mardi 30 juin 2015

Le Jour des Fourmis (Bernard Werber)

Titre : Le Jour des Fourmis
Auteur : Bernard Werber
Genre :  Science-Fiction
Série : Les Fourmis (Tome 2)
Nombre de pages : 457 pages

Résumé :
Elles sont un milliard de milliards. Nous les remarquons à peine, elles nous guettent pourtant depuis longtemps. Pour certaines, nous sommes des Dieux. Pour les autres, des êtres malfaisants. Avec une intelligence et une organisation prodigieuse qui n'ont rien à envier aux armées les plus redoutables, elles se préparent à une lutte sans merci. 
Qui seront les vrai maîtres de la terre ? De la réponse à cette question leur survie dépend... La nôtre aussi. Le jour des fourmis est-il vraiment arrivé ? 

Vous allez rire mais j'arrive pas à commencer cette chronique. Ce livre est tellement multi-directionnel que je ne sais pas vraiment de quel côté commencer, comment aborder tout cela.

Quelque part, on peut commencer par là en fait : cette tendance à "l'étalement".
De bien des façons cela aurait pu être dangereux, tant il est difficile de "s'étaler" sans perdre de vue l'objectif que l'on a dès le départ. Et pourtant je trouve que l'auteur a très bien réussi son coup. Oui, parfois l'histoire parait traîner, traîner, traiiiiiiner en longueur... mais ces parties sont très bien équilibrées, notamment par de l'action très intelligemment rythmée, et surtout, des éléments qui permettent de réfléchir à beaucoup de choses.
L'histoire permet de réfléchir à la fois d'un nouveau point de vue (nouveaux personnages) mais aussi de continuer l'histoire qui avait débuté (merci aux fourmis). Néanmoins j'ai été un peu ... déçue ? Déjà parce que j'ai trouvé justement que parfois l'histoire n'avançait pas bien vite, mais aussi parce qu'il se passe quelque chose au niveau des héros du premier tome qui me donne quelque part l'impression qu'ils "reviennent" en arrière, ce qui est un peu ... décevant ?

Parlant de personnages, ce livre en regorge ! Parfois peut-être un peu trop ? Outre les dix-sept personnes dans la caverne sous la fourmilière, la Reine de ladite fourmilière, 103ème, 9ème, 23ème, 24ème, le commissaire, ses adjoints, la journaliste, Mme Ramirez j'en passe et des meilleures... C'est parfois un peu dur de parvenir à s'y retrouver et à se souvenir de qui est et fait quoi.
Cela n'empêche en rien, remarquez, de s'attacher grandement aux personnages. On n'entend guère plus parler de la reine Chli-pou-ni, ce que je trouve dommage. En revanche, toute l'odyssée qui attend 103ème est passionnante, surtout au vu des questions qui vont traverser son esprit. Voir une fourmi se demander ce que c'est qu'un dieu est ... disons, une grande source de réflexion.
J'ai bien aimé Méliès, qui est très humain comme personnage. Il réfléchit vite et bien, mais il est totalement faillible et a des réactions face à la peur très vraie - on aurait pu s'y croire. Surtout que... qui n'aurait pas peur du monstre, au fond de son lit ?
C'est plutôt du côté de Laetitia que j'ai grogné. Je veux dire... déjà un personnage avec des yeux mauve j'ai eu du mal à faire passer, mais encore cela existe donc je n'ai rien dit. Mais elle ne cesse de faire étalage de choses étranges - elle peut faire virer ses yeux au rouge ? Imiter les fourmis jusqu'à se mettre en hibernation comme elles ? Sérieusement ? - et ces choses sont... non, juste, c'est un peu trop pour moi.

Mais malgré ces petits "couacs", l'histoire reste captivante et surtout comme je l'ai dit avant, elle nous permet une réflexion plutôt intense sur notre propre vie. D'un côté très "légère" avec des petites énigmes, comme celle des allumettes pour former six triangles... et de l'autre beaucoup plus profonde, notamment pendant une discussion très particulière avec une fourmi.

Bien sûr, le livre n'est pas parfait, mais il est construit d'une façon très intéressante, avec une bonne histoire et des personnages auxquels on s'attache beaucoup. Et surtout, les réflexions qu'il propose devraient être posées dans toutes les écoles, je trouve. 

9/10

Notez que l'on a maintenant atteint le 25ème point de notre défi : lire un livre publié l'année où je suis née. Ca, c'est fait ! :D

"Et puis, j'ai vu des publicités pour des cours en peluche. Ce ne sont que des objets et pourtant, des Doigts les caressaient, des Doigts les embrassaient. Les Doigts ont donc en eux un surplus d'amour à donner." - 103e

samedi 27 juin 2015

L'Héritière (Melinda Salisbury)

Titre : L'Héritière
Auteur : Melinda Salisbury
Genre :  Fantasy
Série : l'Héritière ? (Tome 1)
Nombre de pages : 327 pages

Résumé :
Twylla est promise au prince héritier du royaume de Lormere. Mais la jeune élue possède un don maléfique. Elle a le pouvoir de tuer par son simple toucher : elle est l'arme parfaite ! La cruelle reine qui l'a adoptée la contraint à exécuter les traîtres. Nul ne peut approcher Twylla sans risquer sa vie. Jusqu'au jour où Lief, son nouveau garde, charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans sa foi et sa soumission... 


Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais lorsque j'ai décidé d'acheter et de lire ce livre. Je suis tombée dessus par hasard sur un stand au Salon du Livre, et comme la couverture et le titre me paraissaient intéressants, j'ai décidé de tenter l'aventure. Et même si certains bouts de l'histoire, je m'y attendais pas mal... ce ne fut pas le cas du tout, je crois, en tout cas pas dans sa plus large "portée".

Je vais m'expliquer.
Twylla, l'héroïne, est considérée par son peuple comme une sorte de fille de divinité réincarnée - ce qui lui permet, notamment, de survivre en absorbant du poison mais en contrepartie, elle apporte la mort car sa peau elle-même en devient empoisonnée. Ainsi, si elle touche quiconque, ce dernier mourra des suites du poison. Les seuls à être immunisés sont les membres de la famille royale (Roi, Reine, et le Prince Merek, auquel elle est d'ailleurs fiancée).
C'est la base de l'histoire et je vous avoue, toute sadique que je suis, qu'elle me plaisait énormément, car j'adore l'idée d'un personnage qui ne peut toucher personne sous peine d'être responsable de sa mort (notamment pour ça que j'aime tant la trilogie de Tehereh Mafi, je pense).
Alors l'histoire est vraiment très intéressante, mais du coup le retournement auquel on a droit vers la moitié ou les deux tiers du livre fait prendre à tout ça un tour que je n'avais pas soupçonné et qui, honnêtement, m'a un peu déplu. Mais cela restait très intéressant et j'ai continué.

