jeudi 31 décembre 2015

Prenez le temps d'e-penser (Bruce Benamran)

Titre : Prenez le temps d'e-penser
Auteur : Bruce Benamran
Genre : Vulgarisation scientifique 
Série : E-Penser (Tome 1) 
Nombre de pages :  406 pages

Résumé :
Vous vous interrogez sur des phénomènes simples sans retrouver dans quelle case de votre cerveau vous avez rangé ce que vous avez appris en 5ème. Vous êtes curieux mais pas franchement scientifique, ce livre est pour vous. 

Qu'est-ce que l'électricité statique ? Pourquoi un aimant aimante-t-il ? Savez-vous ce qu'est la quinte essence ? Pourquoi éteint-on les lumières dans un avion un quart d'heure avant d'atterir de nuit ? Mendeleïev est-il le premier vrai punk de l'histoire de la Russie ? Qu'a-t-elle donc de si "générale", la relativité générale ? Le temps est-il une illusion ? La lumière est-elle d'ondes ou de particules ? ... Prenez le temps d'y penser. 

Vous vous souvenez quand j'ai fait la chronique sur la BD d'Axolot, qui du coup n'avait quasiment pas de sens par rapport aux autres chroniques étant donné que ça n'était pas vraiment un roman comme ce que je lis d'habitude ?
... Bienvenue à vous, allons-y pour la chronique d'un livre de vulgarisation scientifique ! Je vous préviens donc d'avance que je ne sais pas, au moment où j'écris, comment je vais réussir à chroniquer ce livre. Hem. C'est parti.

Il n'y a techniquement pas d'histoire, mais des faits scientifiques (et historiques assez régulièrement, également, comme lorsque Bruce fait le récapitulatif des différentes découvertes sur le sujet qu'il aborde). Vous m'excuserez mais je n'ai pas vraiment eu le temps de vérifier chaque fait qu'il explicitait ou citait ; on partira donc du principe qu'il a fait un boulot du tonnerre en recherchant et expliquant tout ça. Vraiment.
Si vous lisez ce livre (et je vous y encourage très, très grandement), vous pourrez étendre vos connaissances générales sur le système scolaire, les cinq sens, la théorie de la gravitation, l'électro-magnétisme... sans finir avec des maux de tête atroces à la fin d'un chapitre. Je ne vais pas vous mentir, c'est dense, très dense, mais c'est très agréable à lire.

Et c'est rendu très agréable par la plume de Bruce, qui est pour le coup, vraiment une pépite. Je ne vais pas vous mentir, je lis beaucoup dans le tram et dans le bus. Et je n'ai jamais autant fait se retourner mes voisins qu'en lisant ce livre-là, tant j'éclatais de rire à fréquence élevée. Ils ont certainement dû se poser des questions sur ce que je lisais ou bien l'équilibre de mon bien-être mental, pour rire d'un livre de vulgarisation scientifique.
Et pourtant, je vous assure que vous rirez certainement autant que moi. Parce que non seulement il fait des petites blagues ça et là (il y en a une sur l'humanité qui m'a arraché un sourire à chaque fois que je la croisais...) ; parfois même dans les notes de bas de page, mais également grâce à la façon dont il parle. Cette dernière est très "oralisée", on a vraiment l'impression de l'entendre parler comme dans ses vidéos, ou de le voir en face de nous durant la lecture. Et certaines de ses expressions sont vraiment très imagées, comme quand il parle de quelqu'un sortant une très grosse théorie plutôt risquée, et le décrivant comme une personne "qui devait vraiment être stable sur ses deux pieds pour sortir un truc pareil sans saigner du nez".
Avouez que c'est quand même dépaysant comme style d'écriture. Et pour ma part, c'était un véritable petit coup de cœur : pendant que je lisais, je cherchais sans cesse à voir ce qu'il écrivait ensuite.

Le livre, enfin, est agrémenté de petits dessins en début de chaque chapitre qui font de l'humour sur ce qui sera traité dans ce dernier, mais également d'une préface d'Alexandre Astier. Préface plutôt intrigante sur la réflexion à laquelle le livre nous pousse, et qui est pour moi des plus intéressantes. Je vous l'avais déjà dit que je réfléchis souvent quand je termine un livre, par rapport à ce que ça dit de notre société, ou ce que je ferai à la place des personnages... mais là, j'ai réfléchi sur le monde, sur son fonctionnement, et surtout sur ce grand frisson qui nous envahit quand on réfléchit à l'immensité de l'univers comme le décrit Bruce. Et c'était un vrai plaisir que de prendre ce temps pour réfléchir à tout ça.

Je vous avais dit que ce serait du décousu de chez décousu ! Mais gardez ça en tête : c'est un livre de vulgarisation scientifique qui va vous faire rire, et vous faire réfléchir. En plus, c'est hyper intéressant. Et si vous n'êtes pas certains de vouloir tenter tout de suite (il fait quand même presque 400 pages, mine de rien !), tentez une de ses vidéos. Vraiment. C'est du bon. 

9/10

Et avec ça, nous signons le 47ème et dernier point du défi : lire un livre non fictionnel. 
Champagne ! 
Enfin, non. Champomy. Mais c'est presque la même ;) 



Oh, et, comprenne qui pourra mais... vive Aristote ! Ou pas. 

mardi 29 décembre 2015

Geisha (Arthur Golden)

Titre : Geisha
Auteur : Arthur Golden
Genre : Mémoire, Récit - même pas, en fait, c'est un roman ! 
Série : /
Nombre de pages :  604 pages

Résumé :
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...

En préambule - on y reviendra à la fin de la chronique promis - je tiens à préciser que si j'ai eu plaisir à lire ce livre, je me suis faite ROULER proprement quant à la raison pour laquelle je m'y suis mise. Je suis donc à grincer des dents toute seule contre l'autre. Bref.
Geisha, Memoir of a Geisha de son titre anglais.
Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent à quel point j'aime, j'adore, je vénère la culture japonaise. C'est un pays pour qui j'ai une profonde tendresse et que je prendrais plaisir à visiter - plusieurs fois, même, si cela est possible. J'étais très curieuse face à la place des Geishas dans leur sociétés et c'est pour ça qu'à la base, j'ai choisi ce livre.

Il se présente comme étant les mémoires d'une Geisha nommée Sayuri, qui sont contés par l'auteur Arthur Golden. Sauf que oui. Sauf que non. En fait pas du tout. J'ai appris en me renseignant un peu (et grâce à la catégorie "remerciements") que si Arthur s'est bel et bien appuyé sur des renseignements fournis par une véritable Geisha, qui a répondu à toutes ses questions et corrigés toutes les fausses appréciations, les fausses croyances... Sayuri n'a en réalité jamais existé, il l'a inventée de toute pièce. Donc bon, pour le mémoire, on repassera mais bien correctement, hein ?
Cela dit, une chose est en revanche claire : la plume et l'univers extrêmement bien construits de Arthur font que si je n'avais pas fait ces recherches, j'aurai pu écrire cette chronique en étant persuadée que tout ça était vrai. Donc, sur ce point là, je lui tire mon chapeau : il a été époustouflant de réalisme.

Je me voyais mal analyser du coup l'histoire et les personnages puisqu'ils étaient censés être une part de la réalité, de notre histoire. Finalement, je ne vais pas m'en priver. Du côté des personnages, donc, ils sont une multitude, certains revenant plusieurs fois alors qu'on les pensait peu important, d'autres disparaissant sans rien dire... Plusieurs sont néanmoins récurrents et intéressants, notamment parmi les geishas : Mameha, Sayuri, Hatsumomo... et Pumpkin. Je trouve que chacune d'entre elle montre une facette de ce qu'il pourrait arriver à n'importe quelle geisha - que ce soit du côté de la richesse et de la célébrité, comme de la déchéance, chacune tombant dans une "disgrâce", mais de sa propre manière. Je ne listerai pas les manières ici, mais il n'empêche que j'ai eu de la peine pour Hatsumomo et Pumpkin, qui m'ont fait pas mal de peine dans leur fin. Mais je ne peux pas dire mieux de Mameha ou, dans un certain sens, de Sayuri non plus.
Les hommes sont toujours décris comme au travers d'un "filtre", un voile qui symbolise d'autant mieux le fossé entre une geisha et tout son entourage (autres geishas mises à part) : véritables œuvres d'arts vivant, comme Sayuri le dit à un moment, elles ne sont plus tout à fait humaines, plus tout à fait "présentes" - et les liens quelles tissent avec tous les autres dans la sociétés s'en ressentent comme au travers d'un voile, une nouvelle fois.

Quant à l'histoire, qui prend place au milieu d'un Japon sortant de la Première Guerre Mondiale (et qui rentrera dans la Seconde vers les 2 tiers du livre), elle suit Sayuri de bout en bout, dans le départ de son village natal après avoir été vendue (? si j'ai bien compris ? Cette partie là était un peu floue pour moi...) par son père. Elle commencera par vouloir s'enfuir de l'okiya à la recherche de sa soeur, avant de décider d'y rester, de devenir geisha avec l'aide de Mameha, sans cesser un seul instant de penser à l'homme qui la persuadera malgré lui de faire partir de cet univers jusqu'à sa fin. L'un des tours de force d'Arthur est de donner une véritable impression d'un mémoire, car lorsque "Sayuri" raconte sa vie, il lui arrive très fréquemment de se perdre en anecdotes qui ne concernent pas la même partie de son histoire, ou bien même de donner des détails que la Sayuri de l'époque n'apprendrait que des années plus tard.
Il est aussi intéressant de noter que bien qu'il y ait toute une introduction sur le fait que Sayuri vive à New-York au moment où il "rédige" son histoire, on ne sait pas comment elle y est arrivée, ce qui ne nous spoile donc pas la fin de l'histoire - un fait toujours appréciable, c'est sûr.
Parfois, je dois l'avouer, l'histoire traînait pas mal en longueurs, mais elle reflète en ce sens plutôt bien la vie de Sayuri, accélérant lorsque celle-ci était au milieu du faste des différentes fêtes, avec les hommes, les clients, les geishas... et ralentissant lorsqu'elle n'y était pas encore ou qu'elle devait quitter tout ça au milieu de la guerre.

Je n'ai donc pas beaucoup à reprocher à ce livre : l'écriture et l'univers étaient suffisamment bien construits pour m'induire en erreur, l'histoire, même si elle me donnait parfois envie de sauter quelques pages, est intéressante et ressemble bien à la construction que je me fais d'un mémoire, et les personnages offrent tous une vue plutôt intéressante du monde qui nous intéresse ici, celui des geishas. Je suis donc pour ma part très satisfaite de ma lecture. 

