jeudi 30 avril 2015

Les Jumeaux (Lynn Flewelling)

Titre : Les Jumeaux
Auteur : Lynn Flewelling
Genre :  Fantasy
Série : Le Royaume de Tobin (Tome 1)
Nombre de pages : 333 pages

Résumé :
Selon une prophétie, le royaume de Skala ne peut prospérer que s'il est dirigé par des reines-guerrières. Mais un homme de la famille royale s'empare du pouvoir et parvient à éliminer les prétendantes au trône, sauf une dont il ignore qu'elle est enceinte. Lorsque des jumeaux naissent, deux mages et une sorcière décident de tuer l'enfant mâle et de transformer la petite fille en lui donnant l'apparence d'un garçon. C'est le seul moyen d'assurer l'avenir du royaume, désormais ravagé par les épidémies et les famines, menacé par de puissants ennemis. Mais l'esprit du bébé sacrifié a survécu et s'est transformé en démon. Il martyrise sa mère et hante l'esprit de sa sœur. Élevée comme un garçon, Tobin grandit en ignorant sa véritable nature. 

Ouf !
Ce fut long de réussir à terminer ce livre. Il faut dire que je ne suis plus habituée aux énormes pavés de fantasy de "l'ancienne époque", quand on savait encore faire des histoires longues et compactes, écrites avec une petite police et des grandes pages !
Bref, je ne pensais pas que je mettrais autant de temps, mais ce ne fut pas pour me déplaire, je pense ! Tout d'abord, je tiens à remercier Ariani (je sais enfin d'où viens ton pseudo maintenant, haha !), qui est celle qui a exigé m'a conseillé ardemment de lire cette série ainsi que son pendant, Nightrunner (si je me souviens bien du titre).

Que dire de ce premier tome, alors ?
Eh bien... Je pense un bilan plutôt bon, mais un peu mitigé sur les bords, à mon avis.
Du côté de la plume, je ne pense pas avoir grand chose à en redire. Certes, parfois, l'écriture est un peu compliquée et contient des mots qui sont assez ardus - je n'en ai pas eu besoin mais nul doutes que certains pourraient nécessiter un dictionnaire au vu du vocabulaire. Mais pour ma part, c'est vraiment une bonne chose parce que du coup, on se serait totalement cru dans une époque médiévale, à batailler dans la cour, près d'un simili-château.
Et puis je dois avouer que le patois de Ki m'a fait vraiment beaucoup rire par son décalage, c'en était totalement touchant, ça contribue à l'approfondissement de l'univers, un détail que j'apprécie donc beaucoup.

Du point de vue des personnages, ils sont également très touchants.
Tobin étant plus ou moins le héros, je me suis beaucoup attachée à lui, surtout que le pauvre petit a pas fini d'en voir des vertes et des pas mûres, avec sa mère, Frère, son père, et à peu près tout le reste de la maisonnée qui perd un peu les pédales... Bref, ça donne envie d'aller lui faire deux ou trois montagnes de câlins.
J'ai également beaucoup aimé les magiciens, même si j'aurais certaines choses à leur reprocher, c'est vrai - notamment l'agissement de l'un des deux, qui conduit à un problème dans une situation et que j'ai eu du mal à comprendre... J'imagine que j'ai peut-être simplement pas compris quelques détails mais du coup, j'ai eu envie de lui mettre une ou deux tartes durant le livre et ... bon, voilà.
En fait, je me rends compte que les personnages sont très intéressants mais j'ai honnêtement peu de choses à dire : je les ai bien aimés (surtout Tobin et dans une moindre mesure, plus tard, Ki), mais... mis à part les deux que je viens de citer, je ne m'y suis pas tant que ça attachée ? Bien sûr, ça me ferait mal qu'ils disparaissent mais... sur le coup là comme ça, je peine un peu à vous dire pourquoi je les ai aimés ou pas, c'est un peu déroutant.