Et je ne regrette pas !
Outre la plume de Melinda qui est vraiment très agréable à lire, car très simple, sans fioriture, mais fluide et élégante, l'univers est aussi très profond. J'ai beaucoup aimé voir l'opposition entre le royaume de Lormere et celui des tregelliens, leurs "ennemis" (?), l'un étant resté dans la foi du Moyen-Âge, surtout en ce qui concerne la médecine, la monarchie et les dieux, et l'autre étant déjà passé à un système démocratique, développant alors la médecine et l'alchimie.
J'ai vraiment eu l'impression pendant ma lecture de me retrouver au beau milieu d'un Moyen-Âge un peu fantaisiste, qui ferait face de l'autre côté de sa frontière à un pays qui aurait fait un petit bond dans le temps. C'était extrêmement bien fait et cela permettait une immersion absolument géniale.

Les personnages aussi sont vraiment bons.
Twylla, déjà, est une héroïne pleine de doutes, de foi, d'envie de liberté et de peurs. C'est difficile pour moi de vous expliquer vraiment tout ça car le personnage subit une réelle évolution au fil du temps. Elle nous dit elle-même avoir été une enfant plutôt peste à son arrivée mais qui a dû grandir prématurément en découvrant la facette "tueuse" de son rôle - elle est celle qui doit mettre fin aux jours des traîtres en les touchant. Tout au long de ce roman, elle va voir ses croyances mises à mal, et va devoir apprendre à faire avec tout ça, ce qui est croyez moi, loin d'être aisés. Il est possible de penser à certains moments qu'en effet, elle ne fait pas "grand chose" pour se sortir de sa situation... mais un mot à la fin du roman, de la part de l'auteur, permet vraiment de remettre tout ça en question : c'est vrai, parfois on est au beau milieu d'une cage, on pourrait en sortir et on ne le fait pas... mais c'est généralement parce que la cage est tout ce qu'on a connu jusqu'alors et que s'en extraire n'est pas la chose la plus évidente à faire. C'est un combat de tous les instants, qui est très long et éprouvants.
De ce côté là, j'ai donc beaucoup aimé Twylla, que son dilemme rend réellement humaine.

Je vous dis tout ça comme si je n'avais pas apprécié les autres personnages mais... loin de là ! Lief et Merek, les deux personnages masculins que l'on voit le plus, sont tous deux et à leur façon très intéressants à voir évoluer.
On a tour à tour l'impression que les deux mènent la danse et savent très bien tout ce qu'ils font, et tour à tour on va pouvoir les voir faiblir, hésiter, de la même manière que Twylla, nous montrant que quoi qu'il se passe, ils sont tout aussi humains et qu'ils ne peuvent parfois rien malgré toute leur volonté.
Enfin, j'ai vraiment beaucoup aimé la reine, qui apparaissait vraiment comme une sorte de "grande méchante" dans le résumé. Je ne vous dirai pas ce qu'il en est réellement pour que vous gardiez la surprise, mais je dois avouer que je m'attendais à certaines choses, que ce ne fut en tout cas pas le cas et quelque part, cela a été un peu ... décevant ?

Je pense que cela résume pas mal l’histoire complète : lorsqu'on lit le résumé, on aurait tendance à s'imaginer beaucoup de chose. On s'enthousiasme beaucoup, on en attends... le début semble conforme puis tout prend une direction totalement différente ! Et alors, il faut aimer ou non. Cela a le mérite de surprendre, mais c'est un risque et à certains moments, il a pour moi été trop "gros" dans sa gourmandise. Cela en fait selon moi un bon livre, mais ce ne sera pas un coup de cœur, dommage ! 

8.5/10

Pssst... et puis c'est quoi cette traduction du titre, sérieusement ?! Héritière de quoi, le titre anglais, c'est un rappel de la condition de Twylla, ça avait beaucoup plus de sens... ! 

mercredi 24 juin 2015

Never Sky (Veronica Rossi)

Titre : Never Sky
Auteur : Veronica Rossi
Genre :  Science Fiction / Dystopie ?
Série : la Série de l'Impossible (Tome 1)
Nombre de pages : 384 pages

Résumé :
Depuis que le ciel s'est chargé d'Ether, les hommes vivent sous des capsules ou survivent dans la nature dévastée... 

Aria, 17 ans, a grandi dans une immense Capsule. Comme tous les Sédentaires, elle passe ses journées dans des mondes virtuels, à l'abri du danger. Mais un jour, accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis, Aria est bannie, abandonnée en pleine nature ravagée par les tempêtes d'Ether. Sa seule chance de survie apparaît alors sous les traits de Perry, un chasseur aux cheveux hirsutes et à la peau tatouée. Malgré la terreur qu'il lui inspire, Aria n'a d'autre choix que de lui proposer un marché... qui va bouleverser leur vie à jamais. 

Eh bien vous savez quoi ? J'ai été plutôt agréablement surprise par ce livre !
J'avais déjà rencontré un livre parlant d'apocalypse, d'individus vivant sous des "dômes" et d'autres dans la nature défigurée et dangereuse, et j'avais vraiment, vraiment pas accroché. Je m'étais attendue à ressentir la même chose pour le coup, et j'ai bien cru que ce serait le cas au début... mais finalement j'ai été entraînée par l'histoire et je dois avouer que je me suis plutôt bien amusée durant cette lecture !

Bon je dois vous avouer que même quasi bilingue que je suis en anglais, j'ai du mal à saisir vraiment ce que signifie le titre, mais je suppute qu'il est pas mal relié à l'histoire elle-même - une histoire qui nous parle d'Ether, d'un ciel qui en est chargé et qui est donc devenu impitoyable.
Une histoire qui donc, nous permet de suivre Aria, jetée hors de sa "capsule-cité", et qui se demande si elle va survivre ou non puisque tous les "Sédentaires" comme les appellent ces hommes vivant à l'extérieur, ne sont pas immunisés contre l'air au-dehors et tombent comme des mouches au bout de quelques jours.
Dans cette intervalle, elle va tout de même trouver moyen de se lier avec un des "Sauvages", Perry, afin d'atteindre un but qu'ils ont en commun ; réparer un de ses objets pour qu'il puisse retrouver son neveu et elle, sa mère. Et le périple va les mener à se côtoyer en traversant un territoire plutôt grand afin de retrouver un ami de Perry qui saura réparer cet objet. Et quel périple ! Entre des cannibales, un gamin qui contrôle les éclairs et les sautes d'humeurs de ces deux-là, je peux vous dire qu'on en voit passer de toutes les couleurs !
Mais c'est agréable, car on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer... c'est comme si on était avec eux, vivant au gré de leur route et ne pouvant se reposer que lorsqu'ils sombrent dans le sommeil lors d'une halte. C'est prenant, haletant, et bigrement bon !

