samedi 27 février 2016

Le Royaume des Rêves (B. F. Parry)

Titre : Le Royaume des Rêves
Auteur : B. F. Parry
Genre :  Fantastique 
Série : Oniria (Tome 1)
Nombre de pages :  332 pages

Résumé :
Il existe un monde dont personne ne soupçonne l'existence. 
Un pays où chacun de nous se rend pourtant chaque nuit. Un univers où tout est possible. 
Oniria, le Royaume des Rêves. 
Seul un Envoyé venu du monde des humains peut sauver Oniria des troubles qui le menacent. 
Il s'appelle Eliott. Et il a douze ans. 

Bon honnêtement à l'heure où je tape cette chronique, je réfléchis toujours à si j'ai lu ce livre si vite parce qu'il était très bien, ou parce qu'il était écrit pour des enfants plutôt jeunes (simple à comprendre en voyant l'âge du héros) et du coup, facile à lire pour cette raison.
Honnêtement je penche plutôt pour la seconde solution - même si en réalité cela ne retire rien au prestige du livre, qui m'a quand même bien entraînée dans son histoire !

Histoire somme toute... à la fois simple et un peu compliquée. Le spitch de base est tout de même très simpliste : un enfant qui est rejeté par ses pairs, qui n'est pas heureux dans sa vie et qui se découvre plus fort et plus beau dans ses rêves.
... Au sens littéral du terme puisqu'il finit par passer dans Oniria pour pouvoir vivre des aventures et sauver quelqu'un qui en a bien besoin - je vais quand même essayer de ne pas trop vous spoiler à ce stade. Honnêtement l'histoire est très basique, mais elle se laisse lire avec plaisir, comme dirait une de mes maies, ça fait partie de la catégorie des lectures "sans prise de tête". On y lit pour se détendre, et ça marche plutôt bien !
De ce côté là, c'était plutôt bien fait, du coup. Même si je dois avouer avoir vu quelques retournements (qui arriveront probablement dans les prochains tomes ?) de très, trèèès loin. Hum.

Du côté des personnages, j'aime bien Eliott... mais parfois j'ai un peu envie de le secouer. En fait, le petit problème, c'est qu'il est à la fois très courageux et très trouille pour un enfant de son âge. Ou plutôt... enfin, c'est un peu compliqué à expliquer. Il a la plupart du temps des comportements qui font qu'on lui donnerait plus que son âge - mais du coup, quand il commence à vraiment agir comme un enfant de son âge, eh bien, on est presque déçu de son comportement. Sauf... que eh bien, c'est un comportement normal. Du coup c'est un peu paradoxal.
Les personnages que l'on croise dans les rêves sont pour le moins intéressants - tous à leur manière. J'ai beaucoup aimé la dualité des rêves et des cauchemars et ce que le livre a à en dire dessus, mais également les émois de ces personnages un peu à part qui ont beau vivre dans le pays des rêves, ont pas mal de problèmes. Mamilou était vraiment très intéressante comme personnage, elle m'a pas mal intriguée et fait partie des mystères qui me pousseront certainement à prendre les prochains tomes !
Le seul vrai reproche que j'aurai à faire c'est sur Christine, la belle-mère d'Eliott. Cette dernière est... juste "trop". Je sais bien qu'on la voit principalement au travers des yeux du garçon et qu'il a du mal avec cette dernière, mais elle est quasiment représentée comme une sorte de monstre sans âme ni coeur qui se moque de son beau-fils et ce genre de chose et ça me semble... trop. Peu réaliste. J'ai du mal à croire qu'un adulte pourrait se comporter comme ça, et c'est dommage.