9/10

Et avec ce livre, je marquerai le 46ème point de mon défi : lire un mémoire. Je sais que du coup, ce livre n'en était pas vraiment un, mais... écoutez il me reste moins de deux jours avant la fin de l'année, soyez indulgents, hmm ? ;) 

Oh, et, le prochain que je chope à traiter les geishas de "prostituées de luxe" (oui,  Mr. mon professeur de français du collège, c'est VOUS que je regarde...), je lui fais avaler le bouquin. Entier. Compris ? 

lundi 28 décembre 2015

Apollo 23 (Justin Richards)

Titre : Apollo 23
Auteur : Justin Richards
Genre : Adaptation d'une série ; Science-Fiction
Série : Doctor Who (Tome 1) 
Nombre de pages :  256 pages

Résumé :
Un astronaute en combinaison spatiale apparaît au milieu d'un centre commercial bondé. Une jeune femme en imperméable rouge est retrouvée gisant morte au bord d'un cratère, sur la face cachée de la lune. Le Docteur et Amy font le lien entre ces deux événements. Depuis la lune, des aliens fomentent un complot pour enlever tous les terriens. Amy et le TARDIS s'y trouvent déjà… mais le Docteur est bloqué sur Terre… Néanmoins, il découvre un grand secret qui pourrait sauver l'humanité : Apollo 23.


On continue sur la voie des "découvertes" ; car c'est une première pour moi que de lire un livre venant d'une série télévisée (il faut dire aussi que je n'en regarde pas des masses). Et pour le coup, on a mis la barre plutôt haute car autant vous le dire tout de suite - je suis atrocement fan de Doctor Who. Ne me lancez jamais sur une discussion à ce sujet, vous le regretteriez. Beaucoup.
J'attendais donc pas mal de ce livre, surtout sachant que je ne savais pas vraiment ce qu'il me réservait, n'ayant aucune connaissance des "codes" dans le cas d'une adaptation d'une série en livre.

Et honnêtement, si je reste sceptique sur certains points, ce fut quand même un moment assez chouette à passer, il faut bien l'avouer !
A commencer par l'histoire, qui, si je ne l'ai pas trouvée au niveau d'un épisode standard, recelait tout de me^me pas mal de surprise. L'amorce est bonne (quoi qu'un tout petit peu sombre, parce que commencer en répétant "la journée était belle... pour quelqu'un qui allait mourir", ça reste glauque). Il y a de nombreux retournements de situations, certains très bons ou avec pas mal d'humour (j'adore le "Houston, nous avons un problème." si emblématique), mais. Car oui, il y a un mais : j'ignore si c'est parce que je connais quasiment par coeur la grammaire d'un Dr Who et sait que je ne dois jamais m'attendre à quoi que ce soit, ou simplement que le livre avait des faiblesses, mais j'ai deviné à presque à chaque fois la moitié d'un chapitre d'avance tous les retournements de situations qui risquaient d'arriver. On peut donc dire que le scénario était intriguant et pas mal chouette, mais bien en dessous de ce à quoi un véritable fan peut s'attendre, selon moi.

Là où les fans risquent également de grincer sérieusement des dents, c'est sur les personnages. Ceux qui sont inconnus au Bataillon sont pas mal intéressants, certes. J'ai bien aimé le Major Carlisle, qui a un sacré caractère et ne se laissera pas marché sur les pieds comme d'autres personnages tout au long du livre. Quant aux antagonistes, le peu que je puisse dire c'est que je n'ai pas vraiment été dépaysée par rapport à la série - c'est totalement un "ennemi" qu'on pourrait voir arriver dans la série - même si leurs motivations me semblent un peu floues.
En revanche, du côté d'Amy Pond et du Docteur... en fait, c'est simple, j'ai pas eu l'impression d'avoir vraiment Amy ou le Docteur sous les yeux tandis qu'ils évoluaient. Amy me semblait être une simple caricature de l'écossaise qui a un sale caractère et qui fonce droit devant elle sans réfléchir, et le Docteur était plutôt caricaturé sous les traits d'un vague génie très doué, j'ai eu du mal à sentir le côté un peu loufoque, si délicieusement autre qui caractérise notre alien préféré. Et j'ai trouvé ça extrêmement dommageable vu que le livre est basé sur lui.

Quant à la plume et à l'univers... la première est plutôt basique. Même très, très basique. Voir dix fois le terme "dit" dans le même chapitre, ça va bien mais hé, ce sont mes élèves de CM2 qui font ça, pas un écrivain publié. On pourrait dire qu'au moins il a une plume basique qui ne perd pas trop le lecteur mais à mon sens, elle aurait pu être un peu plus soignée, ça n'aurait pas fait de mal, vraiment.
L'univers, de son côté, était passable mais sans plus. On sent bien que l'auteur a parlé de cette histoire de quantique sans vraiment savoir de quoi il parlait, et l'a intégré là, sans totalement se soucier des problèmes historiques, géographies ou quantiques que cela poserait. Après, tout est plutôt cohérent dans son histoire, donc ça ne pose pas vraiment de problème, mis à part si on est pointilleux comme je peux l'être sur certains points...

Au final, qu'en retenir ? Les personnages sont plutôt bons si on ne s'approche pas trop du Docteur et d'Amy, la plume et l'univers sont basiques sans être extrêmement poussés, et l'histoire peut être bien tant que l'on n'est pas un fan hardcore très habitué à la série. C'est donc... bien, mais sans plus. Voilà tout. 

6.5/10

Et ce livre me permettra de valider le 45ème point du défi : lire un livre basé sur (ou transformé en) série TV. Allez les gens, plus que deux, on peut le faire ! ;) 

dimanche 27 décembre 2015

1984 (George Orwell)

Titre : 1984
Auteur : George Orwell
Genre : Dystopie
Série : /
Nombre de pages :  406 pages

Résumé :
De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée. 

Comment dire.
Je viens de finir de lire ce livre et honnêtement... j'ai l'impression que l'on vient de violer mon cerveau ?

Non mais, sérieusement, en plus. On m'avait souvent parlé de ce livre et j'ai eu conscience pendant toute ma lecture qu'il y avait vraiment une très grosse réflexion à faire pendant qu'on lisait. Mais j'ignore si c'est parce que je ne suis pas faite pour ça, que ça ne correspond pas à ma manière de réfléchir ou que je n'ai pas réussi à le faire, mais cette réflexion est tombée à plat dans mon cas.

Soyons honnêtes : la plume de George est quelque part assez lourde. L'histoire met beaucoup de temps à se "mettre en branle" - même si quelque part, c'est du coup très bien fait. C'est assez long et compliqué à lire au début, on se sent presque embourbé dans l'histoire qui n'avance pas... mais cela donne vraiment toute la dimension de cette société comme un carcan, ou l'on ne peut ni bouger, ni respirer... pas même penser. Donc c'était difficile à lire mais ça avait vraiment une raison de l'être.
Quant à l'univers, il est vraiment très bien fait, dans le sens qu'il ressemble à un monde qui aurait totalement pu être le nôtre sans quelques petits événements qui se sont passés dans notre histoire. Les détails qui sont donnés parfois sont extrêmement précis, à tel point qu'on se prend à imaginer ce qu'on serait nous, devenus dans un tel monde.

Du côté des personnages, ces derniers sont assez peu nombreux. On peut citer au palmarès Winston, notre personnage principal, la femme à la ceinture rouge, et O'Brien. Winston est assez intriguant comme personnage. Il nous surprend beaucoup - déjà rien que sur le début, quand on s'attend à voir un personnage qui essayerait de se coller à la société mais en fait, a déjà commis le pire crime qui puisse être : celui de la pensée. Il ne cesse de penser, de réfléchir à tout ce qui l'entoure, tout ce qui est, était, pourrait être. Ses réflexions sont plutôt intéressantes à suivre, même si je ne me sens pour ma part pas en droit de faire le moindre commentaire dessus. A vrai dire, je me demande même ce que j'aurais pu penser à sa place - certaines réflexions me semblent d'ailleurs à ce titre assez ... perchées, à vrai dire.
La femme à la ceinture rouge - je tairais son nom pour des raisons de spoilers - est une sorte de piment, comme la couleur qu'elle porte. Dès qu'elle apparaît, elle donne une certaine vitalité au récit, elle fait marcher la vie et le cerveau de Winston à mille à l'heure, de bien des façons à chaque fois - mais pourtant, j'ai du mal à comprendre vraiment quel était son véritable rôle dans tout ça.
Quant à O'Brien, je ne pourrais pas dire grand chose ici, à part qu'en fait, à l'instar de Winston, il s'est joué de moi du début à la fin. A tel point que je me demande encore ce que j'y ai vraiment vu, et c'est horrible comme pensée.

Quant à l'histoire, je ne sais même pas ce que je pourrais vous expliquer dessus...
Une grande partie de cette dernière est utilisée pour nous montrer, nous décrire la société, Big Brother, et tout ce qu'il s'y passe. On a vraiment l'impression en lisant d'être coincé dans une sorte de sable mouvant qui aspire toute notre vie et notre réflexion pour nous engager dans des rouages infinis qui demandent de nous que "d'avancer" dans la lecture - une obéissance muette, aveugle. Parfois, tout s'accélère, et là, on se demande simplement ce qu'il va arriver, on est plongé dans une incertitude qui fait tout vibrer, basculer, enlève la sécurité. On se prend presque à vouloir que tout redevienne comme avant - stable et sûr, connu - pour ne pas être coincé dans cette attente insupportable. On en vient à penser comme un personnage de cette masse : plutôt la sécurité connue et médiocre du Parti, la surveillance et la protection de Big Brother, que cette insécurité, cet inconnu.
Je vais vous l'avouer, pour moi qui aime tant la liberté, ç'a été atroce que de lire ce livre et de ressentir cet élan, même l'espace d'une seconde, pour la sécurité afin de sortir de cette incertitude malsaine. Je sens bien que je n'en ai pas fini avec ce livre, mais je ne suis honnêtement pas certaine de vouloir y revenir un jour.

J'avoue ne pas trop savoir quoi rajouter pour ce bilan. Ce n'est pas que je ne suis pas convaincue de la qualité du livre - simplement qu'il me dérange et me met vraiment mal à l'aise. Néanmoins, même si je ne l'ai pas dévoré comme un best-seller, je vous le recommande vraiment, au moins une fois, pour vous permettre de réfléchir à votre tour sur cette dystopie et ce qu'elle pourrait révéler sur notre propre société. 

8/10

Et on pourra dire merci au défi qui m'a fait ENFIN lire ce livre, afin de pouvoir valider le 44ème point : lire un livre banni (1984 avait été à l'époque banni dans l'URSS, si ma mémoire est bonne). 

jeudi 24 décembre 2015

Liaisons d'Enfer au Paradis (Oeuvre Collective)

Titre : Liaisons d'Enfer au Paradis
Auteur : Sarah Mlynowski ; Claudia Gray ; Maureen Johnson ; Cassandra Clare ; Libba Bray
Genre : Fantastique ; Nouvelles
Série : / ("Enfer au Paradis ?)
Nombre de pages :  256 pages

Résumé :
Partir en croisière sur un paquebot de luxe, rencontrer l'homme de sa vie à la mer ; se prélasser au soleil dans le sud de la France ou aux Caraïbes, faire un tour d'Europe avec ses amis... le rêve ! 