A mon avis la plume fait quelque peu dans tout ça - même si elle est loin d'être "extraordinaire", j'ai beaucoup aimé la façon qu'a l'auteur de décrire les humeurs et sentiments au travers du sens olfactif surdéveloppé de Perry. Et j'ai aimé surtout le fait qu'elle parvienne si bien à passer d'Aria à Perry sans problèmes, même si parfois j'en aurai hurlé tant j'avais envie de connaître le point de vue de l'autre à ce moment là et pas de juste continuer sur les pensées du premier. Gnah.

Mais vous vous en doutez bien du coup... le cœur de ce livre et ce qui le rend vraiment intéressant, c'est la relation entre Aria et Perry. De haineuse au tout départ - même si l'un a sauvé la vie de l'autre - elle va se transformer, les faisant passer d'alliés se supportant à peine à amis timides... voire, qui sait, à peut-être plus.
C'est cette transformation qui est vraiment intéressante, qui permet de les voir peu à peu se poser des questions sur l'autre, comprendre petit à petit l'univers de l'autre au travers des questions et des réponses, des émotions et des actions de chacun. Cela permet une immersion encore plus poussée dans l'univers grâce, en sus, aux pensées des personnages sur l'autre, et j'ai trouvé tout ça très intéressant.
Même si je dois avouer que je trouve parfois un peu rapide la façon dont ils s'approchent...

Bref... je n'ai pas pu parler de tout - ne m'en veuillez pas, je suis un peu fatiguée et ce livre est loin d'être simple à résumer. Mais si j'étais partie avec un à priori un peu "froid", c'est totalement convaincue et avec la ferme intention de demander la suite à L'Eden des Rêves que je le repose ! Il n'est peut-être pas "transcendant", mais ce fut en tout cas une lecture très agréable. 

8/10

lundi 22 juin 2015

♥ Ailleurs - les Eveilleurs tome 2 (Pauline Alphen)

Titre : Ailleurs
Auteur : Pauline Alphen
Genre :  Fantastique
Série : Les Eveilleurs (Tome 2)
Nombre de pages : 335 pages

Résumé :
Je n'ai pas remercié mon père, je n'ai pas souhaité bon anniversaire à mon frère. Je n'ai pas remercié je n'ai pas souhaité mon père mon frère mon père mon frère frère frère...

Trois jours qu'elle errait dans le dédale qui reliait le château de Salicande aux grottes dissimulées dans la montagne. Trois jours qu'elle essayait de retrouver son chemin, tailladée par l'angoisse et l'urgence, passant de couloir en couloir, tournant en rond, se récitant cette phrase tant de fois qu'elle perdit le sens des mots. 
Trois jours que Claris avait disparu. 

Prenez gardes, bézoards ! Le livre 2 ne sera pas tendres avec ses spoilers... 

Pas tendre, c'est le cas de le dire ! Enfin, si, mais non. Mais si. Mais...
Bref. Ca va pas être simple.
Vous souvenez vous, lorsque je vous disais dans la chronique du premier tome que l'histoire mettait un temps vraiment très long avant de véritablement se "lancer" ? Eh bien je peux d'ores et déjà vous rassurer : ce ne sera en tout cas pas le cas ici ! On reprend l'histoire presque exactement où elle s'était arrêtée dans le premier tome, retrouvant une Claris éplorée d'apprendre que son père et son frère ont disparu, et qui erre sans plus rien comprendre dans les grottes sous le château.
Et nous la suivrons elle, mais également Maya, Blaise et Jad et Ugh, tous dans des temps, des lieux différents, à la recherche de leur propres aventures, leurs propres chemins à tracer. Certains doivent se relever de coups durs, d'autres cherchent plus avant la vérité, il y en a même qui essayent de comprendre un peu de cette toile qui se déroule sous leurs yeux... Et croyez moi, la trame en question n'est pas des plus simples !
C'est une des choses que j'ai vraiment apprécié dans ce second tome ; la complexité de l'histoire commence à se deviner. A tel point que lorsque l'auteur glisse un tableau du fait de son personnage dans les pages, on est presque soulagé de pouvoir se raccrocher à quelque chose de concret - à l'instar de Blaise, celui qui crée le tableau. Cela permet à la fois de plonger dans cette complexité inouïe, mais également de ne pas s'y perdre totalement, de pouvoir garder un pied sur un rebord, au cas où.
L'histoire s'annonce donc vraiment compliquée... mais vraiment passionnante !

L'univers de l'auteur, lui, se fait à la fois plus proche de notre monde et plus "lui-même". J'ignore si je suis très claire - ça doit pas être le cas. Disons que tout au long de ce second tome, on en apprend plus sur ce qu'il est arrivé durant la grande catastrophe, ce qui renforce donc l'univers lui-même et ses secrets - les tournois parapsy, la fuite des Nantis et tout le reste - en même temps que ce qui a été "créé" (notamment l'endroit ou Claris trouvera refuge). Mais d'un autre côté, l'auteur va donner quelques "explications", quelques indices pour commencer à appréhender ces mystères... et ces indices rapprochent l'univers des Eveilleurs du nôtre - nous donnant littéralement l'impression que notre monde pourrait devenir celui-ci.
Pendant que j'y suis, j'aimerais saluer encore une fois la magnifique plume de Pauline. Que ce soit dans les moments plus contemplatifs ou ceux d'actions, elle sait toujours adapter son ton et ses mots à la situation, se faisant plus poétique et caressante ou plus direct lors des moments d'aventure pure... ce sont ces moments qui me font penser que si les Nomades de l'Ecriture existent bien, elle en fait sans doute aucun partie.

Les personnages, enfin, sont tout simplement bouleversants. Je dois être honnête, la première fois que j'ai lu ce second tome, je ne m'attendais pas à la souffrance que traversent certains personnages - deux en particulier, mais l'une plus que l'autre. Je me l'étais alors prise de plein fouet, comme si c'était moi qui vivait ce deuil, et j'avais eu vraiment du mal.
Mais d'un autre côté, la voir se relever de cette disparition et avancer parce qu'elle le doit et qu'il lui reste toute sa vie à vivre, c'est... magnifique. Terrible mais magnifique, cela donne le ton pour tout le livre et surtout, je pense que cela peut vraiment aider lorsqu'on est soi-même en période de deuil.
Bien sûr, il n'y a pas qu'elle dans le livre, mais sa partie m'avait vraiment frappée et j'ai goûté avec plaisir chacun des passages où on la retrouvait. J'ai également beaucoup aimé le choc que Claris traverse et comment cela se répercute sur elle - j'ai hâte de la retrouver dans le tome 3 et de voir ce qu'elle deviendra après son "réveil".
Je sais qu'il y aurait encore bien à dire, notamment sur Jad et Ugh et leurs aventures un peu rocambolesques auprès de certaines ... "entités", mais honnêtement, c'est très dur à décrire et je préfère vous laisser un peu de suspence !