Par contre j'ai un chapeau à retirer pour l'auteur et son imagination concernant Oniria : cette dernière est vraiment très bien construite, avec des règles simples mais qui offrent toute sa profondeur à l'univers que visite Eliott. Malgré tout, peut-être, certains retournements de situations me semblaient... un peu étranges ? Comme quelque chose que l'on découvre sur le peuple des Oza-Goriens, vers la fin, qui n'avait jamais été vraiment expliqué ou quoi, du coup ça sort complètement de nulle part... et ça m'a pas mal donné l'impression que c'était simplement pour rajouter un peu de tension sur le moment, sans que ce soit vraiment justifié.

Donc voilà. Au final... eh bien, le livre était cool. L'histoire était très simple mais adéquate pour des enfants de l'âge visé, les personnages parfois un peu trop caricaturaux mais qui offrent de bonnes réflexions et l'univers vraiment intéressant - quand l'auteur ne tente pas d'ajouter des règles qui sortent un peu de nulle part pour ajouter en tension. C'était une lecture agréable, pas transcendante, mais plutôt chouette. Et c'est avec plaisir que je lirai les suites, je pense ! 


7/10

mercredi 24 février 2016

La Déesse sans visage (Chamblain & Neyret)


Titre : La Déesse sans visage
Auteur : Joris Chamblain & Aurélie Neyret 
Genre :  BD & Jeunesse (?)
Série : Les carnets de Cerise (Tome 4)
Nombre de pages : 88 pages

Résumé :
Il était une fois... 
Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça. 
Il était une fois... ben moi, Cerise ! 

J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires, c'est d'observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets. 

On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes... En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux.

Vous vous souvenez de cette interrogation que je me posais, à la fin de la chronique du tome 3 ? De savoir si oui ou non, on aurait un prochain tome et quand pourrait-il bien sortir ?
... Quand j'ai vu le tome 4 en présentation sur les rangs de la fnac, j'ai littéralement COUINE de bonheur. Et j'ai dû faire peur à la pauvre employée qui arrangeais les BD, hum. Et je pense que j'en ai largement eu pour mon couinage, à ce niveau là de BD ! Je vous fait le topo ? Allez, suivez moi !

Sur votre gauche, vous pourrez apercevoir, encore une fois, les merveilleuses illustrations dont je suis tombée amoureuse. L'histoire se décline comme à chaque fois entre les carnets de Cerise, écrits à la main et illustrés de manière enfantine, et la véritable BD. On sent que Cerise "grandit" un peu dans ses dessins - elle fête son douzième anniversaire dans ce quatrième tome, après tout ! - et les effectue d'une manière peut-être un peu plus sûre d'elle, un peu plus artistique. C'est une évolution que j'ai bien aimé.
Du côté "BD" de la chose, c'est toujours un plaisir de retrouver ces dessins superbes, très doux dans leurs compositions et qui amènent vraiment à faire rêver. L'alternance des deux offre un superbe rythme au récit, nous permettant de voyager entre l'histoire elle-même, et les émotions de Cerise quant elle découvre des choses grandioses.

Un récit qui est pour le moins surprenant mais haletant. Encore une fois, il y a beaucoup de sentiments dans cette histoire, des sentiments qu'on n'imagine pas au début, en fait. On se dit que les protagonistes vont se retrouver un peu éloignés du reste de la ville, des péripéties habituelles... et au final, on est aussi surpris qu'eux quand ces dernières les rattrapent ! Mais leurs réactions sont véritablement au rendez-vous et c'est au final un plaisir que de les voir réagir.
J'ai d'ailleurs pour le coup beaucoup aimé de voir transparaître les sentiments de la maman de Cerise, que j'ai trouvé très vrais et poignants dans le tourment qu'ils offrent. Je ne peux vous en dire plus pour ne pas vous gâcher la surprise, mais c'était vraiment... pas un plaisir, pour le coup, mais presque !
Et je ne peux non plus vous parler d'un autre personnage (que de secrets !) mais... ce que ce dernier vit et traverse tout au long de cette histoire est... bouleversant, et je vous avoue avoir encore une fois été très prêt de me mettre à pleurer.

