur très vraie - on aurait pu s'y croire. Surtout que... qui n'aurait pas peur du monstre, au fond de son lit ?
C'est plutôt du côté de Laetitia que j'ai grogné. Je veux dire... déjà un personnage avec des yeux mauve j'ai eu du mal à faire passer, mais encore cela existe donc je n'ai rien dit. Mais elle ne cesse de faire étalage de choses étranges - elle peut faire virer ses yeux au rouge ? Imiter les fourmis jusqu'à se mettre en hibernation comme elles ? Sérieusement ? - et ces choses sont... non, juste, c'est un peu trop pour moi.

Mais malgré ces petits "couacs", l'histoire reste captivante et surtout comme je l'ai dit avant, elle nous permet une réflexion plutôt intense sur notre propre vie. D'un côté très "légère" avec des petites énigmes, comme celle des allumettes pour former six triangles... et de l'autre beaucoup plus profonde, notamment pendant une discussion très particulière avec une fourmi.

Bien sûr, le livre n'est pas parfait, mais il est construit d'une façon très intéressante, avec une bonne histoire et des personnages auxquels on s'attache beaucoup. Et surtout, les réflexions qu'il propose devraient être posées dans toutes les écoles, je trouve. 

9/10

Notez que l'on a maintenant atteint le 25ème point de notre défi : lire un livre publié l'année où je suis née. Ca, c'est fait ! :D

"Et puis, j'ai vu des publicités pour des cours en peluche. Ce ne sont que des objets et pourtant, des Doigts les caressaient, des Doigts les embrassaient. Les Doigts ont donc en eux un surplus d'amour à donner." - 103e

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