Si vous avez néanmoins besoin d'être rassurés, je peux vous assurer une chose : si le premier tome avait quelques problèmes à démarrer, ce second est son digne héritier : il s'est débarrassé ce de problème, et même si l'histoire s'annonce complexe, l'auteur sait l'aborder avec justesse et doigté, accompagnant ses personnages au travers de l'histoire avec justesse et douceur, nous amenant à notre tour à rêver. C'était un véritable délice, et j'ai hâte de pouvoir vous écrire la chronique du tome trois ! 


10/10 ♥

dimanche 14 juin 2015

L'éveil du sang (Lynn Flewelling)



Titre : L'éveil du sang
Auteur : Lynn Flewelling
Genre :  Fantasy
Série : Le Royaume de Tobin (Tome 3)
Nombre de pages : 345 pages

Résumé :
Tobin, toujours travestie en garçon, se retrouve à la cour d'Orun avec son fidèle écuyer et découvre les turpitudes de l'héritier du trône, Korin. Malgré le déguisement que lui a permis la magie, sa féminité s'affirme de jour en jour et manque trahir sa vraie personnalité. Peu à peu, Tobin prend conscience de ses devoirs vis-à-vis de son peuple et, bravant l'interdiction du roi, accepte en cachette de former des jeunes fille à l'escrime. Lorsque le stratagème est divulgué, sa vie est mise en grand danger. 
Dans les campagnes où s'installent la famine, la pauvreté et les épidémies, la résistance s'organise pour mettre fin au régime tyrannique du roi usurpateur et restaurer l'antique dynastie de reines qui doit redonner au royaume gloire et prospérité. A l'appel d'Iya, les magiciens persécutés affluent discrètement dans les environs du vieux fort et préparent l'affrontement. 

Prenez gardes compagnon, ceci est déjà le troisième tome de la série ! Méfiez vous de la lance aux spoilers qu'il brandit... 

... je... je ne dirais rien sur le résumé hein ?
Retenez simplement que pour ces livres, si vous avez la version que j'ai, ne lisez pas les résumés. Du tout. Vraiment. J'ai jamais vu un tel niveau de spoil dans un résumé c'est quand même dingue. Heureusement que pour ma part je n'essaye pas de les lire avant de me plonger dans la lecture du livre sinon j'en serais vraiment pas mal dégoûtée.

Après ce pointage de doigt et instant dénonciation qui ne se fait pas ; l'éveil du sang, alors ?!
Alors... alors c'était très bien, arrêtez de me mettre la pression s'vouplait ! (Quoi, comment ça je me la mets toute seule ? Chut !) Non, sérieusement.
Du côté de l'univers, c'est toujours aussi intéressant. En fait, il me faut quand même faire une remarque : je dois avouer avoir du mal à comprendre certaines "particularités" (par exemple, pourquoi le roi brûle ses magiciens ? Est-ce parce qu'ils soutiennent la prophétie qui dit que seule une reine peut faire prospérer Skala ? Mais à quel endroit est-ce que c'est dit, ça ?) ; ce qui fait que parfois je peine un peu à suivre, mais ça n'empêche pas la lecture à "grande échelle", donc c'est tout à fait supportable.
Reste que j'apprécierai pouvoir comprendre tout ça, je vous avoue.
La plume reste fidèle à elle-même, un peu "ancienne" et "old-school" mais agréable, on a toujours autant l'impression de plonger dans un univers totalement médiéval et j'adore ça, vraiment.

Du côté des personnages...
HA ! Ca fait du bien de retrouver Ki, mes déesses, j'ai eu tellement peur pour lui à la fin du tome précédent c'est horrible. L'auteur est sadique, il n'y a pas à dire. Vraiment.
Tobin est toujours aussi charmant-e comme enfant, même si on sent bien que l'adolescence est là, et qu'elle apporte avec ses jupes une farandole de problèmes et de questionnements dans la tête de notre héros adoré. Sa relation avec Ki ne cesse de se consolider et même d'évoluer, et l'on sent ce que l'auteur commence à faire passer (même si pour ma part, je le voyais venir depuis déjà bien longtemps), ce qui est d'autant plus agréable.
Tharin, Nari et les autres sont certes un peu moins présents, mais laissent la part belles aux Compagnons qui commencent à prendre beaucoup d'importance de leur côté.
Mais les deux vrais personnages qui ont pris de l'importance dans ce troisième tome furent Nyrin et Erius, le roi, dont on entend parler depuis déjà un sacré bout de temps. Sérieusement, je ferais bouffer leurs tripes à ces deux bonhommes dans pas longtemps, je le sens. C'est vraiment grave. Argh. Je pensais pas les haïr à ce point là - surtout qu'Erius, en réalité... il est presque touchant dans sa façon d'être. C'est encore pire, du coup. 

Quant à l'histoire... Comment dire, déjà, l'auteur est sadique. Vraiment. Beaucoup. Horriblement. ARGH. Cette fin bordel de non de ... ! C'est juste pas légal de terminer ses livres comme ça enfin, il faut penser un minimum au bien-être des lecteurs, il tient à ce que tout le lectorat claque d'une crise cardiaque dans la foulée ou quoi ?!
Non, sérieusement. L'histoire reprend quasiment juste après la fin du premier livre et va aller de rebondissements en rebondissements. C'est assez terrible parce que l'auteur nous montre justement tous les points de vues pour nous permettre de deviner petit à petit ce qu'il va se passer dans un futur plus ou moins proche, ce qui fait que l'on comprend petit à petit les intentions des antagonistes et les noeuds que cela va former... et c'est grave. Mes déesses.
Et pour le coup je dois bien avouer que le "noeud" qui termine ce troisième tome était peut-être visible, mais je ne l'ai pour ma part totalement pas du tout vu venir. Argh.

En bref, cette fin était intolérable. D'autant plus que malgré l'univers qui m'est parfois un peu obscur, les personnages sont toujours aussi profonds et attachants et l'histoire, bien qu'ayant un peu du mal à "démarrer" selon moi, reste passionnante. Une chose est sûre, je retourne à la bibliothèque mardi et je pense que je me détruirais le dos en revenant. 