Enfin, je dois laisser un mot sur cet univers que je trouve toujours formidable - non seulement on découvre beaucoup de choses, mais en plus, on en retrouve d'autres. C'est avec un plaisir très particulier que j'ai pu recroiser des personnages des anciens tomes, dont un qui fait plus qu'une simple apparition au détour d'une case, et qui était une véritable bulle de bonheur à savourer. Cela offre une véritable continuité à toute cette histoire, au-delà même de l'histoire elle-même, qui était vraiment délicieuse.
Et puis, une note sur ce manoir aux 100 mystères : je veuuuux un manoir comme ça dans la vraie vie et pouvoir le visiter s'il vous plait s'il vous plait s'il vous plaiiiit ! Eden, tu viens le construire avec moi s'il n'existe pas ?!

Hum. 
Vous l'aurez compris, j'ai été plutôt enthousiasmée à l'idée de ma lecture, pendant la lecture, après la lecture... la seule chose que je reproche vraiment à ce livre, c'est qu'il soit fini, en fait, et que je n'aie pas encore la suite entre les mains, car la fin de ce volume quatre me laisse un goût d'inachevé... Mais en attendant c'est un sans-faute, jetez vous dessus ! 


9/10

lundi 22 février 2016

❤ Les disparus du Clairdelune (Christelle Dabos)

Titre : Les disparus du Clairdelune
Auteur : Christelle Dabos
Genre : Fantasy
Série : La Passe-Miroir (tome 2)
Nombre de pages :  550 pages

Résumé :
Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l'entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d'une redoutable vérité. 

Vous voulez savoir à quel point j'ai aimé ce livre ? - le poste sur facebook vous appelant à l'aide pour réussir à le poser mis à part, s'entend.
Ben habituellement quand j'écris ma chronique, c'est en réfléchissant aux différents points, que j'arrive au final à un consensus dans ma tête et donc à une note qui est inscrite à la fin de la chronique. Il me faut donc terminer la chronique pour vraiment être sûre de la note que je lui donne.
Ben là je suis en train de vous taper ladite chronique et à l'heure où je vous parle, je sais déjà qu'il s'agit d'un coup de cœur et que je suis irrémédiablement tombée amoureuse de l'histoire de Christelle Dabos. Mon âme est perdue à tout jamais.

(Mais rassurez vous je me porte bien à part ça !)
(Enfin je crois. Bref.)
Mon âme a été perdue dès le moment où j'ai ouvert le premier tome, mais ce second n'est de loin pas en reste. On retrouve Ophélie, Thorn et les autres personnages dans un imbroglio d'événements qui n'ont pu que m'entraîner dans toute cette histoire sans que je puisse lâcher le livre. C'est une véritable enquête policière ou presque qui se faufile à l'intérieur du roman, et nous entraîne sur les mystères liés au titre (d'ailleurs j'ai honte, il m'a fallu attendre presque la moitié du livre pour comprendre à quoi se raccrochait le titre, hum). On ne s'ennuie pas un instant au cours de la lecture, car quand il n'est pas question de ces disparus, il faut suivre Ophélie dans ses activités de conteuse, ou bien encore, faire face à Thorn et ses exigences parfois presque... farfelues. Tout le rythme s'accélère également presque d'un coup vers les deux tiers / le dernier quart du livre, ce qui m'a d'ailleurs conduite à finir de lire à presque trois heures du matin, incapable de lâcher le bouquin sans faire une véritable crise de nerf. C'est grave, à ce stade, je crois.