Mais quand vampires, sorcières, psychopathes, démons et fantômes se joignent au voyage, les vacances se transforment vite en cauchemar... 

Joyeux Noël à ceux qui fêtent déjà ces dernières ce soir, pour moi ce sera demain ! Et pour fêter ça, que diriez vous d'un peu de fantastique et d'horreur ?
Cette chronique sera un peu différente des précédentes - étant donné qu'il ne s'agit pas d'une seule grande histoire mais de cinq plus petites, je me vois mal faire l'analyse habituelle sur la plume, l'histoire et les personnages fois 5, ce sera un peu compliqué (et long). Donc à la place, je vais donner mon avis sur chacune des histoires assez rapidement, donc un peu plus superficiellement.

La première ouvre le bal, selon moi, plutôt en beauté : elle pose le premier décor (sur un bateau) et le but de cette première histoire (la première fois de notre héroïne). Tout cela parait très vain sur le début, on se demande où veut en venir l'auteur. En fait, j'ai même eut l'impression que cette dernière était incroyablement plate, jusqu'à ce que soit faite mention de vampire et que les garçons commencent à apparaître. A partir de là, j'ai vaguement pressenti où tout cela allait mais je suis restée très surprise par la fin. Je dirai donc que si les personnages sont de véritables clichés ambulant dont certains ne servent pas à grand chose, la plume est plutôt agréable, mais l'histoire reste le tour de force avec un retournement final très intéressant.

La seconde histoire nous introduit dans le cercle fermé des sorcières. J'ai pour ma part beaucoup aimé cette seconde histoire - le personnage principal est presque aussi maniaque que moi, c'était très drôle. J'ai surtout bien aimé sa tendance à décider de se bouger seule quand elle voit qu'elle ne sera pas aidée par son entourage. L'histoire ne casse pas vraiment des briques - on voit le dénouement arriver d'assez loin, mis à part un petit retournement assez rigolo. Quand à la plume, c'est intéressant, l'univers est bien construit et parait très plausible dans notre monde. Je grimacerai juste sur un petit point concernant une règle énoncée et qui semble servir de fil rouge, mais dont je ne comprend bizarrement pas le dénouement...

La troisième partie est... comment dire. Je reste totalement sceptique face à elle, que ce soit au point de vue de l'histoire (une loi ? mais comment elle fonctionne ? et surtout, qu'est-ce qu'il se passe à la fin parce que pour ma part j'ai littéralement  rien compris. Vraiment.), des personnages (que j'ai trouvé absurdement vides ou plat, malheureusement... la moitié de leurs agissements sont dictés par l'idiotie, selon moi.), et une plume... étrange. D'accord, on reconnait bien le Sud de la France, mais à part ça... en fait, j'ai vraiment eu l'impression que tout était un peu trop téléphoné et surtout, trop rapide dans le déroulement de l'histoire. C'est dommage.

Notre quatrième récit, fait par une auteur que l'on connait bien (coucou Mortal Instrument), relevait quand même un peu le niveau. C'est, étrangement, l'histoire vraiment la plus sombre, qui met en scène une héroïne qui n'aura pas peur de faire quelque chose de tout bonnement atroce et de son plein gré pou éviter des ennuis et surtout, récupérer la personne qu'elle aime, si on peut le dire ainsi. Donc du point de vue de l'histoire, je dois l'avouer, j'ai été... surprise par cette noirceur. La plume reste celle de Cassandra, elle est donc sobre mais agréable à lire. Quand aux personnages... je les ai pas mal aimés - la taille de la nouvelle fait qu'on ne peut pas trop les décrire et les

Enfin, la dernière histoire terminera le livre, pour moi, sur une note un peu déçue malheureusement. L'histoire est très décousue, on commence sur un récit à la première personne, mais on ne comprend pas très bien à quel moment est-ce que le personne débute vraiment son récit, à quel moment il se pose pour en parler... De plus, les personnages sont restés très superficiels pour ma part, à tel point que je ne parvenais pas à me rappeler qui était qui (John ? Bar ? Euh...). Il y est fait mention d'une voyante qui fait des prédictions mais on ne comprend pas à quoi elles servent... Quand à l'histoire, elle contenait certes de bons retournements comme la nature des fantômes ou bien celle des anciens du village, mais je ne suis pas certaine que ça suffise à sauver le tout, malheureusement.

Au final, je dirai donc que ce livre est une sorte de pot-pourri qui propose plusieurs nouvelles, qui selon leur genre plairont plus à certaines personnes qu'à d'autres. Pour ma part, j'en ai bien aimé certaines et beaucoup moins d'autres, sans vraiment en haïr ou en adorer une plus que les autres. C'était donc un moment sympa à passer, mais sans plus. 

7/10

Et grâce à ce livre, on signera le 43ème point du défi : lire un livre avec des antonymes (enfer et paradis) dans le titre ! Plus que quatre, allez on peut le faire ! ;) 

mercredi 23 décembre 2015

La Prophétie des Pierres (Flavia Bujor)

Titre : La Prophétie des Pierres
Auteur : Flavia Bujor
Genre : Fantasy / Fantastique
Série : /
Nombre de pages :  404 pages

Résumé :
Trois jeunes filles, Jade, ambre et Opale, issues de milieux différents, découvrent le jour de leur quatorzième anniversaire qu'elles ont été adoptées. L'écho d'une ancienne prophétie les oblige à quitter leur famille pour accomplir leur mission dans un lointain Royaume. Chacune se voit alors remettre, pour seule arme, une pierre magique correspondant à son prénom. Bien que tout les oppose, elles devront apprendre à se faire mutuellement confiance pour échapper aux dangers qui les guettent. Elles entament un long voyage jusqu'à Oonagh, l'oracle mystérieux qui deviendra leur guide. Leur quête les conduira à livrer bataille aux forces du mal. 
De nos jours, dans un hôpital parisien, une jeune fille de quatorze ans lutte contre la mort. Joa ne parle plus, ne se bat plus, mais elle rêve, et ses songes l'emportent dans un monde féerique où trois héroïnes mènent un combat épique. Au bout de leurs aventures réside un secret qui pourrait lui redonner une raison de vivre. 

Un jour, il y a des années de ça, je me suis fait une amie.
Une amie qui a découvert que j'aimais lire autant qu'elle, et qu'on avait pas mal de goûts communs en lecture. Cette amie a donc décidé de commencer à me prêter des livres. Et parmi ces derniers, il y avait les livres de Bottero, les Eragon, même les Eveilleurs... et puis ce livre.
A vrai dire, ce livre a même été le premier que cette amie m'ai prêté. Et je pense qu'il a, à l'époque de mes treize ou quatorze ans, beaucoup joué dans la construction de celle que je suis aujourd'hui. J'y ai donc attaché une tendresse très, très particulière... Mais promis, je vais essayer d'être le plus objective possible, malgré la nostalgie qui m'envahit à chaque fois que je plonge entre ces pages.

Et déjà bon euh.
C'est quoi ce résumé sérieusement ?! On dirait qu'on a décidé de coller le maximum de détails de l'histoire (sérieusement Oonagh n'est normalement même pas nommé avant au moins la moitié du livre) dans ce résumé... je suis d'accord qu'il faut appâter le lecteur, mais là il n'est pas appâté, il est presque gavé...
Enfin bref.

Puisqu’on est partis sur le résumé, continuons sur l'histoire : c'est clair que parfois, elle a des "trous", des amorces qui ne finissent nulle part. Mais je la trouve tout de même plutôt bien construite. Il y a un lien qui se fait entre les deux parties du récit que je trouve très intéressant d'un point de vue philosophique, vis à vis de ce que l'auteur cherche à amener. Il y a également plusieurs "mystères" qui se résolvent petit à petit, nous faisant passer de révélation en révélation, parfois fausses, parfois justes - quasiment des montagnes russes.
Donc certes, elle a parfois des points faibles (comme par exemple, le fait qu'on déclare les trois filles "ennemies" au tout début... pourquoi ? d'où ça sort ??), mais je trouve qu'elle est tout de même suffisamment bien construite pour être captivante, et surtout, elle pousse à se poser des questions.

J'aime beaucoup la plume de l'auteur - qui est très fluide, pour quelqu'un de 14 ans. Elle se laisse facilement lire, même dévorer, sans aucun problème. Le vocabulaire reste assez simple - quelque chose qui est pour moi une bonne chose sachant que beaucoup de jeunes auteurs tentent de se donner un style en ajoutant des mots compliqués ou un peu inconnus (on ne parlera pas de Stephenie Meyer et ses "marmoréen", hein ?). L'univers quant à lui est plutôt intéressant. J'aime beaucoup cette idée d'avoir par exemple personnifié la Mort, que l'on croise à un moment. J'aime le mélange de passé et de présent que l'on suit tout au long de l'histoire, sans même s'en rendre compte. Comme je l'ai dit plus haut, il y a parfois quelques petites incohérences, mais rien de trop dérangeant.

Enfin, les personnages sont pour le moins hauts en couleur. On en suit quatre avec beaucoup d'attention (et une cinquième par intermittence) : l'Innommé, qui apparaît assez tard, et Jade, Opale et Ambre, les trois pierres dont parle la prophétie. Chacune des trois demoiselles a un caractère assez affirmé au début qu'il est aisé de reconnaître et auquel s'attacher : Jade est effrontée, avec du caractère, Ambre plus fragile et douce, et Opale, discrète mais très observatrice. Mais ces trois caractères vont s'affirmer et évoluer en même temps que leur amitié, jusqu'à leur permettre d'emprunter des qualités les unes aux autres. J'ai beaucoup aimé par ailleurs le parallèle qui est fait entre le cinquième personnage et les trois demoiselles, notamment le fait qu'elle emprunte successivement des caractéristiques à chacune d'entre elle au fil de l'histoire, selon l'état dans lequel elle se trouve. C'est une analyse plutôt sympathique à faire et dont on peut se rendre compte lorsqu'on y relit. Au final, même si tous les personnages n'étaient pas toujours très sympathiques (j'ai eu envie de gifler Jade plusieurs fois, par exemple), ils étaient généralement toujours bien construits et agréables à suivre.

Au final, on a donc une plume sobre mais très convaincante dans un univers qui sait se dévoiler quand il le faut, des personnages sympathiques et hauts en couleurs, et une histoire qui a certes ses faiblesses mais que j'ai beaucoup aimé la première fois et que j'aime toujours autant. Alors en tenant compte du fait que cette note est colorée par la filtre de la nostalgie, je lui donnerai un...