En revanche, je peux vous assurer que j'ai bien aimé l'histoire !
L'univers dans lequel cette dernière prend place, avec ce pays qui doit être gouverné par des reines-guerrières, je dois avouer avoir adoré. C'était très intéressant à découvrir - et ça donne un peu envie de gifler certaines personnes aussi parce que pour être buté à ce point, il faut le faire. De plus, j'adore tout le lien qui se tisse au long du livre entre Tobin et les différents membres de sa famille - ce qui est pour le coup un peu le point central de cette histoire. C'est un véritable bonheur à voir, même si on sent que ça ne posera que plus de problèmes "après".
Et je crois que c'est aussi un peu ça mon problème avec ce livre : le "après". Qu'est-il, au final ? Qu'est-ce qui nous attends ? Avec Tobin enfermé dans ce donjon, qui n'en mets quasiment jamais le ne dehors, je commence à me demander ce qu'il va bien pouvoir arriver dans les prochains tomes. J'ai l’impression de nager dans le flou total et il est vrai que ce n'est pas toujours pour me plaire...

En bref... Une histoire plutôt bien ficelée et touchante pour un premier tome ; des personnages plutôt attachants et une plume dans la digne lignée de ces livres de fantasy de "l'époque". Je n'ai rien à en redire sinon cette impression de léger vide que je ressens et ce flou dû aux zones d'ombres de l'histoire que je ne parviens pas encore à déchiffrer. En bref, un bon livre, et j'attends de lire la suite pour me faire un véritable avis sur la série ! 

7.5/10

 Et avec ce livre est rempli le vingtième point (bientôt la moitié !) de mon défi lecture : "Lire un livre recommandé par un ami". Merci encore, Ariani ! ;) 

samedi 25 avril 2015

Ne m'échappe pas (Tahereh Mafi)

Titre : Ne m'échappe pas
Auteur : Tahereh Mafi
Genre :  Fantastique 
Série : Insaisissable (Tome 2)
Nombre de pages : 453 pages

Résumé :
Mon pouvoir est chaos
Je suis leur unique espoir

Ils me recherchent

Je leur échapperai

Ils veulent me posséder

Personne ne peut m'atteindre

Ils me croient faible
Je les briserai

Lui seul peut me sauver
L'aimer c'est le condamner

Prenez garde aux spoilers qui rôdent dans le coin, ceci est le tome 2 !

Hé, devinez quoi.
Si je dois vous donner UN conseil à propos de ce livre, c'est de ne pas le commencer quand vous avez une montagne de boulot à finir juste à côté (et pour dans deux jours, de préférence). Sérieusement, j'ai fait cette bourde, j'étais obligée d'aller poser le livre à la cuisine, à l'autre bout de mon appartement, histoire de réussir à ne pas me jeter dessus.
Et même sans ça, en même pas deux jours, je l'avais fini.

On parie sur le quasi coup de cœur ?
On parie, on parie.

On parie déjà parce que mince, cette PLUME, j'en ai marre je déteste cette auteur, vraiment. Je veux dire, c'est pas possible d'avoir une écriture aussi magnifique, aussi profonde, intense et émotionnelle. On sent, on pressent toutes les émotions de Juliette - et même à travers ça, celles des autres personnages autour d'elle. C'est tellement bien décrit qu'il est même possible de comprendre certaines choses... mais à travers Juliette, avant même que cette dernière ne comprenne ce qu'il se passe réellement. (Ou alors c'est qu'elle a des soucis avec ses yeux. C'est aussi possible). J'ignore si écrire des personnages comme ça moi-même serait mon truc (sans doute que non), mais il est certain que j'aimerais savoir écrire aussi bien que ça. On est littéralement embarqué dans le livre sans avoir le temps de dire ouf, enchanté par la façon dont elle joue avec les mots, les nombres, les émotions, qu'elles soient à Juliette ou à nous.
Bref, c'est à la fois terrible et merveilleux.