On notera que j'ai un véritable coup de cœur pour Thorn, personnage mystérieux et étrangement excessif dans sa réserve, s'il en est. J'ai à plusieurs reprise explosé de rire devant son incompréhension des sentiments d'Ophélie, qui... sont pourtant complètement compréhensible. Mais il est tant habitué aux chiffres et autres variables exactes et prévisibles que notre héroïne doit effectivement être une bonne énigme. Je le voyais peu à peu se rapprocher d'elle puis s'éloigner, vacillant, et... ARGH c'était trop bien.
Ophélie aussi m'a beaucoup plu - c'est peut-être parce que j'ai l'impression de pas mal lui ressembler, en fait. J'ai beaucoup aimé le fait qu'elle fonce un peu plus dans le tas de ce deuxième tome, à présent consciente que si elle désire quelque chose il va falloir qu'elle se le procure elle-même ; j'ai aimé aussi sa remise en question à un moment très précis, dont je ne peux vous parler mais qui était magistral. On voit vraiment, tout comme Thorn, une évolution du personnage au fil de ce deuxième tome et c'était vraiment un plaisir.
J'ai déjà fait un tel pavé que je ne peux pas m'étaler trop sur les autres personnage mais GNNN j'aurai envie je vous assure. Il y en a un en particulier qui disparaît à un moment et c'était une DÉCHIRURE que de ne plus l'avoir à nos côtés sautillant de temps en temps, c'était dur. Et d'autres, qui apparaissent et disparaissent, reviennent des tréfonds du premier tome ou bien se font connaître... Han. Tant de mystères.

Parce que oui, pour moi ces personnages sont comme autant de portes qui mènent à l'univers secret de la Passe-Miroir, du monde fracturé et de tout le reste. Et comme pour le premier, c'est un monde que je découvre petit à petit, bout par bout, arche par arche, et je l'adore à chaque seconde que je passe un peu plus à l'intérieur. J'avais vraiment l'impression de plonger dans un autre monde à chaque fois que j'ouvrais ce livre, et quelque part, je me dis que c'est une bonne chose que je l'ai lu en vacances parce que sinon, je me serais bousillé le dos à le trimbaler avec moi partout. Vraiment. Ce livre est une Porte-Monde, peut-être pas encore à la hauteur des Portes qu'étaient les livres de Bottero (je vous jure qu'un jour j'aurai le temps de les relire et de vous dire tout mon amour pour ces derniers), mais qui s'en rapproche.

Que vous dire de plus ? 
Ce livre est le digne successeur de son premier tome, plein de magie, d'un univers incroyable et sans limite, de personnages tous adorables dans leur propre sens, d'une histoire qui vous agrippe par le cœur pour ne plus vous lâcher, jusqu'à trois heures du matin, essoufflé et déçu de ne pas avoir encore entre vos mains le troisième tome. 
J'aimerais, un jour, savoir écrire comme ça. 

❤10/10

vendredi 19 février 2016

Avis de Tempête (Jim Butcher)

Titre : Avis de Tempête
Auteur : Jim Butcher
Genre :  Fantastique 
Série :  Les Dossiers Dresden (Tome 1)
Nombre de pages :  379 pages

Résumé : 
Tous les bons magiciens s'appellent Harry, et Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c'est même le seul dans sa "catégorie" : lorsuqe la police de Chicago est sur une affaire qui la dépasse, c'est vers lui qu'elle se turne. Car notre monde regorge de choses étranges et magiques... et la plupart ne s'entendent pas très bien avec les humains. 
La magie, ça vous flingue un gars en moins de deux ! 

Hum, on en parle, du résumé qui ne résume rien en fait ?
Non parce que là on est quand même sur du beau bouzin... je veux dire, oui, on a le spitch de base, le perso principal, sa fonction mais... que va-t-il se passer dans ce livre en ce particulier ? Faudrait que je voie ce que ça donne sur les résumés des tomes suivants, mine de rien. Parce que pour ma part, j'avais acheté ce livre sur le conseil d'une vendeuse, mais en y réfléchissant, sans conseils, je ne l'aurai pas pris parce que je n'aurai littéralement pas su où se préparait à aller le livre (même si on se l'avouera, la couverture est plutôt bien faite.)