8.5/10

Et un petit youpie, car nous avons là un livre qui rempli les points 41 et 42 du défi : lire un livre de mon enfance, et un livre que ma mère aime (elle me l'a piqué dès que je l'ai racheté... heh.)

samedi 19 décembre 2015

La fille aux Licornes (Lenia Major)

Titre : La fille aux Licornes
Auteur : Lenia Major
Genre : Fantasy
Série : La fille aux Licornes (Intégrale)
Nombre de pages :  575 pages

Résumé :

Ascane a été choisie pour devenir licornière du roi, au grand dam de Séber, le maître licornier, qui ne veut pas d'une fille parmi ses apprentis. 
Aventureuse et tenace, la jeune fille, accompagnée de la licorne sauvage qu'elle a sauvée de la mort, va devoir traverser des terres hostiles et lutter contre des forces obscures pour sauver le royaume d'Ampleterre. 

Hmm.
Je vous avoue avoir du mal à savoir comment et par où débuter cette chronique, en fait. Le livre m'a littéralement sauté à la figure lorsque je suis passée à la bibliothèque il y a presque un mois (non, ça n'est pas une image. En voulant attraper un autre livre, celui-là m'est presque tombé dessus... oui, je me fais attaquer par des livres maintenant. Hem.), j'ai donc décidé de le tenter, vu qu'il avait un résumé très intéressant.

Et au final... j'ignore si c'est que je me suis fait un peu trop de films pour ce que le livre me proposait ou bien lui qui est un peu décevant par rapport à son propre résumé, mais en le finissant, j'ai vraiment eu une impression de creux, ou d'inachevé... ce qui est profondément dommage, à mon sens, parce qu'il partait pour offrir beaucoup de choses très chouettes.

L'univers est très clairement une sorte d'Angleterre fantasy (qui a pour nom Ampleterre). Le pays ressemble presque totalement à l'Angleterre du Moyen-Âge que l'on connait, avec ses chevaliers, ses rois et ses guerres... si tant est qu'il y a un corps de chevalerie spéciale : celui des licorniers. Mais mis à part ce "détail" et la présence de magie (sortilèges, magie des licornes...), je n'ai pas vraiment l'impression de me retrouver dans un monde magique, étrange, autre... en fait, c'est comme si on avait pris une écurie lambda, et mis des chevaux avec des cornes dedans. La magie fait certes partie de tout ça, mais ... c'est comme si c'était quelque chose qui avait été un peu rajoutée, quelque part ?

Certes, elle fait partie de l'histoire au niveau central puisque l'antagoniste utilise une magie très sombre afin de pouvoir prendre contrôle du pays, mais mis à part ça, on en parle pas, on ne sait pas comment elle est utilisée, apprise, mise en place... bref, elle ne semble pas vraiment fait partie de l'univers et c'est dommageable.
Du côté de l'histoire elle-même, je me suis sentie un peu étrange face à la lecture, ne comprenant pas pourquoi, en passant d'une "partie" à l'autre, l'auteur se mettait à répéter tout ce qu'elle venait d'écrire.
... Avant de comprendre qu'en fait, il s'agissait d'une intégrale, et que les parties correspondaient aux trois tomes. Et là je me dis : en fait, ces trois romans en un sont problématiques parce que déjà, ils sont très courts les uns par rapport aux autres, mais surtout... je n'ai pas vraiment l'impression que pris seuls, le premier tome en tout cas, n'accomplisse grand chose... et ça me pose problème.

Néanmoins, si on prend l'histoire sans trop s'attarder à tout ça, elle n'est pas si mauvaise. J'aime beaucoup tout le combat que Ascane passe le livre à mener, contre les préjugés sur le fait qu'elle soit la seule licornière - surtout quand on recolle ça aux légendes qui disent que normalement, seules les filles vierges peuvent approcher une licorne. On se retrouve du coup face à une sorte "d'inverse" de la légende qui est très intéressant.
L'intrigue ne casse pas toujours des briques (j'ai vu venir le retournement final à plusieurs kilomètres, honnêtement), mais elle était plutôt agréable à suivre, quoi qu'un peu rapide.

Les personnages, enfin, étaient pour le moins intéressants.
J'ai beaucoup aimé Ascane, qui n'est pas toujours la plus forte, a une certaine sensibilité, mais sait s'opposer aux choses et aux autres s'il le faut... à commencer par Météor, avec qui elle partage un certain lien. Météor qui est plutôt réussi pour une licorne : un sacré caractère, mais une façon de réagir et d'agir qui est tout sauf humaine. Beaucoup plus simple, même si plus mystérieux.
J'ai surtout bien aimé leurs interactions, montrant que parfois, Ascane devait savoir s'imposer face à Météor, qui la traitait comme un poulain ignorant.
Les compagnons de la demoiselle - autres apprentis licorniers avec elle - étaient plutôt sympathiques, mais trop uni-dimensionnels à mon goût. J'ai vraiment retenu que "Fergall est timide, Ergaël est buté et fonceur." En fait pour vous avouer la vérité, j'ai même des doutes sur leur prénom, hem.
Enfin, j'ai bien aimé Serber, en "semi-antagoniste" dans le livre, torturé par son passé et son sale caractère... c'est un plaisir que de le haïr au départ, puis de comprendre ensuite quelques raisons qui font qu'il agit comme cela. Je ne dirai rien sur le véritable antagoniste, en revanche, pour éviter de vous spoiler quoi que ce soit... ce sera à vous de voir !

Donc si l'on résume... l'univers partait pour être intéressant, au vu du résumé, mais il est à mon sens pas assez intégré ou développé. L'histoire est tout juste suffisante au vu de sa longueur, et j'ai parfois eu du mal à la suivre, à être intéressée. En revanche, je trouve que les protagonistes (les principaux en tout cas) sont plutôt bien fait et sauvent une partie du navire de la noyade. Il en reste que cela n'a pas été aussi génial que je le pensais, malheureusement... 

6.5/10

mardi 15 décembre 2015

❤ Les fiancés de l'hiver (Christelle Dabos)

Titre : Les fiancés de l'hiver
Auteur : Christelle Dabos
Genre : Fantasy
Série : La Passe-Miroir
Nombre de pages :  519 pages

Résumé :
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope,Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel. 

Bon, qu'on soit clairs tout de suite, vous et moi.
J'ai commencé ce livre en soirée, mardi soir si je me souviens bien. J'en avais déjà dévoré un certain bout mais ayant une très lourde journée à l'université le lendemain et donc besoin de me concentrer, j'ai choisi d'être sage et d'arrêter le livre, malgré mon envie de continuer, pour dormir.

...
Et puis je l'ai empaqueté dans mes affaires malgré la taille du bouzin et la lourdeur de mon sac, le trimballant avec moi toute la journée et l'ouvrant dès que j'avais quelques instants.
Je l'ai terminé le lendemain, entre deux moitiés de journées passées avec mes enfants. Vous l'aurez donc compris, je n'ai pas pu lâcher la chose, j'y rêvassais dès que j'avais quelques instants, me demandant ce qu'il allait vraiment arriver à Ophélie, dans ce monde si étrange et merveilleux qui est le sien.

Parce que soyons honnêtes. Une écharpe-golem qui a sa propre vie, s'enroule autour du cou de sa propriétaire comme un chat câlin et endormi. Un monde fragmenté, brisé en morceaux qui ont chacun leur propre spécificité. Des personnages qui ont comme pouvoir d'animer les objets, de leur offrir une certaine sensibilité (comme les lunettes qui se répareront plus vite si elles se sentent utiles). Le fait de pouvoir remonter le temps grâce au passif d'un objet. Celui de traverser des miroirs, bon sang !!
Non, sérieusement, comment j'aurai pu ne pas être totalement emportée par l'histoire dès les premières lignes qui parlent de l'âme d'une vieille maison et du sale caractère qu'elle en développe avec l'âge ?!
Sans compter que la plume de Christelle est très agréable ; elle est jeune mais elle apporte quelque part du sang neuf. Sans proposer des révolutions de style comme le faisait Tahereh Mafi, elle joue agréablement avec les mots un peu désuets et colorés pour offrir une véritable palettes de sentiments, aux personnages, aux objets... ou au lecteur.

J'ai quelque part un pincement au coeur lorsque je lis ce livre - surtout quand je l'ouvre sur sa première page. Tout simplement parce que ce dernier a été publié à l'occasion du concours des premiers romans dont il a été le vainqueur, concours auquel j'ai moi-même participé pour sa troisième édition, cette année. Quelque part, le roman de Christelle représente ce que j'aimerais un jour atteindre comme objectif et savoir faire.

Savoir faire qui se retrouve également parmi les personnages que j'ai trouvé hauts en couleurs, pour le moins. Chacun a une personnalité plutôt bien définie, parfois, je dois l'avouer, un peu unidimensionnelle, mais avec toujours des explications, un background. Oui, le père d'Ophélie est très effacé derrière sa femme - mais après tout, lorsqu'on voit la physionomie de l'imposante dame, on peut comprendre pourquoi il l'est.
Quant aux personnages plus centrés dans l'intrigue - Ophélie, Thorn, Bérénilde, Rosaline... - ils sont délicieux de contrastes, d'oppositions, de complexité. J'ai aimé notre Ophélie, discrète mais combative, timide mais déterminée. Elle est perdue mais n'a pas envie de se laisser complètement dicter cette vie qu'on lui a imposé. Oui, elle a dû quitter son monde, son musée, ses amis pour une autre vie... mais puisqu'il lui faut en vivre une nouvelle, alors autant la construire d'elle-même !
Thorn m'était parfaitement antipathique au départ, à l'image d'Ophélie. Mais plus l'histoire avance, plus on en apprend sur lui, et plus j'ai commencé à l'aimer... même plus que notre héroïne, je crois bien. J'ai une certaine tendresse pour lui, malgré ce que peut ressentir la demoiselle. On verra bien si elle rejoindra mon point de vue ou moi le sien dans les prochains tomes !

J'ai, je dois l'avouer, une tendresse particulière pour Bérénilde. Elle semble frivole sur le départ, puis calculatrice, cruelle, presque inhumaine... et pourtant si fragile et délicate. C'est à se demander ce qu'elle est vraiment, jusqu'aux presque toutes dernières pages. C'est, à mon sens, au travers de ce personnage qu'il nous est permis de vraiment mesurer la complexité de l'endroit où Ophélie a atterrit, et ce qui l'attend si elle ne fait pas vraiment très attention.
Quant à Rosaline, la tante d'Ophélie... je dois avouer avoir accordé moins d'attention à la dame, qui est plus discrète et passe-partout au bout d'un moment... malgré des débuts un peu irritants au vu de l'attitude qu'elle employait pour commencer.