8.5/10

samedi 13 juin 2015

Le dernier des cinq trésors (Chamblain & Neyret)


Titre : Le dernier des cinq trésors
Auteur : Joris Chamblain & Aurélie Neyret 
Genre :  BD & Jeunesse (?)
Série : Les carnets de Cerise (Tome 3)
Nombre de pages : 76 pages

Résumé :
Il était une fois... 
Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça. 
Il était une fois... ben moi, Cerise ! 

J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires, c'est d'observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets. 

On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes... En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux.


Vous n'imaginez pas le duel que j'ai du livrer avec la mise en page du bloc pour qu'il accepte de me mettre cet article en forme correctement. Non mais c'est dingue, quand même...
Enfin.
Les carnets de Cerise, tome 3. Dernier tome pour l'instant, mais je ne sais pas s'il en sortira d'autres ? A vrai dire, même la fin du livre ne m'a pas aidée à vraiment pouvoir déterminer si ce serait le cas où non, donc je n'ai pas grand chose à dire sur ce point pour le coup. Mais j'ai tout de même pleins de choses à dire !

Tout d'abord, replonger à l'occasion de Noël dans l'univers de Cerise est un vrai bonheur. C'est très agréable de voir que le temps passe dans son petit univers - elle est à présent au collège, ne voit plus autant ses amis, mais continue de vivre sa vie avec les nouveaux qu'elle a pu se faire durant ses précédentes aventures. Cela offre une touche supplémentaire de réalisme très appréciable, contrairement à ces autres BD's dont on a souvent l'habitude, où le temps semble "figé" et ne passe pas où alors uniquement pour certains événements bien précis.
Du coup, on plonge avec d'autant plus de plaisir que les carnets de Cerise avec sa narration très particulière et les dessins qui forment la partie BD sont toujours aussi magnifiques. Ils portent l'émotion créée par l'histoire et les liens entre les personnages avec beaucoup de force et de délicatesse, et j'ai maintenant la certitude que si je n'avais pas voulu à l'époque m'offrir ces tomes, ce troisième m'en aurait de toute façon convaincue.

Du côté des personnages également, on sent que certaines choses ont changé. On voit bien que Cerise a fait des efforts du côté "aventuresque". Elle parle de tout maintenant à sa maman, n'a quasiment plus de secrets pour elle et vice versa. Elles sont devenues très complices et c'est vraiment très agréable à lire, loin de la petite boule qu'on avait au creux du ventre quand elle lui cachait des choses dans les deux premiers tomes.
Sa relation avec ses amies s'est également bien développée, et même si elles sont un peu éloignées à cause des cours, on sent que l'amitié qui les lie reste très forte.
J'ai été un peu déçue de ne pas croiser l'amie écrivain de Cerise, Annabelle, mais en contrepartie on rencontre beaucoup de personnages qui font partie de l'univers de Cerise sans qu'on s'en soit réellement aperçu avant. Et tous les liens qui se forment ou se reforment sont vraiment très touchant.

Enfin, l'histoire apporte toute la trame, le "filet" du livre qui tissera autour ses émotions.
Comme vous vous en doutez, elle est pour ce troisième tome aussi magnifique que celles des deux premiers. Elle tourne autour de "cinq trésors" laissés par un père à sa fille relieuse suite à un drame de sa famille. A l'aide de Cerise, ses amies et bien d'autres gens, cette fille découvrira les trésors en remontant la piste pour arriver dans un endroit bien particulier, très bien connu de Cerise.
Je ne vous dirais rien de plus, mis à part qu'encore une fois le dénouement de l'histoire est tout simplement magnifique et plein d'émotions.
J'ignore si à ce jour la série est finie ou non, mais une chose est sûre : j'aimerais beaucoup que ce ne soit pas le cas et que l'on puisse continuer à suivre longtemps Cerise dans ses aventures, en grandissant chaque fois un peu plus avec elle.

Une histoire toujours aussi gonflée en émotion, des personnages qui ont véritablement grandi - ce qui fait vraiment plaisir - un dessin toujours aussi superbe et un univers qui me plait de plus en plus...
C'est décidé, mon prochain arrêt à la FNAC sera pour acheter ces trois tomes là ! Et vous, qu'en dites-vous ? ;) 

9.5/10

vendredi 12 juin 2015

Paris Empire (Ekhö) (Arleston & Barbucci)

Titre : Paris Empire 
Auteur : Arleston & Barbucci  
Genre :  Fantastique
Série : Ekhö (Tome 2)
Nombre de pages : 49 pages

Résumé :
Ekhö est un monde miroir de la terre.
On y retrouve nos villes, nos pays, mais légèrement différents : l'électricité n'existe pas, les dragons remplacent les avions de ligne, les wagons du métro sont sur le dos d'étranges mille-pattes... 
Mais les plus étonnants ont les preshauns qui, sous leurs airs de peluches formalistes, semblent tenir les rênes de ce monde...
Une étudiante, Fourmille, et Yuri, son voisin de siège dans le 747 qui les amène à New York, se retrouvent propulsés sur Ekhö et doivent apprendre à y trouver leur place. Ce qui se complique lorsque Fourmille se retrouve habitée par l'esprit d'une vieille tante morte... 

Prenez garde aux spoilers qui rôdent comme des preshauns : ceci est déjà le tome 2 de la série ! 

Mouais. On va dire qu'ils se sont pas foulés hein, pour le résumé : c'est le même que celui du tome 1.
Bon alors, ce second tome, après le premier qui m'avait laissé un sentiment de "bon mais mitigé", qu'en dire ? Eh bien euh... Malgré la couverture très belle, je me dois d'être honnête en disant qu'il ne casse pas non plus des briques.

Bien sûr, n'ayez craintes, il est toujours de très bonne qualité !
Tout d'abord, le style de dessin est toujours aussi beau. Il ne s'agit pas du style que je préfère mais il est néanmoins très beau. Il faut aimer les "pin-ups" comme disait une de mes amies, car les femmes sont très clairement bien en formes et assez souvent peu vêtues, mais cela reste très agréable à lire. Vous allez trouver que je tourne un peu en rond mais malheureusement j'ai du mal à trouver quoi dire d'autres que je n'avais pas dit dans le premier tome : le style n'a pas changé, il est très agréable à "regarder" et à lire, même si ce n'est pas le genre de dessins que je préfère.
(Oui bon là j'ai vraiment l'impression de me répéter. Passons à la suite hein ?)