DONC.
Déjà je suis absolument, terriblement désolée pour ce laps de temps intolérable que j'ai mis à lire et à chronique ce livre. D'habitude ça signifie que le livre était mauvais et me soûlait quand il fallait que je le lise, mais ... en fait le pire c'est que c'est même pas ça ?!
Le livre n'est pas mauvais ! Il n'est pas génialissime et ne m'a pas fait vibrer les orteils, mais je n'en étais pas à souffler à chaque fois que je devais le lire - au contraire, je l'ai même lu avec pas mal d'entrain. C'est simplement que j'étais plutôt prise dans des lectures annexes... genre fanfiction. Hum.

On ne va pas se mentir : le livre a un bon univers. Il sait de quoi il parle quand il commence à traiter de magie et, surtout, il part du principe que le lecteur va le suivre dans ses délires. Donc, bien souvent, il n'expliquera vraiment qu'à moitié ce qu'il fait - laissant parfois des zones d'ombres qu'on comprend plus tard, et donc un peu de suspence, ou bien partant simplement du principe qu'on arrivera bien à combler les trous par notre propre logique. La plume est plutôt marrante, l'auteur n'a pas peur d'utiliser un langage des plus graveleux, et prendre le temps de décrire, au milieu d'un combat, que deux des antagonistes sont "a poil et bien foutus" c'est... ... faut avoir des bollogs pour la sortir sans trembler des genoux, celle-là. (copyright au Fossoyeur de Film, tchek.)

Un humour qui est donc principalement celui du personnage principal, Harry Dresden, puisque tout cela est raconté à la première personne. Et j'ai plutôt bien aimé ce personnage - il a de l'humour, il casse la baraque, mais il a des principes. En revanche j'ai eu un petit accrochage ; parfois en lisant j'avais vraiment l'impression de... ne tout simplement pas savoir avec qui je me trouvais ? C'était vraiment étrange. Pas dans le sens qu'il n'a pas tout dévoilé - ce qui doit être normal, puisqu'il s'agit que de la première histoire - mais plutôt parce que les descriptions de ses émotions paraissaient... presque vides ? C'était bizarre.
Les autres personnages que je devine être récurrents - notamment Murphay (que j'ai totalement pris pour un homme au départ... ces noms anglais sont vraiment bizarres parfois) et Susan, respectivement policière et journaliste - sont intéressants en soi, mais je trouve qu'on n'en entends parler qu'assez peu. Quant aux personnages qui ne seront là que pour l'enquête de ce premier tome... ils sont plutôt bien fait ! J'ai bien aimé Monica et tout ce qu'on découvre au fur et à mesure sur elle, et l'antagoniste principal était un peu caricatural, mais ça ne m'a pas posé trop de problèmes.

Quant à l'histoire... Eh bien, c'était entraînant ! Le mystère est bien posé dès le départ et pour une fois (ce qui est plutôt rare... et explique pourquoi, en fait, je ne lis jamais de policier), je n'ai pas deviné avant un bon moment ce qu'il se passait vraiment. Donc je pense que l'enquête était plutôt réussie de ce côté là. Cependant, j'ai trouvé à plusieurs reprises - même si ça finit par s'expliquer un peu plus tard - que tout semblait un peu trop coïncidé pour se précipiter sur la tronche de Dresden. Subitement, oh, tout le monde lui en veut, tout le monde lui court après, tout le monde le prend pour LE suspect. J'ai notamment eu du mal avec le revirement de situation d'un personnage en particulier, qui pourtant connaît semble-t-il notre héros depuis un moment et pourrait un poil lui faire plus confiance. En fait, le soucis, c'est que c'est un premier tome, et que c'est pourtant présenté comme une sorte d'enquête spectaculaire... alors je suis d'accord, pour un premier tome, il faut pouvoir convaincre... mais là j'ai vraiment eu l'impression d'assister à une sorte d'aboutissement d'une longue série de livres, ou au moins, d'une trilogie...