Les personnages, puisqu'on est parti dessus, sont aussi ... magiques qu'au premier tome, voire plus si c'est possible. Juliette est bouleversante dans sa solitude et sa détresse de voir tout ce qu'elle a jamais connu se craqueler, s'entrouvrir pour peut-être lui permettre d'avoir plus - mais elle est tellement terrorisée qu'elle n'ose à peine faire quoi que ce soit. Même si je dois avouer avoir eu envie parfois de lui mettre une ou deux gifles pour la réveiller, elle me semble tellement humaine que je serais prête à risquer ma peau pour aller lui faire un câlin et la réconforter.
Je dois avouer avoir eu un mini-coup de cœur pour Kenji dans ce tome, il était juste... parfait. Équilibre entre l'adorable, le fort, l'agaçant et le drôle, j'ai vraiment aimé le voir agacer Juliette et lui mettre des coups de pied au derrière pour la sortir de sa torpeur. C'était typiquement de quoi on avait besoin, nous, lecteurs.

Adam et James sont tout aussi justes dans l'émotion. On voit moins le second mais toute la partie où il se fait plus présent est juste à tordre le cœur et les boyaux, c'est ... c'est une sorte de touche d'innocence là où on en a le plus besoin et gneh, qu'est-ce que ça fait du bien. Quant à l'autre... je ne peux pas dire autant que je l'aimerai pour cause de spoil profond mais mon dieu, j'arrive pas à croire que Juliette agisse comme ça à son égard, ça me donne parfois envie d'hurler.
Il y a un dernier personnage qui a fait tout le changement, toute la saveur de ce second tome, mais je me refuse de vous donner son nom car il s'agit là pour moi d'un très gros spoil. Sachez seulement que vous aurez tendance à haïr ce personnage dès le départ... mais, et c'est là tout l'art de Tahereh, vous allez vous rendre compte d'à quel point il n'est au final... qu'humain. Et c'est là le pire, c'est qu'à l'instar de Juliette, on aimerait pouvoir le détester de toutes nos forces, mais une fois qu'on s'est rendu compte qu'il était tout aussi humain que nous, il nous faut faire face à la vérité, et ce n'est pas le plus facile.

C'est également quelque part tout l'enjeu de l'histoire elle-même : le besoin de faire face à la vérité, à la nature humaine et tout ce qui va obligatoirement avec.
En fait, au début, j'ai trouvé qu'on était tout autant dans le brouillard que Juliette. Qu'est-ce qui se passe, exactement ? Quel est le but de leur organisation, pourquoi ils sont là et qu'est-ce qu'ils ont à faire, exactement ? Je comprends pourquoi la jeune fille n'était pas très "enthousiaste" à l'idée de se bouger, et d'utiliser son pouvoir. Mais ça commence à se préciser un peu, après.
Tout de même, je vous avouerai qu'à l'orée de cette fin de deuxième tome, j'ai encore du mal à comprendre où, exactement, l'auteur souhaite nous emmener. Oui, des choses sont arrivées, mais... quel est le but final de Juliette ? Que souhaite-t-elle vraiment ? C'est là l'une des grandes inconnues. On sent qu'elle veut rejoindre ceux qu'elle aime et les aider, mais à quoi cela va-t-il mener, c'est la plus grande des inconnues...

Donc voilà.
Ce n'est pas totalement un coup de cœur parfois que parfois, je me suis un peu énervée contre les personnages qui faisaient des choses stupides et que je me sentais un peu trop dans le brouillard. Mais l'histoire est géniale et presque effrayante, les personnages sont incroyablement vrais dans la justesse et la plume, encore une fois, me donne envie de hurler tant elle est incroyable. 
Pourquoi vous n'êtes pas déjà en train de le lire ?!! 


9.5/10

Oh, et ce second tome me permet de valider un 19ème point du défi : un livre avec un triangle amoureux. Et quel triangle amoureux ! Brrr, j'en ai encore des frissons.