Au niveau de l'univers, ce dernier reste très agréable : on peut découvrir ici une nouvelle partie du monde d'Ekhö, c'est à dire la partie de Paris ("Paris-Empire"). C'est très chouette de découvrir que le Paris que l'on connait est resté au stade d'un empire, comme ue sorte de mélange entre l'Emprie de Napoléon et l'ancienne Monarchie.
Le rythme est assez soutenu, parfois peut-être même un peu trop à mon goût ; les actions s'enchaînent sans que l'on ai vraiment le temps de souffler un peu... il faudrait réussir à rééquilibrer un peu tout ça pour le rendre plus "digeste".

Mais la partie qui m'a vraiment faite grincer des dents, dans tout ça, c'est l'histoire.
Parce qu'autant je pataugeais un peu dans le guacamole dans le premier tome, autant là je commence à ne plus trop comprendre... On ne saisit pas trop ce que les deux protagonistes font vraiment là, ce qu'ils doivent faire. Ils ont l'air de reprendre l'affaire, font un voyage, puis on apprend soudainement qu'en fait, chaque fantôme dans le coin pourrait prendre possession de Fourmille (qui change de coiffure dans le processus, pratique pour éviter le coiffeur)... Attendez, moi je croyais que c'était une particularité de la tante de la demoiselle dans le premier tome, à quel moment c'est devenu une généralité ?
Et puis tout s'enchaîne, on ne comprend pas trop pourquoi ils se mêlent de je ne sais trop quoi, règlent des problèmes en passant, il y a toujours une histoire de problèmes avec Yuri et des preschauns qui ne sont pas content pour je ne sais quelle raison - ah, et pas mal de blague graveleuses concernant les deux protagonistes.
Honnêtement, je n'avais pas été convaincue par l'histoire dans le premier tome, mais je suis clairement plus dans la chose à la fin de ce second, à tel point que même si je trouve le troisième tome en retournant à la bibliothèque, je doute d'avoir envie de le lire. L'histoire partait un peu bizarrement mais pas trop mal, mais honnêtement, le tour qu'elle prend ne me parle personnellement plus. Tant pis.

Le livre n'est pas si mauvais hein, ne vous méprenez pas ! Simplement, même si j'ai beaucoup aimé l'idée de l'univers et que le style est plutôt beau (mais pas dans ma tasse de thé), je ne suis tout simplement pas charmée par l'histoire. Pour ma part je m'arrêterais donc là, mais n'hésitez pas à tenter si cela vous parle plus, vous aimerez sans dote plus que moi ! ;) 

6.5/10 

mercredi 10 juin 2015

L'Ultime Affrontement (Licia Troisi)

Titre : l'Ultime Affrontement
Auteur : Licia Troisi 
Genre :  Fantastique
Série : La Fille Dragon (Tome 5)
Nombre de pages : 315 pages

Résumé :
Nidhoggr est de retour. Le sceau qui le retenait prisonnier s'est brisé et il déverse sa puissance maléfique sur la Terre. Sofia et les Dragoniens n'ont qu'un recours pour l'arrêter : retrouver le fruit de Thuban et restaurer l'Arbre-Monde. Mais alors que Sofia a besoin de toute l'aide des siens, les dragons commencent à disparaître du cœur de ses compagnons... Seule, la Fille Dragon parviendra-t-elle à sauver Dragonia ? 

Prenez garde, ceci est le cinquième tome et Nidhoggr rôde, ses spoilers prêts à vous sauter à la gorge... ! 

Un cinquième tome qui clôt avec grandeur et émotions une saga qui m'a fait, croyez moi, passer par un bon nombre d'émotions sans que je puisse dire quoi que ce soit. L'histoire m'a prise par la main il y a déjà presque deux ans, un matin de juillet où je prenais le train avec deux amies pour me rendre à la Japan Expo. Elle m'a entraînée avec elle à la rencontre de Sofia, Thuban, du prof, de Lung et de tous les autres, et ne m'a plus jamais vraiment laissée m'en aller. Même si, à cause du temps qui passait entre chaque tome, nos retrouvailles étaient parfois maladroites, j'ai toujours aimé les retrouver dans chaque nouveau tome pour vivre avec eux encore d'autres aventures dangereuses et merveilleuses à la fois.

Je tourne un peu en rond, je sais, mais je vous avoue avoir du mal à savoir exactement où je pourrais commencer cette chronique, comment l'écrire.
L'histoire, pour commencer, a été un véritable plaisir. Tout semble se passer très vite (à peine deux semaines, je crois ?), mais il se passe tellement d'événements et d'action que l'on peine même à s'en rendre vraiment compte. Ils doivent chercher le dernier fruit, se sortir du guêpier dans lequel ils sont, faire revenir Dragonia, battre Nidhoggr... et au milieu de tout ça, les sentiments, les liens, les peurs et tu le reste sont encore là et n'aident pas toujours à gérer tout ça.
Mais c'est un vrai plaisir que d'être au milieu de tout ça. On s'est tellement attaché aux personnages qu'il est très dur de ne pas frissonner, souffrir, rire et pleurer avec eux. Et certains passages ainsi que la tournure que prend délicatement l'histoire a la fin, tout cela est simplement magnifique. Horriblement crève-cœur mais... magnifique.

La plume de Licia sait rendre une fois de plus les émotions à la perfection, elle est vraiment très agréable à lire. On sent qu'elle a visité tous les endroits qu'elle décrit, et on aimerait s'y rendre également, même si l'histoire n'a été "qu'une histoire", pour voir un peu les lieux que les personnages ont visité dans leur périple.
Quant à la description de Dragonia, tout comme dans les tomes précédents, elle est sublime. J'adorerai pouvoir la visiter en vrai, me rendre compte de sa beauté.

Enfin, les personnages...
Que pourrais-je en dire, honnêtement, à part qu'encore une fois, l'auteur a fait une superbe démonstration de sa capacité à créer des personnages si humains qu'on pourrait penser les voir en tournant au coin de la rue ? J'ai particulièrement aimé Sofia. Il ne reste plus grand chose en elle de la gamine affolée et terrorisée qu'on avait rencontré dans le tome 1. Même si elle a peur et doute encore, elle choisit toujours de foncer, d'aller de l'avant, car elle sait qu'en tant que porteuse de Thuban, les autres comptent sur elle et qu'elle ne peut les décevoir.
J'ai beaucoup aimé sa relation avec Fabio, particulièrement touchante. A vrai dire, j'ai adoré les différentes relations qui se sont tissées au sein du groupe - même si l'un d'entre elle me parait presque un peu forcée. Mais comme elle n'est que suggérée, je ne dirais rien. Chaque personne dans le groupe asticote certaines, a des faibles pour d'autres... mais tous se soutiennent et s'aiment. Au cours de leur aventure, des liens incassables se sont forgés et on sent qu'ils ne se quitteront plus, même lorsque leur aventure sera terminée. Quelque part, ils me font un peu songer à la Communauté de l'Anneau, et ça réchauffe le cœur.