Donc voilà... vous l'avez senti je crois : j'ai donné beaucoup de bons points, mais il y a un gros "MAIS" qui plane là-dessus. Ben en fait le mais, c'est juste qu'il me concerne moi : ce livre était de très bonne qualité et si vous aimez le fantastique ET le policier, il est génial pour vous (surtout avec de l'humour par-dessus), mais moi il ne m'a tout simplement pas entraînée comme je m'y attendais. J'en suis un peu déçue, mais je considère quand même qu'il vaut largement un...

8/10

samedi 6 février 2016

La Pierre de Goth (Carina Rozenfeld)

Titre : La pierre de Goth
Auteur : Carina Rozenfeld
Genre :  Fantastique 
Série :  La Quête des Pierres de Luet (Trilogie, tome 3)
Nombre de pages :  222 pages

Résumé : 
Zec, Éden et Louis, projetés trois mille ans en arrière, sur le continent de Goth, se retrouvent sans aucun moyen pour retourner à leur époque. A leur grande surprise les autochtones semblent connaître Zec - ils apprennent alors qu'un Chébérien reclus dans les montagnes lui ressemble au point de pouvoir être son frère...
Ils partent donc à la rencontre de l'ermite, manquant de perdre la vie en chemin, persuadés que ce mystérieux inconnu pourrait être la clef de leurs problèmes.

Prenez garde au terribles dangers du passé qui pourrait bien remonter vous spoiler dans ce tome 3 ! 

Pfouh, depuis le temps que je devais faire cette chronique ! Je commence à me ramollir moi, je suis désolée... Enfin, bon, la vérité c'est que je ne dois faire la chronique que depuis hier (j'avais hum, oublié de la faire, prise dans le travail de scénario sur une histoire). Désolée, donc. Et là je remplis des vides en tournant en rond. Donc je vais prendre la première à gauche et commencer cette chronique par l'arrêt "histoire", ça vous va ? Oui ? Non ? Bon dans tous les cas, vous n'avez pas le choix, donc go !

L'histoire, donc ! Eh bien, cette remarque va vous sembler peut-être redondante par rapport à la chronique précédente sur le troisième tome de Wormworld, mais... j'ai eu du mal à re-rentrer dans l'histoire après la séparation de tout de même huit mois depuis le tome 2. Sérieusement, je trouve que c'est un gros problème de l'histoire : on prend parfois beaucoup de temps à se remettre à une trilogie, et dans ce genre de cas, ce n'est vraiment pas une aide quand l'auteur ne prend pas la peine de nous rappeler les ficelles principales. Je sais bien que ce n'est pas non plus le but que de rappeler que tel personnage à la page 42 du tome 1 a mangé une pomme pas très fraîche, mais... il faut aussi se rappeler qu'on lit parfois pas mal de livres entre deux tomes, et que c'est dur de se souvenir de tous les détails ! (Tiens pour la petite histoire et parce que je n'ai que ça à faire, j'ai été vérifier, j'ai lu 87 livres entre le tome 2 et ce tome 3. Joli score, en fait !).
Bref, au seuil de tout ce babillage, j'en viens donc à ce problème : il est dur de reprendre, après presque une année, l'histoire sans ne serait-ce qu'un petit rappel, et j'ai parfois eu besoin d'un bon moment de flottement avant de comprendre certaines spécificités du scénario.

Sinon, l'histoire reste très entraînante : on se retrouve catapultés avec le trio dans le passé, trente siècles auparavant, et on se demande effectivement où est-ce qu'on va atterrir et ce qu'il va se passer au final parce que c'est quand même très dépaysant. Je dois même avouer qu'à plusieurs reprises, je me suis en fait même demandé où comptait partir le scénario, qui semblait prendre un peu la poudre d'escampette. Le trio apprend que y a quelqu'un qui ressemble à Zec, donc ils vont le voir ? Comme ça ? C'est... compréhensible mais ça me semblait un peu partir de nulle part, et j'ai trouvé ça un peu dommage de la part de Carina, qui est quand même plutôt douée niveau scénarios.