Pourquoi je n'ai pas encore le tome 3, moi... ? 

jeudi 23 avril 2015

Urashima Tarô au royaume des saisons (Luciole Masquée & Fuzichoco)

Titre : Urashima Tarô au royaume des saisons perdues
Auteur : La Luciole Masquée & Fuzichoco
Genre :  Album ? Nouvelle graphique ?
Série :  / 
Nombre de pages : 46 pages

Résumé :
Un jour, Urashima Tarô, un modeste pêcheur, sauve la vie d’une tortue marine géante maltraitée par un groupe d’enfants. En remerciement, cette dernière l’invite le lendemain à l’accompagner au royaume du dieu des mers. Au plus profond de l’océan, Tarô rencontre ainsi le légendaire dragon Ryûjin, et aussi sa fille Otohimé, une jeune femme d’une beauté délicate et irréelle. Le pêcheur et la déesse tombent alors éperdument amoureux l’un de l’autre et vivent sept jours merveilleux sans se séparer un instant. Mais le dernier soir, Tarô est pris d’une immense mélancolie et souhaite retourner à la surface pour revoir sa famille. Otohimé accepte et offre à son bien-aimé une mystérieuse boîte tout en lui faisant promettre de ne jamais l’ouvrir. Le jeune homme tiendra-t-il son engagement ?

Et voilà le second livre que j'avais été chercher un après-midi, en même temps que "le Mot qui arrêta la guerre". J'en étais tombée amoureuse en le voyant sur le site de nobi-nobi ; site que je devrais vraiment visiter plus souvent vu les merveilles qu'il contient. D'ailleurs rappelez moi qu'il faut que je vous présente les deux albums de Yosei - tout aussi magnifiques.

Bref ! Urashima Tarô, qu'ai-je donc à dire sur toi ?
Je pense qu'on peut commencer par sa couverture et l'extension de cette dernière : le côté graphique de cette nouvelle, de ce conte. Le trait de Fuzichoco est tout simplement magnifique, à l'instar de celui d'Ein Lee, même s'il y a des différences notoires. Fuzichoco est plus adepte des décors fourmillants de détails, des couleurs vives et harmonieuses. Ses tableaux sont de véritables petits bijoux qui câlinent la pupille en lui offrant une explosion d'arc-en-ciel. Ceux d'Ein Lee étaient au contraire plus calmes, pas des explosions, plutôt comme des.. sortes de lacs calmes qui déroulent leur beauté sans se presser, en prenant le temps de les montrer au regard du spectateur.

Je crois que mes descriptions sont en train de devenir un peu trop abstraites.
Vous pouvez simplement retenir que chaque page d'Urashima est un véritable bijou pour l’œil, qu'il faut savoir prendre le temps de savourer comme il se doit, en goûtant chaque détail qui nous est offert.

Le côté qui pêchera un peu plus en revanche, c'est l'histoire, je pense.
Comment dire. En fait, je vous avoue que je connaissais déjà l'histoire à la base de ce conte, car il s'agit d'une légende plutôt connue dans le folklore japonais (qui m'est assez familier). Ceux qui ont joué à Okami reconnaîtront d'ailleurs peut-être ce conte dans le résumé du livre - résumé que je trouve, encore une fois, vraiment trop détaillé, mais ça n'est pas le propos.
Le conte est ce qui fait souvent les contes : magique, merveilleux, presque trop court. Mais contrairement à nos contes occidentaux à nous, il a un parfum étrange, car passé le moment où le héros se trouve sous l'eau avec la princesse, il devra retrouver la dure réalité - mais je ne puis vous en dire plus. Et je trouve quelque part dommage la façon dont se termine ce conte.

J'ai honnêtement beaucoup aimé l'histoire, mais pas autant que le Mot qui arrêta la guerre, dont le récit avait réussi à me faire m'interroger sur certaines facettes de l'être humain. Ici, c'est un beau conte que l'on prendra plaisir à lire, qui nous serrera le cœur à la fin... mais qui n'embarque pas dans une réflexion, même minime, comme le ferait par exemple un conte d'Andersen, et je trouve cela quelque part un peu dommage, car ç'aurait vraiment ajouté à l'histoire ce petit plus qui lui manque.
Enfin, on ne peut pas tout avoir non plus !