Je n'en dirai pas plus pour ceux qui avaient lu les tomes précédents et vont bientôt lire celui-là, à part que même si ce n'est pas un coup de cœur, l'histoire qui se finit dans un point d'orgue magnifique, les personnages toujours plus touchants et l'univers qui supporte tout ça comme un écrin embellit une perle font que je n'en suis pas passé bien loin. Ce fut un plaisir que de lire cette chronique et je sais que je retournerai saluer les Dragoniens, de temps à autres. 

9/10

lundi 8 juin 2015

♥ Salicande - les Eveilleurs tome 1 (Pauline Alphen)

Titre : Salicande
Auteur : Pauline Alphen
Genre :  Fantastique
Série : Les Eveilleurs (Tome 1)
Nombre de pages : 516 pages

Résumé :
Claris a 12 ans et vit avec son père, Eben, et son frère jumeau, Jad, dans une vallée reculée et protégée par des montagnes d’accès difficile. Malgré la disparition précoce de leur mère et la mélancolie de leur père, malgré le handicap de son jumeau, Claris est une jeune fille enjouée, téméraire, qui rêve d’aventures. Des aventures comme celles qu’elle lit dans les livres de la tour interdite où s’est réfugié son père depuis la disparition de sa femme, des aventures comme celle que lui lisait sa mère, des aventures comme celles que son jumeau, handicapé, ne peut pas vivre. Mais Claris est persuadée que les aventures n’arrivent jamais aux filles. L’avenir va lui montrer qu’elle ne peut pas se tromper davantage...

Aaaah depuis le temps que j'avais envie de vous faire cette chronique ! (et d'avoir les livres /tousse/ )
Certainement depuis le début du blog, en fait, puisque j'avais pu vous faire la chronique du quatrième tome à ce moment là.... Bref, du coup.

Les Eveilleurs.
Je vous avoue, j’ai du mal à savoir exactement comment commencer cette chronique. Les Eveilleurs pour moi, c'est un peu comme Bottero. Un livre que j'ai découvert parce que une amie - Aravis, pourrais-je jamais te remercier assez pour ça ? - avait décidé de refaire ma culture. J'étais donc partie de chez elle un jour avec les quatre tomes sur le dos et mon vélo qui tirait la tronche au vu du poids. Un livre duquel j'avais presque jamais entendu parler, et qui m'a mis une gigantesque claque en travers de la tête jusqu'à transformer au moins en partie la vision que j'avais du monde.

Ce livre prend part dans un univers qui me fait totalement rêver - c'est le premier que j'ai jamais lu qui parvenait à mêler science-fiction et fantasy sans que cela soit choquant.. ni même que l'on s'en rende compte au départ !
Cette seule petite information - et les liens fait avec toutes les œuvres que l'on connait dès le départ rend le monde extrêmement crédible et puissant, et l'auteur se charge d'ajouter le reste. Des espèces qui ressemblent aux nôtres mais sensiblement différentes, des langues communes ou étrangères, des choses nouvelles, d'autres que l'on reconnait où que l'on devine... Bref, c'est une délicieuse entrée dans une atmosphère à la fois familière et différente, supportée en plus par une plume tout à fait géniale. L'histoire est découpée en "parties" qui ont toutes des titres, et c'est un jeu en soi que d'essayer de deviner à l'avance ce qu'ils signifient.

Une histoire qui est passionnante, ma foi, même si elle a un défaut que je suis obligée de soulever : elle met du temps à démarrer. C'est pas "trop", mais je vous avoue que ce fut assez dur pour moi au tout début de commencer le livre, j'ai vraiment eu l'impression qu'il ne se passait quasiment "rien" durant une bonne partie du début du livre.
Très heureusement, cela s'arrange et ... ce n'est pas peu dire ! Une fois que le rythme est lancé, c'est comme si un machine s'était allumée et nous entraînait dans un engrenage sans que l'on puisse s'en sortir. On était déjà happé par les personnages et l'univers, on se retrouve happé et verrouillé par ce qui leur arrive, par l'envie d'en découvrir plus de ce monde aux secrets et au passé bien enfouis derrière une solide couche de mystères et un mur de silence. Et lorsque les personnages commencent à creuser avec nous... On ne s'attend pas à tout ce qui leur arrive !
Et c'est d'ailleurs la boule au ventre que l'on termine ce premier livre, dans le même état que Claris...

Claris, personnage principal avec son frère jumeau Jad, qui est d'ailleurs entre l'attachant et le... personnage pour qui l'envie de mettre une baffe, parfois, démange. J'ai un énorme doute sur la tournure de ma phrase, mes excuses.
Mais dans tous les cas, c'est un personnage très attachant. Elle a un très fort caractère et surtout, réagit vraiment comme une enfant de 13 ans, avec ses envies, son coeur prêt à partir à l'aventure mais aussi ses caprices et ses colères. Et même si parfois elle m'a énervée, je l'ai trouvé si vraie dans tout ce qu'elle était que j'ai eu envie bien souvent d'aller lui faire un câlin puis de la secouer un peu.
Son frère m'a inspiré exactement les mêmes sentiments, même si j'ai moins souvent eu envie de lui mettre des baffes. Je pense que c'est dû justement à son caractère bien plus "docile" (du moins pour l'instant). Et puis en tant qu'enfant qui moi aussi partait moins à "l'aventure", je me sens plus proche de lui...
J'ai adoré la souffrance tragique d'Eben, leur père, qui veille sur eux la mort dans l'âme car il a perdu sa femme. Rassurez vous je ne suis pas sadique hein ! (Bon, peut-être un peu, me disent mes personnages. Mais, euh...). C'est juste que... c'est vraiment très beau et très touchant, cet amour presque infini qu'il lui porte et qui le pousse, des années après, à souffrir toujours autant de son éloignement.
Et vous pouvez me croire quand je vous dis que ces trois là ne sont qu'un échantillon de la panoplie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Ils sont tous tellement... vrais et humains  que c'est très difficile de ne pas tomber sous leur charme et les suivre du début à la fin en le s détestant et en les adorant tour à tour... voir pour certains, en les pleurant presque.
Mention spéciale à Bahir et Maya. J'aurais aimé pouvoir avoir des parents comme ça.

Si je devais ne rajouter qu'une seul chose pour vous convaincre que ce livre est vraiment merveilleux et à lire si vous aimez vous évader... 
... Si je le pouvais, je deviendrais une véritable Nomade de l'Ecriture, telle qu'ils sont dépeints dans cet ouvrage. Lisez le, vraiment. 