Et on en arrive ainsi à l'histoire. La pièce montée sur l'univers. Tout ça s'ouvre et se termine sur des passages plutôt énigmatiques. Ils conduisent ensuite à notre monde fragmenté, aux réflexions d'Ophélie sur ce mariage imposé et ce fiancé dont elle ne veut pas, sa vie qui part en morceau. Et tout cela s'enchaîne ensuite tandis qu'elle s'apprête à changer d'Arche (ces bouts de terres issus du monde brisé). Entre le mystère des textes du début, les intrigues, les Ancêtres, son fiancé... on ne peut pas dire que ces livres manquent de problèmes à résoudre. Et même au terme de ce tome 1, je crois qu'il y en a en fait encore plus qu'au début. C'est le moins qu'on puisse dire, cette histoire s'annonce compliqué !
Je n'aurai ici qu'un seul petit regret à formuler : je trouve qu'on exploite assez peu tout cet univers créé par Christelle, qui m'apparaît comme étant presque mirrifique et tellement beau. C'est comme si on me montrait une sublime fournée de cookies tous délicieux mais différents, mais qu'on me demandait de n'en goûter qu'un ou deux. C'est un peu... frustrant. J'espère donc avec beaucoup d'ardeur que le prochain tome (qui trône déjà dans ma PAL, croyez moi que je ne vais pas résister longtemps à la lecture... !) offrira un peu plus de ce côté là !

Des personnages hauts en couleurs et convaincants. Une histoire remplie de mystères, de révélations, de complexité. Un univers si beau et fantastique qu'on peine même à en rêver. Et de la frustration dans tous les coins de ne jamais en avoir assez. 
...
Sérieusement, vous attendez quoi ?! 


10/10 ❤

dimanche 13 décembre 2015

La Sorcière de Genève (Bridget & Caroline Dommen, Adrienne Barman)

Titre : La Sorcière de Genève
Auteur : Bridget & Carolien Dommen ; Adrienne Barman 
Genre : Historique ? 
Série : /
Nombre de pages : 47 pages
Résumé :
Michée Chauderon naît en Haute-Savoie au début du XVIIème siècle. D'origine paysanne, elle connaît bien les plantes qui soignent les malades. En 1652, elle est arrêtée et condamnée pour sorcellerie ! 
Que s'est-il passé ? 

Quelque part, heureusement que j'ai eu l'oeil de voir ce livre dans un coin de la classe où je me trouve actuellement en stage, parce que m'est d'avis que j'aurai eu bien du mal à remplir certaines clauses du défi, comme vous le verrez un peu plus bas ! ;)


Ce livre, donc, vous vous en doutez un peu au vu de son origine, mais également de sa couverture et son résumé, est un livre plus ou moins à destination des enfants. Je dis plus ou moins car à mon sens, il faudrait quand même attendre au minimum d'avoir un niveau de 4ème primaire (donc, 8 à 10 ans) pour le lire aux enfants - il contient tout de même certains thèmes assez durs, comme le traitement des sorcières à l'époque ou même la torture.

La plume est néanmoins, pour moi, très adaptée à des enfants : elle passe par le tutoiement mais explique très bien les divers termes ou particularités spécifiques à l'époque qu'elle décrit. Elle fait même un lien avec la date d'une fête que les enfants d'ici connaissent très bien : l'Escalade (période historique de 1602 où les genevois ont repoussé une attaque savoyarde en pleine nuit, qui est célébrée chaque 12 décembre en mangeant du chocolat, entre autre. Elles sont chouettes hein, les fêtes suisses ?). Bref, à aucun moment un enfant n’aurait du mal à comprendre ce qu'il se passe où serait dérangé par des notions qui lui sont totalement étrangères, telles que par exemple, les enfants hors mariages qui sont punis à cette époque.
Tout ça est également soutenu par des illustrations qui ont leur propre petit charme. Elles ne sont pas esthétiques comme un Monet, mais pour ma part, elles sont plutôt sympathiques, et illustrent bien chaque passage du livre à laquelle elle est destinée.

Les personnages sont assez "rares" dans l'histoire - plus exactement, nous avons un personnage principal dont la vie est racontée ici, Michée Chauderon, et tous les autres personnages qui apparaissent ne le font que pour une ou deux petites pages. De plus, c'est vraiment un récit de la vie de cette dame, on n'a donc pas vraiment accès à ses pensées, à sa façon de réagir. Tout est raconté comme au-delà d'un épais mur de verre. Il y a donc une assez grande distanciation (à laquelle, avec mes romans fantasy souvent en première personne, je ne suis que peu confrontée).
Mais on a néanmoins accès à ses sentiments, la façon de raconter nous permet aisément d'avoir de la peine pour cette femme à qui il arrive bien des misères, qui n'a pourtant rien demandé à personne.
Quant aux autres personnages, je ne peux pas vraiment donner mon avis étant donné qu'ils ne sont généralement cités que sur le temps d'une page, voire de quelques lignes. Ils semblent néanmoins cités tout à fait correctement du point de vue historique, je n'ai donc rien à redire là-dessus.

Enfin, point de vue "historique", ou de l'histoire, donc.... Eh bien, c'était très intéressant ! C'était surtout, à mon humble avis, aussi respectueux des faits historiques que ça pouvait l'être. On assiste au départ à la "fin" de l'histoire : la pendaison de Michée. On retourne ensuite au temps de sa naissance, et on assiste ainsi à toute son histoire : de son enfance dans les champs à son départ pour Genève, toutes les péripéties qui lui arrivent, et comment elle finit par être accusée de sorcellerie et condamnée pour ces activités là.
Je vous avouerai ne pas trop savoir que vous dire sur ce point. Pour moi le point essentiel est que l'Histoire soit respectée - ce qu'à mon avis, elle est. On retrouve le mode de vie des gens de cette époque, très bien expliqué pour les enfants qui n'en connaîtraient pas les us et coutumes. On retrouve les pensées de l'époque, comme quoi le simple fait de connaître quelles plantes soulagent la douleur ou le mal de dent peut mener à être accusé de sorcellerie, ou bien la place de l'Eglise au centre de tout ça. Tout est à mon avis bien respecté et en place. J'aurai peut-être aimé, en ma qualité de lectrice un peu plus "adulte", avoir plus de détails sur certains points... mais pour des enfants, en vue de leur lire ça un après-midi, afin de leur parler de cette époque, le livre est très bien.

Vous avez donc un livre fort bien illustré et expliqué pour les enfants, avec une histoire intéressante, surtout au niveau de son respect de l'Histoire, et un personnage principal des plus attachants. Pour lire comme ça, je ne sais pas si le sujet vous intéresserais, mais si vous êtes curieux sur le mode de vie de Genève à l'époque, ou bien que vous avez envie d'en parler à vos enfants ou vos élèves, vous pouvez essayer sans crainte, c'est du bon ! 


8.5/10

Et donc, ce livre me permettra de valider les 39 et 40ème points du défi de lecture : lire un livre basé sur une histoire vraie, et lire un livre qui se déroule dans ma ville. Rendez-vous compte, plus que quelques clauses ! On peut le faiiire ! 

vendredi 11 décembre 2015

Champion (Marie Lu)

Titre : Champion
Auteur : Marie Lu
Genre :  Dystopie / Science-fiction ? 
Série : Legend (Tome 3)
Nombre de pages :  436 pages

Résumé :
June et Day se sont dévoués corps et âme à la République. Leur pays est à l'aube d'une renaissance... jusqu'au jour où un nouveau virus, plus dangereux que tous les précédents, déclenche une vague de panique à la frontière ennemie. La guerre menace d'éclater. 
June est la seule à détenir la clé pour défendre sa patrie. Mais sauver la vie de milliers de personnes suppose un sacrifice terrible, pour elle comme pour celui qu'elle aime. 

Bouh !
Oui alors si vous hésitiez à attribuer ce bouh à un cri joyeux ou à une exclamation dépitée... en fait même moi j'ai un ou deux petits doutes sur ce sujet-là, à vrai dire.

Qu'on soit clairs les uns avec les autres : Champion n'est pas fondamentalement un mauvais livre, loin de là. Mais pour ma part, j'en ai... soupé, je crois ? J'ai fini le livre pour savoir quelle était la fin de l'histoire. Mais honnêtement, je n'étais pas vraiment dans l'histoire, je lisais presque en travers. Bref, j'ai presque boudé cette lecture que je me suis un epu obligée à finir sans trop tarder afin de ne pas être vraiment dégoûtée.
Mais le livre reste un ouvrage de qualité, c'est évident !

Tout d'abord parce que la plume et l'univers de l'auteur restent de très bonne facture : on retrouve les descriptions presque millimétrées du regard de June, et celui intelligent, éclairé mais moins précis de Day, qui montre leurs deux façons de voir le monde. J'ai beaucoup aimé découvrir des bribes du monde en dehors de la République Américaine et des Colonies. Certes, on n'aperçoit qu'un seul pays mais celui-ci a une façon très intéressante de réguler son monde. D'ailleurs elle m'a permis de me poser la question la plus intéressante que j'ai pu au cours de ce livre : vous pensez que vous pourriez vivre dans un monde ou chaque acte aidant la communauté vous accorde des points, chaque acte négatif vous en fait perdre, et plus vous avez de points, plus vous êtes élevé socialement ? C'est plutôt sympa comme concept, je trouve !

Hmm, bref.
Du côté de l'histoire, eh bien... j'ai un peu l'impression que c'est du revu et/ou réchauffé ? On avait enfin un Eden qui était tranquille, les prisonniers capturés et sur le point d'être achevés, Day pouvait profiter de son frère, June avait vengé le sien, la paix avait été déclarée, bref tout semblait aller au mieux sous le plus beau de tous les ciels bleus...
... Et là, un nouveau virus débaroule, la guerre est à nouveau déclarée, on aurait à nouveau besoin de certaines choses, Day est malade... Bref c'est comme si l'apocalypse décidait qu'en fait non, ils n'en avaient pas eu assez et il y avait besoin d'un peu de rab.
Je comprend le besoin d'expliquer puis de résoudre le problème posé par la maladie de Day dans le deuxième tome. Mais honnêtement, à part ce point là, je ne vois aucune raison de continuer l'histoire. On aurait pu ne pas rajouter cette maladie, le troisième tome aurait été évité et pour ma part... je n'aurai pas vu de différence. C'est certainement un ressenti très personnel mais du coup, j'ai vraiment eu du mal avec le scénario, tout au long du roman.

Quant aux personnages, ce n'a pas été guère mieux...
Généralement, j'aimais bien les parties avec June pour sa façon de décrire les choses qui est toujours plutôt intéressante - particulièrement quand elle se retrouvait dans le pays dont je vous ai parlé plus haut. J'aime bien son basculement, sa façon d'abandonner totalement ses doutes pour finalement se déclarer à Day.
Du côté de Day... je dois avouer qu'il a fait vraiment pas mal de choses que j'ai trouvé très peu logiques. Certes, il a peur pour son frère, pour June, pour pas mal de trucs, mais... bon sang, j'en ai ma claque de ces personnages qui partent du principe que pour "protéger" leurs compagnons ils ne doivent pas leur parler de leurs problèmes. On parvient quand même bien mieux à résoudre ses soucis avec l'aide des autres, quoi.
Eden a été une véritable bouffée d'oxygène dans tout ça, avec sa candeur et son calme olympien. Il m'a beaucoup aidé à supporter les personnages que j'ai trouvé parfois trop plats... ou trop effacés pour être vraiment intéressants. Mais dans l'ensemble, soit les personnages m'agaçaient, soit ils me laissaient totalement indifférente.