Du côté des personnages, on va pouvoir en rencontrer pas mal de nouveaux, en retrouver d'anciens... Et en fait parfois cela fait même un peu... beaucoup. A tel point que certains personnages, on finit par presque soit les oublier, soit avoir de la peine à s'en rappeler ("c'était qui lui ? hein ? il était dans le premier tome ? ah mince..."). Un vrai soucis qui m'a fait grimacer était le sort réservé aux antagonistes. Pas de soucis au niveau de la construction de ces derniers - ils ont tout trois des volontés différentes, mais qui sont compréhensibles bien que mauvaises. Par contre, leurs "fins" sont... je sais pas, je n'ai vraiment pas bien compris cette partie là. Enfin, dans le sens, la façon dont cela se termine. Je comprend ce qu'il se passe, mais pas pourquoi l'auteur a pris cette décision. Les fins sont parfois extrêmement rapides, voire... facile. L'un des trois succombe à quelque chose d'incroyablement prévisible et qui m'a semblé être mis là simplement parce que l'auteur ne savait pas quoi faire avec lui. Et c'est... dommage.
Mais du côté des personnages principaux - notamment Zec, Eden et Louis, mais également l'ermite, dont je ne révélerai pas le nom - c'était un plaisir que de les rencontrer ou retrouver. J'ai simplement parfois trouvé qu'ils étaient un peu... fade. C'est un peu tout ce que je pourrais dire même du livre en entier : il était bien, mais comparé à tout ce que nous a déjà offert Carina, c'était un peu... mouais.

Par contre, quelque chose qui ne m'a pas dépaysée - ou plutôt, au contraire, si - c'était l'univers. On sent que ce dernier a toute l'entierté d'une planète qu'on aimerait pouvoir découvrir dans son ensemble. Il y a encore des mystères, de l'archéologie à découvrir, de la biologie avec les agrales... Une véritable profondeur que j'ai aimé toucher du doigt. J'ai également beaucoup aimé ce que révèle l'ermite sur les pierres de Luet, et qui offre une véritable autre perspective à propos de ces dernières très intéressante. Tout cet univers est vraiment très complet et toute la dimension temporelle lui offre encore plus de profondeur, en mettant en relief plusieurs périodes temporelles de l'histoire de Chébérith, puis en les mettant même en relation avec notre monde, permettant ainsi de boucler la boucle avec le tout premier tome - un effort très appréciable.

Donc voilà. Si je devais résumer en quelques mots, je dirais que ce troisième tome est une bonne bonne conclusion... mais que venant d'un auteur aussi talentueux que Carina, j'aurai aimé un peu plus. Il est bon, mais sans "l'exceptionnel" qui teintait de magnifique les autres livres, et cela m'a un peu attristée. Mais que cela ne vous empêche pas, si vous aviez commencé la trilogie, de vous jeter dessus, car il reste d'excellente facture et une très bonne conclusion ! 

7.5/10

lundi 1 février 2016

Bilan du mois de Janvier 2016

Et voilà que se termine le premier des 12 bilans de cette année ! 
Encore une joyeux année 2016 à vous, et d'aussi bonnes lectures que celles-là ;) 

Livres dévorés et chroniqués :


  



Petits nouveaux dans la bibliothèque : 

 


Emprunts aux amis généreux : 

Pour cette fois, je suis restée sage ! ;)

Visiteurs d'autres bibliothèques :

J'étais censée passer rendre des livres et en emprunter d'autres...
.... et puis j'ai eu la flemme. Je réserve ça pour février ! 

Mon coeur s'est emballé pour... 


Mon coeur s'est brisé pour... 

Aucun ! Champagne :) 

Livre répudié 

Aucun ! Champagne :)