9.5/10 

samedi 6 juin 2015

Les années d'apprentissage (Lynn Flewelling)

Titre : Les années d'apprentissage
Auteur : Lynn Flewelling
Genre :  Fantasy
Série : Le Royaume de Tobin (Tome 2)
Nombre de pages : 277 pages

Résumé :
Habillée en garçon et protégée par un sortilège, la petite Tobin grandit dans la certitude qu'elle appartient au sexe masculin. Ainsi en a décidé son père à sa naissance afin de la soustraire à la vengeance du duc régnant, un usurpateur. En effet, pour conserver sa couronne, celui-ci a entrepris d'éliminer toues les femmes de son sang qui, selon les lois de son territoire, sont les héritières légitimes. 
Devenue orpheline très jeune, Tobin apprend donc à se battre comme un guerrier et à refouler son attrait pour les jeux de poupée. Cependant l'adolescence approche et, un jour, la puberté éclate dans son corps de jeune fille. C'est l'affolement. Comment va-t-elle affronter la réalité qui se découvre à elle ? Et comment va-t-elle continuer à la cacher au duc cruel qui, méfiant, la tient sous surveillance ?

Prenez gardes compagnon, ceci est déjà le second tome de la série ! Méfiez vous de la lance aux spoilers qu'il brandit... 

Ah mais ce résumé quoi ! Sérieusement, vous voudriez pas juste spoiler tout le livre pendant que vous y êtes ?
Non, je suis désolée de commencer une chronique comme ça - surtout que vous m'avez déjà entendue plusieurs fois grogner sur ces histoires de résumé - mais là, c'est tout de même fort de café, vous n'imaginez pas le pourcentage du livre que le résumé dévoile. Et euh, je ne vous le dirai pas, histoire d'éviter de vous spoiler à mon tour. Contentez-vous d'ignorer le résumé, hein ?

Parlant d'histoire...
Comment dire. Je suis un peu mitigée, parce que je dois vous avouer que le début de l'histoire commence assez "lentement", mais même si cela m'a un peu ennuyée au début je n'arrive pas à vraiment considérer cela comme un défaut. Oui, le temps est lent, indolent, il se met en place vraiment lentement... mais c'est ainsi que passe l'enfance, quelque part ! C'est comme si l'on se retrouvait comme un troisième compagnon de Tobin et Ki, à jouer avec eux, bouillant d'impatience de devenir enfin assez vieux pour partir faire la guerre.
Et puis, au détour d'un chemin, l'histoire comme le temps s'accélèrent. Tout change, le décor, les amis, les compagnons, l'entourage... mais restent Tobin et Ki, les mains jointes au beau milieu de cette sorte de tempête qu'ils traversent et c'en est profondément touchant de voir l'amitié, l'amour et le respect qui lie ces deux gamins presque déjà trop adultes.
Et... comment dire. CETTE FIN, BON SANG. (J'ai eu de la peine à ne pas être plus vulgaire, là). L'amie qui m'avait conseillé mes livres a ricané sourdement quand elle a su que je comptais lire 2 ou 3 autres livres avant de prendre le troisième tome. Je comprends pourquoi. Argh.

En soutient de l'histoire, la plume est toujours aussi agréable. Elle semble vraiment "héritière" si je puis dire de ces auteurs qui écrivaient dans le temps avec parfois des termes ou des tournures de phrases un peu alambiquées, mais c'est très agréable à lire, même si parfois il m'a fallu me concentrer pour comprendre quelques tournures de phrases particulières.
Et je dois avouer avoir éclaté de rire plusieurs fois en voyant certains personnages - voir même, le narrateur omniscient - perdre leur calme et utiliser des insultes particulièrement imagées, qui tranchent totalement avec le "ton" posé par le reste de l'histoire.

Quant aux personnages... Sérieusement, je ne pense pas avoir vu avant une amitié aussi franche, pure et ... "adorable" ? je dirais plutôt, sincère, que celle qui lie Tobin et Ki. Ces deux gamins sont tout simplement adorables, et pendant plusieurs scènes, j'ai vraiment eu envie de les étouffer sous les câlins. Ils font preuve d'un tel déterminisme à protéger l'autre que c'en est presque stupéfiant pour des "enfants" de leur âge.
J'ai beaucoup aimé Tharin, aussi, dans sa douleur mais également dans le côté très protecteur qu'il assume dès la seconde moitié du livre, parce qu'il n'a pas le choix mais également par amour. De l'autre côté du spectre, Arkoniel et Lhel m'ont fait à peu près la même impression et c'était agréable.
Et du côté plus "sombre"... ... Nyrin flanque les jetons, mais à plein régime, franchement. Brrr. Et certains gamins ainsi que Orun - et le roi dans une moindre mesure - sont des résidus de [censuré], on ne m'enlèvera pas cette idée de la tête. Voilà tout.
Mais ça contribue à l'idée que ces personnages, vous ne pourrez pas y rester indifférent - en mal ou en bien.

Du coup, mis à part une histoire qui peine à démarrer du au découpage hasardeux du livre et qui fini de manière horrible, la plume est excellent et les personnages sont tout simplement géniaux dans leur façon d'être. Mon amie le sait, je ne vais pas attendre longtemps avant de me jeter sur le troisième tome. En attendant, je ramènerai celui-ci à la bibliothèque avec un valeureux... 

8.5/10

lundi 1 juin 2015

Bilan du mois de Mai 2015

Hey, mais c'est que le printemps s'est bien installé et annonce un été magnifique ! 
J'espère que ce mois de juin sera aussi beau et agréable qu'il s'annonce pour vous ;) 
Oh, et, bon anniversaire, le blog ! 

Livres dévorés et chroniqués : 

  

  

  

 

Comment j'ai fait pour avoir un bilan aussi rempli avec mes examens ? 
Ah, oui. Procrastination, ma meilleure amie... 

Petits nouveaux dans la bibliothèque : 

  

  

  

  



Euh, je crois que je viens de faire un trou dans mon porte-monnaie ? 

Emprunts aux amis généreux : 

  

Merci à toi, Eden ;) 

Visiteurs d'autres bibliothèques :

  

  

Le pire, c'est que j'ai déjà quasiment tout lu... 
Un nouveau voyage vers d'autres bibliothèque s'annonce bientôt !

Mon coeur s'est emballé pour... 

 

Mon coeur s'est brisé pour... 



Livre répudié 

Aucun ! Champagne :) 

Nouveaux points du défi complétés ce mois-ci :

*Lire un livre avec des personnages non-humains
*Lire un livre qui se passe dans un autre pays
*Lire un livre qui a gagné un prix
*Lire un recueil de nouvelles