En bref, le bilan n'est pas fantastique pour moi. Le livre est bon, il est de bonne facture et se laisse lire plutôt facilement. Simplement, je pense que je me suis lassée à la fois des personnages et de l'histoire, à qui je ne donnais plus du tout de sens. Ma note ne sera donc pas très bonne, mais prenez le temps de réfléchir aussi par rapport à votre propre sentiment si vous hésitez à lire tout ça ! :)

6/10

mercredi 9 décembre 2015

Forgotten (Cat Patrick)

Titre : Forgotten
Auteur : Cat Patrick
Genre : Thriller / Amour / Science-fiction ?
Série : /
Nombre de pages :  296 pages

Résumé :
Passé. Présent. Futur. 
Et si tout était lié ? 

Pour Lili Lane, chaque jour est une nouvelle vie. Tous les matins, elle se réveille sans souvenirs de la veille mais avec des visions de l'avenir... Grâce à sa mère et à sa meilleure amie, elle réussit, tant bien que mal, à dissimuler sa différence. Mais lorsque le séduisant Luke entre dans sa vie, le destin de Lili bascule. Qui voudrait oublier un garçon pareil ? Pour changer son avenir, Lili va devoir affronter son passé et résoudre le mystère de sa mémoire défaillante... 

Hé, l'air de rien, c'est déjà la quatrième chronique de ce mois-ci ! Je reprends du poil de la bête, hein ? ;)
Faut dire que ce livre a été très agréable à lire... en fait, en même pas 24 heures, je l'avais totalement dévoré... et je me languissais d'une probable suite qui ne viendra jamais (j'en parlerai plus bas). Donc à priori je pense que l'on part sur un bon, très bon début.

Vous avez du vous en rendre compte en lisant le résumé : l'idée de base pour cette histoire claque ! Sérieusement, osez me dire que ça n'est pas toppissime comme prompt de départ pour un roman, un personnage qui oublie tout du jour au lendemain mais se souvient de l'avenir. C'est ce qui m'a totalement convaincue de prendre le livre sur l'étagère de sa bibliothèque.
Et l'histoire est, pour moi, véritablement une réussite. Le concept est pour le coup très bien utilisé : tout au long de l'histoire, nous voyons l'héroïne qui essaie de se retrouver dans une réalité dont elle a oublié des détails... alors que nous non ! Cela crée vraiment une ambiance très particulière, plutôt bien portée par une plume assez classique mais très agréable. L'univers est le nôtre, mais la "particularité" de notre héroïne change totalement la donne, lui offrant un monde où elle ne se fier à personne, pas même à elle-même, puisqu'elle pourrait se mentir d'un jour à l'autre.

L'histoire développée en devient donc très particulière : c'est une enquête qui me rappelle quelque part "Memento", un film où le héros n'a plus de mémoire immédiate : il oublie à intervalles irrégulières tous les événements, et donc est obligé de garder des mémos (voire des tatouages) afin de s'en rappeler. Eh bien ici c'est la même chose : l'héroïne cherche des choses qui vont tourner au bout d'un moment en une sorte d'enquête policière, le tout doublé d'une grande histoire d'amour avec Luke, étrange jeune homme qui n’apparaît nulle part, ni dans ses souvenirs, ni dans le futur...
Honnêtement, j'ai beaucoup aimé cette histoire que j'ai dévoré du début à la fin, emportée par tous les petites manipulations que l'héroïne elle-même va mettre en place pour se mentir à elle-même et oublier certaines choses.
La seule grosse déception, c'est la fin... d'un côté elle a été très chouette, pour ce qu'elle apporte et tout... mais honnêtement en finissant le lire moi j'étais persuadée d'avoir un second voire un troisième tome à aller chercher. Sauf que non. L'histoire se finit là, je pense que l'auteur désire que nous réfléchissions seuls à la fin et à ce qu'il se passe après... sauf que cette fin est vraiment très morcelée, j'estime qu'il aurait fallu soit apporter plus de réponses, soit écrire quelque chose après. C'est vraiment mon seul gros regret.

Quant aux personnages, ils sont vraiment le coeur, le point central du jeu.
Lili est très convaincante dans son amnésie, avec les très rares souvenirs qu'elle a de son ancien passé et ceux qui se remettent à zéro chaque jour, ses mémos, sa panique quand elle se rend compte d'avoir oublié quelque chose. Elle agit envers son "ancien moi" comme envers une étrangère, presque, car cette dernière peut lui cacher parfois des choses et elle va devoir s'en méfier.
J'ai beaucoup aimé l'amour qu'elle porte à Luke - grâce à son amnésie, c'est comme si elle redécouvrait son amour chaque jour, qu'elle renouait avec lui en se rappelant peu à peu. Mais ça pousse à se poser des questions, notamment sur l'amour ou les souvenirs.
Luke est très agréable comme personnage, c'est vraiment le genre de garçon presque... parfait, en fait ! Un peu trop sur certains points, en fait, et c'est problématique quelque part parce que passé un certain point de l'histoire, il semble suivre Lili sans rien dire, sans rien faire... même lorsqu'il semble profondément réprobateur face à ses agissements. J'aurai aimé qu'il réagisse un peu.
La mère de Lili et la meilleure amie sont plutôt convaincantes face au fait qu'elles connaissent son secret. Bien que la meilleure amie me donnait un peu des boutons dans son attitude - sérieusement, tu as une meilleure amie qui voit le futur et te dit qu'elle est inquiète et tu ne l'écoute pas ?? - elles étaient plutôt sympathiques dans l'histoire. Je dois avouer ne pas avoir grand chose à dire sur les autres personnages un peu moins présents, qui sont quand même très transparents, parfois même pas assez développés à mon goût.

Mais en résumé, un concept super bien exploité, une histoire haletante et très satisfaisante niveau histoire d'amour, des personnages convaincants... Bref, si j'avais été déçue par d'autres livres de Cat Patrick, ici, je suis convaincue et si jamais il devait y avoir une suite un jour, j'y sauterais volontiers à pieds joints ! 


9/10

Et ce livre nous permettra de valider le point numéro 38 : lire une romance classique (la romance est un gros point de ce livre, non... ? On va dire que oui ! )

lundi 7 décembre 2015

Echo - Tome 1 (Getsu)

Titre : Echo 
Auteur : Getsu
Genre : Fantasy
Série : Echo (?) (Tome 1)
Nombre de pages : 74 pages
Résumé :

Echo est une jeune femme muette voulant partir à la recherche de son père, disparu. 
Elle vit au royaume diurne de Taranis. Mais celui-ci va bientôt entrer dans une nouvelle guerre... 

Depuis le temps que je voulais lire ce livre... j'ai honte ! Presque cinq mois, quand même, c'est pas possible !
Bref, une petite pensée pour l'auteur qui passera certainement par là dans pas longtemps ; désolée encore pour l'attente aussi longue ~

Echo est donc une BD racontant l'histoire d'une jeune femme portant ce nom, et ayant la particularité, comme l'explique notre résumé, d'être muette. C'est, je vous l'avoue, le point central, avec le dessin, qui m'a convaincue d'acheter la BD et de tenter l'aventure. J'aime beaucoup les histoires avec des personnages qui ont ce genre de particularité - sans compter que, eh bien, c'est tout un challenge d'écrire une histoire avec un protagoniste ne sachant pas parler.

Et du coup, que dire au final de cette BD ?
Eh bien... pour ma part, quasiment que du bien ! J'ai beaucoup apprécié ma soirée de lecture.
Tout d'abord, le dessin est plutôt beau : très fin, à mi-chemin quelque part entre le dessin oriental (manga, etc.) et le dessin occidental (BD traditionnelles). Moi qui n'aime que très peu les BD occidentales pour leur style, là j'ai vraiment beaucoup apprécié. Chaque personnage est aisément reconnaissable et a son propre style, sa propre silhouette. Les décors sont plutôt bien faits, avec pas mal de détails. Et enfin, il y a un dernier point que j'ai vraiment aimé : l'histoire est en noir et blanc... sauf pour certains moments très précis, où elle passe en couleur. Cela fait une vraie séparation très intéressante, qui mène à se poser pas mal de questions sur l'histoire et ce qu'elle nous réserve.

Une histoire qui commence très bien à mon avis. Echo, muette, va décider de partir à la recherche de son père, qui a disparu il y a pas mal de temps. Elle se retrouve à courir le pays avec Hroland, lui pour affaire, elle pour chercher son père. Je vois l'histoire se dessiner peu à peu, et des questions se posent plus elle avance - quel est vraiment l'endroit en couleurs où se rend Echo ? Qu'est devenu le père de la demoiselle et ses pairs ? Que va-t-il se passer pour les deux pays ? Bref, Getsu parvient à aménager assez aisément le suspence, et je sais qu'après avoir fini cette chronique, j'irai certainement dévorer les chapitres supplémentaires disponibles sur le site, en attendant qu'un tome 2 sorte.
De plus, le tome est complété par plusieurs planches sur les personnages, des croquis, des interviews et d'autres petites surprises qui sont tout aussi intéressantes.

Les personnages, enfin, sont quelque part la clé de voûte de toute l'histoire.
Echo, d'abord, muette de son état mais en aucun cas totalement déterminée par ça. Elle est têtue, courageuse et sait aller de l'avant lorsque c'est nécessaire : elle sait qu'il va lui falloir retrouver son père, seule s'il le faut, et n'hésite pas à fuir de nuit avec une armure sur le dos pour le faire. Elle ne se laisse pas ralentir par son handicap, trouvant d'autres moyens de communiquer avec ceux qui l'entoure - même si certains vont parfois profiter de ça, ce qui la pousse à devoir vraiment faire attention à qui elle côtoie et accorde sa confiance.
Hroland, l'autre personnage principal, est pour le moins... intriguant. Aussi agréable qu'un mur de crépis, il a l'air de cacher beaucoup de choses - comme cette sombre silhouette que l'on voit parfois. Mais je suis quasiment certaine que sous ses abords austères, il y a quelque chose de plus et de très intéressant à découvrir de sa personnalité. J'ai vraiment hâte d'en savoir plus - qui il est vraiment, ce qu'il cherche, ce qu'il cache...
Une grande partie des autres personnages sont un peu plus secondaires mais restent intéressants, comme le père d'Echo - grand absent dont la silhouette est dessinée par le manque de sa fille et sa quête désespérée - ou bien Abel, confident d'Echo et seul à pouvoir réellement lui parler au travers de ses pouvoirs. Celui là cache aussi quelque chose, et je me demande bien ce que c'est... autant dire que j'ai hâte de le revoir.

Donc voilà. Au delà des personnages pour le moins attachants et plein d'humour (les rixes muettes entre Hroland et Echo me font beaucoup rire), l'histoire a l'air de nous réserver plein de surprises, et l'univers et le dessin sont très agréables. Autant de raisons, pour moi, de continuer avec délice l'aventure aux côtés de la demoiselle ! 


9/10

samedi 5 décembre 2015

All my sons [VO] (Arthur Miller)

Titre : All my sons (VO anglaise)
Auteur : Arthur Miller
Genre :  Pièce de théâtre, drame ? 
Série : / 
Nombre de pages : 69 pages

Résumé :
Durant la Seconde Guerre Mondiale, l'avion du pilote Larry Keller tombe du ciel. Il est porté disparu - possiblement mort. Trois ans plus tard, les vies de la famille et des amis de Larry continuent dans une petite ville américaine. Son frère, Chris, se démène avec ses sentiments pour l'ancienne fiancée de Larry. Sa mère attend avec un espoir désespéré le retour de son fils disparu. Et son père, un ancien employé dans l'industrie aérienne, entretient un sombre secret - un secret qui pourrait avoir de terribles conséquences. 

[Résumé traduit par les papattes de votre servante]


Bon alors je me doute bien de ce que vous devez vous dire : c'est quoi cette lecture, y a certainement du défi qui se cache-là dessous. Et vous avez raison ! Vous le verrez plus bas mais la lecture de ce livre m'aura permis de valider plusieurs points du défi qui auraient été un peu ardus sinon.
A la base, je connais ce livre parce que mon professeur d'anglais nous l'avais imposé comme lecture pour son cours, durant les années de lycée (collège pour les suisses). Maaaais je n'étais pas tellement enchantée par la lecture, surtout que c'était en anglais, sur un sujet bizarre, pour un cours ET du théâtre.... bref, je n'avais au final jamais fini le livre à l'époque.
(Et pas eu une super bonne note. Non plus. Heh.)

Le livre prend place dans notre propre monde, après la seconde guerre mondiale. Même si en fait, honnêtement, on dirait presque que c'est n petit monde à part, isolé sur une minuscule planète. Et ça fait très étrange - même après avoir fini de le lire, j'ai encore un peu de mal à savoir ce que j'en pense. Quant à la plume... elle est difficile à juger pour moi, car le livre étant une pièce de théâtre, il s'agit d'un style que je ne connais pas vraiment... Mais je dirais qu'elle est plutôt bonne ? Honnêtement je ne me risquerai pas à la juger, je ne pense pas avoir les connaissances nécessaires pour le faire - je ne tenterai donc pas cette aventure. Concentrons nous plutôt sur l'histoire et les personnages.

Pour la première, elle est... eh bien, très particulière dans sa narration, même au-delà de la simple "pièce de théâtre". Il y a parfois des points qui sont soulevés sans vraiment sembler vouloir dire quelque chose... et puis qui tout à coup, quatre page plus loin, prend une ampleur tellement grande qu'on aurait jamais pu imaginer que ce serait le cas (par exemple, la simple remarque sur un rhume va conduire à l'un des plus gros bouleversements... comme une fleur). Et de l'autre côté, en revanche, il y a des fois des moments où l'auteur parle de choses auxquelles il donne beaucoup d'importance, mais qui finissent en pétard mouillé très discrètement dans le fond sans même plus avoir de suite après, ou très peu. Tout cela m'a beaucoup déstabilisée - même si je me demande si ce n'était pas quelque part fait exprès. C'était également du coup, étrange dans la façon qu'a l'histoire de se terminer - j'ai encore du mal à savoir qu'en penser, surtout après avoir lu le livre avec une grande partie des annotations sur le sens, annotations alambiquées servies par mon prof il y a plus de cinq ans.
Mais au final cela m'a aussi amenée à pas mal réfléchir sur les sens et la morale que Arthur aurait pu insérer dans l'histoire ça et là, surtout dans les dernières pages. Ce n'était donc pas si désagréable, simplement... très déroutant.

Quant aux personnages, là, ça devient un peu ardu. La mère, tout d'abord, Kate, est... au mieux, hystérique. J'ai vraiment eu plusieurs fois envie de lui mettre plusieurs monceaux de gifles dans la figure. Mais d'un autre côté, je me mets à la place de ce qu'elle aurait pu ressentir - mère, qui voit un de ses enfants ne pas revenir mais n'a pas la certitude qu'il est mort, et qui se prend donc à espérer... A vrai dire, elle me rappelle beaucoup Mathilde dans "Un long dimanche de fiançailles" - une femme qui mène une véritable enquête sur la possible mort de son fiancé, Manech, durant la première guerre mondiale. Elle est portée par son amour et son obstination pour essayer de le retrouver ou, au moins, de comprendre. Cela semble pareil, mais il y a une grande différence à mes yeux : Kate, contrairement à Mathilde, se morfond mais ne fais rien pour aller dans un sens ou dans l'autre - la recherche ou le deuil. Elle reste entre ces deux eaux sans rien y faire mais en empêchant également les autres d'avancer... et c'est profondément irritant. Compréhensible, mais irritant.

Joe Keller, le père, est... étrange. C'est vraiment le premier mot qui me vient à l'esprit en y pensant : étrange. Il semble être comme une caricature d'homme anglais modèle. Je n'ai vraiment pas réussi à le cerner du début à la fin - surtout en sachant les secrets qu'il cache... avec beaucoup de dextérité, d'ailleurs. Ce qui le rend encore plus "flou".
Enfin, Chris, le troisième personnage "principal" et frère de Larry, a des réactions bizarres, parfois. Je comprend ses sentiments - surtout face à son amour pour l'ancienne fiancée de son frère. Fiancée dont j'éviterai de parler pour ne pas trop spoiler.
Quant aux autres personnages qui gravitent autour de la famille, ils apparaissent assez peu et je m'interroge sur leur présence ; est-ce normal pour une pièce ou est-ce simplement du remplissage ?

Donc voilà. Au final de ma lecture, je reste perplexe : la pièce n'était pas si mal, l'histoire un peu étrange dans son équilibrage mais elle offre une bonne réflexion. Quant aux personnages, je peux les comprendre mais ils me laissent tous une impression un peu négative, malheureusement. Mais si vous aimez le théâtre, je pense que la lecture pourrait vous plaire ! 

7.5/10

Et donc, avec ce livre, j'ai pu valider les points 35, 36 et 37 : lire un livre que je devais lire à l'école et que je n'avais pas lu, lire une pièce de théâtre et lire un livre que j'avais commencé, mais jamais fini. 

mercredi 2 décembre 2015

Intuition : Infini (Rachel Ward)

Titre : Intuitions : Infini
Auteur : Rachel Ward
Genre : Fantastique
Série : Intuitions (Tome 3)
Nombre de pages :  282 pages

Résumé :
Depuis sa naissance, Adam voit des numéros flotter au-dessus des personnages qu'il croise. Il s'agit de la date de leur mort. Et bientôt, il découvre que Mia, sa fille adoptive, possède un don bien plus terrible...

Angleterre, 2029. Le chaos règne sur le monde, et les villes sont désertées. Différents clans tentent d'imposer leur loi en recrutant ceux qui manifestent des capacités hors normes. 

Harcelés à cause de leurs pouvoirs, Adam et Sarah luttent pour protéger leurs biens les plus précieux : Mia et l'enfant que Sarah Attend. Car si Adam peut deviner la fin d'une vie et Sarah, dessiner l'avenir, Mia et le bébé semblent être dotés de facultés plus puissantes encore. Ils deviennent la cible de toutes les convoitises. Derrière eux se joue peut-être le destin du monde... 

Bon alors déjà je vais être honnête avec vous : je ne comprends pas le moins du monde pourquoi ce troisième tome a été appelé "infini". Sérieusement.
Encore, Chaos et Intuitions, ça va, c'était simple à appréhender. Mais là, à aucun moment je n'ai la sensation qu'on parle d'infini... ni même vu ce mot. Donc déjà dans la catégorie "titres qui n'ont rien à voir", ça se pose là.

Ensuite.
...
Ensuite, ben, j'ai du mal à commencer cette chronique. C'est un peu comme avec les tomes 1 et 2 : j'ai plutôt bien apprécié mon voyage dans l'univers, mais je ne sais toujours pas quoi en penser parce que ... ben il y a des choses qui vont, et d'autres qui vont moins. C'est un peu étrange, quelque part.
Du côté de la plume, c'est encore une fois bon : basique, mais c'est une formule qui fonctionne et ça ne pose pas de problèmes du coup, c'est agréable à lire sans être transcendant. Par contre, j'y reviendrai dans la partie histoire, mais j'ai trouvé que l'univers n'était pas assez poussé, à peine... esquissé. Et ça laisse une grande impression de vide qui est, je trouve, dommage.

Les personnages sont ceux que l'on a pris le temps de connaître dans le tome 2 - ce qui est à la fois une bonne chose et une faiblesse. Bonne chose parce qu'on ne rechange pas totalement de personnages comme durant la transition du tome 1 au tome 2, mais une faiblesse parce qu'en revanche, je trouve que les personnages n'évoluent pas tant que ça. On retrouve des personnages qui semblent encore totalement adolescents, alors qu'ils ont vécu plusieurs années dans la nature, avec trois enfants dont un en bas-âge à charge. Ce genre de chose forge le caractère, pour moi, ils n'avaient pas les réactions adéquates.
C'est pour ça que par exemple, les réactions trop impulsives d'Adam ou celles, totalement "accrochées" de Sarah (elle ne lâche pas Adam d'une semelle... ok, ils sont amoureux, mais elle a vécu plusieurs mois, a accouché seule... elle devrait être capable de se débrouiller seule, et de ne pas chouiner ainsi dès qu'il la quitte !).
Quant au reste... le "méchant" est convaincant dans son rôle de grand salaud, mais pas dans ses intentions. Il fait le mal mais je ne saisi pas pourquoi il le fait, pourquoi il est comme il est. Je sens qu'il y a une esquisse, un début de travail derrière... mais je n'ai pas eu l'impression que ce soit assez poussé.
Et les autres personnages... on les voit trop peu pour qu'ils aient vraiment une substance - comme les frères de Sarah, par exemple.

Quant à l'histoire...
J'ai... comment dire ? Je le disais avant mais j'ai eu une grosse impression de vide devant ce troisième tome. J'avais eu l'impression en lisant les tomes 1 puis 2 que tout le pouvoir de Jem puis d'Adam allait servir à quelque chose, mener quelque part. J'ai eu l'impression ensuite en lisant le résumé de ce tome 3 que c'était le pouvoir de ses enfants qui allait mener quelque part.
Mais en finissant de lire ce troisième tome, j'ai eu l'impression de finir dans un cul de sac. L'histoire était très belle et haletante, mais je n'ai pas réussi à lui trouver le moindre sens, la moindre portée... comme si l'auteur avait écrit un troisième tome pour écrire un troisième tome, mais sans vraiment chercher à aller quelque part.

...Et du coup, c'est le lecteur qui s'en retrouve perdu. Et c'est dommage. Parce que mis à part ça, le roman partait bien avec les personnages que l'on connait et cet univers qui donnait quand même envie de savoir comment cela se terminait ! Après il s'agit de mon avis, peut-être suis-je la seule à penser ainsi. Mais cela reste que le livre s'en sortira avec un... 

6.5/10

Et ce livre permet de valider encore le 34ème point de notre défi : lire un livre avec de mauvaises critiques. Pour le coup, c'est ma critique qui n'est pas très bonne, mais ce n'était pas précisé dans le contrat si ce devait être ma critique ou celle d'un autre !
(comment ça je triche ? Mais non !) 

mardi 1 décembre 2015

Bilan du mois de Novembre 2015

Bientôt les fêtes de Noël... bientôt de nouveaux livres ? 
J'espère pour vous en tout cas ! :) 

Livres dévorés et chroniqués :

            


Petits nouveaux dans la bibliothèque : 



Emprunts aux amis généreux : 

Presque fini les livres d'Eden... presque ! 

Visiteurs d'autres bibliothèques :


Non mais du coup je suis restée sage, hein ? 

Mon coeur s'est emballé pour... 

Aucun ce mois-ci... bientôt ? 

Mon coeur s'est brisé pour... 

Aucun ! Champagne :) 

Livre répudié 

Aucun ! Champagne :) 

Nouveaux points du défi complétés ce mois-ci :

Lire un livre se passant durant les fêtes de Noël
Lire un livre vieux de plus de cent ans
Lire un livre que je possède mais que je n'avais jamais lu

samedi 28 novembre 2015

Always Blue (Veronica Rossi)

Titre : Always Blue
Auteur : Veronica Rossi
Genre :  Science Fiction / Dystopie ?
Série : la Série de l'Impossible (Tome 3)
Nombre de pages : 359 pages

Résumé :
Depuis que la capsule Rêverie s'est effondrée, Sédentaires et Sauvages tentent de cohabiter dans la grotte où ils se sont réfugiés. ais les ressources s'épuisent. S'ils veulent survivre, il leur faut rejoindre au plus vite le Clame Bleu, le seul lieu encore épargné par les tempêtes d'Ether. Pour cela, Perry et Aria, plus unis que jamais, doivent retrouver Cinder, ce mystérieux garçon de contrôler l'Ether, quitte à y laisser leur vie... 

Et voilà, la trilogie est terminée !
Et honnêtement, au moment où j'écris ces lignes, j'ai un peu du mal à mettre de l'ordre vis à vis de ce que j'ai pensé de ce troisième livre. J'ai apprécié ma lecture, c'était pas mal, mais... mais...
... mais.

Mais il y a je pense, quelques petits détails qui me dérangent, qui m'ont laissée du coup un peu "froide" face à cette lecture. Je ne dis pas qu'elle n'était pas chouette - bien au contraire - mais je ne me suis pas sentie transportée comme avec d'autres livres.

Du côté des personnages, je n'ai pas été déçue, je pense. Perry et Aria sont toujours aussi fidèles à eux-mêmes et j'ai beaucoup apprécié leur relation, qui certes n'est pas parfaite mais qui tient droit et qui continue - ça change de ces séparations à répétitions et des "amours impossibles". Là on sent qu'ils s'aiment, qu'ils sont ensemble et qu'ils vont tout faire pour le rester.
J'ai beaucoup aimé Cinder dans le rôle qui lui est confié, haï Sable pour la seconde fois en deux tomes... En fait, le seul personnage qui m'ait un tant soit peu dérangée, reste Roar. Je veux bien qu'il soit ravagé par le chagrin d'avoir perdu son unique amour. Et j'ai justement trouvé sa douleur très convaincante. Mais... il y a un moment où il semble tout simplement cesser d'y penser ou d'y faire mention et se remet à agir plus ou moins comme avant, que ce soit envers Aria ou Perry (pour qui il suffit d'un mini dialogue pour tout régler). J'ai trouvé malheureusement le changement très brusque, et donc un peu trop maladroit.

Parlant de maladroit, il y a également, quelque part, des détails dans le scénario de ce troisième tome qui me chiffonnaient. Déjà, jusqu'à environ la moitié du livre, j'avais vraiment de la difficulté à comprendre où souhaitaient vraiment se rendre les personnages - vers le Calme Bleu ? Ou pas ? Et comment ? - et ce qu'ils voulaient faire. Ils passent leur temps à se disputer, à changer d'avis, à fomenter des plans et à faire confiance puis trahir antagonistes sur antagonistes. C'était pas mal fouillis et donc problématique.
Et puis après, vient la seconde partie et fin de l'histoire, qui était à la fois très convaincante sur certains points (la douleur d'un personnage, notamment, que j'ai beaucoup aimé) ; et... absolument tirée par les cheveux d'un autre côté. Je ne peux pas vous parler de ce tirage de cheveux là, mais disons qu'un personnage va vivre quelque chose que l'auteur a considéré comme étant "annoncé" depuis presque le début du livre, et si c'est vrai que cela a été mentionné, comment dire... ?

... Eh bien, on a l'impression que l'auteur a tenté de faire une "annonce" (figure de style qui consiste à glisser un élément ni vu ni connu dans l'histoire, auquel on fera référence et/ou qui se révélera une clé importante pour le dénouement du scénario plus tard), bien que maladroite, mais qu'elle en est super fière et qu'elle le souligne donc avec insistance... arrachant ainsi toute la subtilité à la chose.
C'est un petit point dans la façon d'écrire et l'univers qui m'a posé vraiment problème - tout comme la clarté des événements qui est parfois pas mal jetée à la poubelle au profit de l'action, résultant en des choses qui me semblent parfois vraiment très peu claires - par exemple, il y a deux personnages dans l'histoire dont j'ignore s'ils sont morts ou pas... et pourtant j'ai été attentive ?! Mais je ne sais pas. J'ai peut-être, si ça se trouve, pas les yeux en face des trous...

Mais bref. Le fait est que la lecture était agréable et que j'ai apprécié de savoir comment se terminait cette histoire (même si j'aurai aimé avoir un peu plus d'indices sur le futur qui se prépare ?), mais que plusieurs détails viennent s'ajouter dans le champ et noircir malheureusement un tableau qui était à la base pourtant bien parti... 

7.5

jeudi 26 novembre 2015

Les enfants du Capitaine Grant 1 (Jules Verne)

Titre : Les enfants du Capitaine Grant
Auteur : Jules Vernes
Genre :  Aventure, Classique
Série : Les enfants du Capitaine Grant (Tome 1)
Nombre de pages :  441 pages

Résumé :
Sur la foi d'un message trouvé dans une bouteille et à demi rongé par l'eau de mer, le yacht anglais Duncan part à la recherche de l'explorateur écossais Grant dont on est sans nouvelles depuis deux ans ; à son bord se trouvent les deux jeunes enfants du disparu, auxquels l'espoir de retrouver leur père fera surmonter tous les dangers et tous les obstacles.

Les lacunes du message et, plus encore, les hasards de la navigation et la traîtrise de certains faux amis conduiront le Duncan d'un bord à l'autre du Pacifique et lui feront connaître beaucoup d'aventures tragiques ou comiques, comme seul Jules Verne sait les imaginer, dans leur captivante variété.

Hé, vous avez vu, j'ai pas mis trois mois à faire cette chronique !
...
Oui pardon, j'arrête avec ça. Hem. Doooonc.

Jules Vernes. Si vous saviez depuis combien de temps j'ai envie d'essayer cet auteur fantasque et fantastique dont on m'a tant parlé ! Une amie m'avait offert une partie de cette collection aux couvertures identiques (donc ça va être pratique pour différencier les tomes...) il n'y a pas si longtemps, il ne restait plus qu'à se lancer... ce que j'ai fait ! Et j'ai plutôt apprécié la chose.

Tout d'abord, on commence par des personnages pour le moins haut en couleur. L'équipage est assez nombreux mais on peut en retenir quelques uns que Jules mets particulièrement en avant : Lord et Lady Glenevaran, Mary et Robert, les enfants du captaine Grant, le Major et le français. J'ai du mal à vous donner les noms exacts, merci à ma mémoire pitoyable, mais pour ce qui est de me souvenir d'eux, je n'ai pas eu le moindre soucis, ça c'est quelque chose de très clair !
Pour commencer, l'auteur nous présente chaque personnage le plus clairement possible lorsqu'il l'introduit. C'est un peu étrange à une époque où l'on est pas mal habitué à cette tendance à "dissimuler avec élégance" chaque description pour ne pas alourdir le texte, mais je n'ai pas trouvé ça si dérangeant. Sans compter que Jules ne s'arrêtera pas là et permettra de vifs éclats de la part des personnages pour les laisser s'exprimer au mieux.
Tout cela nous laisse avec des personnages pour le moins hauts en couleur, même si je les ai trouvés parfois... un peu désuets sur leur façon de parler ou d'être.
Et une mention toute spéciale au français, qui est tout simplement hallucinant dans sa manière d'être... surtout au vu de son talent pour se tromper de bateau et de destination !

Je vais être honnête, le style est ce qui a le plus risqué de me perdre. Je m'attendais certes à un style un peu ancien et particulier, mais à ce point là, ce fut parfois ardu de tout suivre correctement. Les mots étaient souvent compliqués, les calculs de distnace en miles, en noeuds ou en kilomètres se perdaient ça et là dans ma tête, et j'étais parfois presque rebutée par, justement, le langage et la façon d'être des personnages qui m'ont à quelques reprises donné l'impression d'être des personnages de théâtre jouant très mal leur rôle... et c'est dommage.

Mais tout ça reste de bonne facture et est aidé à remonter dans sa pente par l'histoire, qui ne paye pas de mine mais est très intéressante. Il faut passer par la découverte et le décodage (très peu aisé !) du message, jue auquel on se risque nous-même en tant que lecteur, puis on va suivre les personnages tout au long de leurs péripéties sur les quatre coins du globe, à la recherche d'un disparu qu'on ne peut qu'espérer retrouver vivant après tant d'aventures.
Même si j'avais parfois du mal, ou que je sautais quelques paragraphes, on va quand même de péripéties en péripéties sans avoir le temps de souffler, profitant avec les personnages d'un moment de détente, d'une bonne dispute ou bien... riant aux éclats avec eux comme ça a pu m'arriver au détour d'un siège de bus.
(Pardon encore à mon voisin d'alors, à qui j'ai fichu une belle trouille !)

En résumé, les personnages sont certes un peu désuets et le style assez ancien, mais c'est compréhensible venant d'un livre aussi vieux. Et le tout est tout de même sauvé par foule de détails qui ne me donnent qu'une envie : aller bouquiner sa suite ! 

9/10

Oyé oyé ! Nous signons avec cette chronique les points 32 et 33 du défi de lecture : lire un livre vieux de plus de cent ans, et un livre que je possède mais que je n'avais encore jamais lu ! Allez on peut le faiiire !