Ainsi, même si je trouve qu'il manque quelque chose à cette histoire qui fini de façon bien étrange, le reste - l'histoire en elle-même, la poésie de l'univers, et surtout, les images vraiment fabuleuses - remonte très bien le niveau. Ça n'est à nouveau pas un coup de cœur, mais il mérite tout de même un très bon...


8.5/10

Et maintenant il va falloir que je lui trouve une place dans ma bibliothèque...

mardi 21 avril 2015

Hover [VO] (Mélissa West)

Titre : Hover (VO Anglaise)
Auteur : Melissa West
Genre :  Science fiction, futur dystopique
Série :  The Taking (Tome 2)
Nombre de pages : 228 pages

Résumé (en français pour mes amis anglophobes) :
Sur terre, l'adolescente de 17 ans Ari Alexander a appris à ne jamais regarder, mais si elle espère survivre à la vie sur sa nouvelle planète, Loge, ses yeux ne doivent jamais se fermer. Parce que Zeus fera n'importe quoi pour sauver les Anciens de leur planète mourante, et il a un plan. 

Des milliers d'humains arrivèrent sur Loge après qu'une neurotoxine empoisonnée ait été relâchée dans l'atmosphère de la Terre, manquant de les tuer. Ils ont cherché refuge dans l'espoir d'y trouver une nouvelle vie, mais ils ne sont devenus que des esclaves, entraînés pour engager une guerre contre leur propre planète. A moins qu'Ari et Jackson ne puissent les stopper. Mais sur Loge, rien ne semble être ce qu'il parait... et on ne peut faire confiance à personne. 

Prenez garde à Zeus, qui rôde autour de ce tome 2, prêt à vous foudroyer de spoilers !

CE. RESUME.
...
Qui, désolée de le dire... me semble spoiler une bonne grosse partie du livre ? En tout cas c'est vraiment l'impression que j'ai. C'est peut-être pas totalement le cas, ou plutôt, ça donne des indices mais en réalité, il faut lire pour vraiment se rendre compte qu'à quel point il semble en dire ?
Bref, ce n'était pas très clair tout ça. Attendez, j'en rajoute une couche :
NON MAIS CETTE FIN, C'EST PAS POSSIBLEUH !

Voilà voilà.
Vous l'aurez compris, Hover ne m'a en tout cas pas laissée indifférente ! La plume est toujours plutôt bonne, même si le côté des paragraphes et descriptions longs comme mon bras n'a pas tant que ça changé - mais comme c'est plutôt des actions qui nous tirent dans l'histoire par le col sans même nous demander notre avis, donc ça passe sans trop de problèmes. Mais bon, je dois vous avouer avoir parfois un peu lu en diagonale certains paragraphes.

Lu en diagonale pour parfois revenir en arrière, parce que l'histoire qui est décrit est plus que très intéressante. En fait, je dois avouer que pendant un sacré bon moment je n'ai pas compris ce qu'il se passait. L'héroïne se trouve dans une ambiance totalement floue, incompréhensible, in... je trouve pas d'autres mots en "in". Mais vous avez compris l'idée : Ari se balade dans un monde inconnu, entourée d'inconnus, ne sait pas ce qu'on attend d'elle, ce qu'elle doit faire ou ce qu'elle va subir... et du coup, nous lecteur, non plus.
Je dois saluer quand même sa relation avec Jackson qui va évoluer, petit à petit. De colère et tristesse, elle va petit à petit mûrir pour mieux comprendre qui il est, à travers quoi il a vécu et ce qui crée son quotidien, et elle va modifier son attitude par rapport à ça. Et BON SANG, c'était cool de voir leur relation évoluer comme ça, gné !

Transition parfaite pour parler donc de ce qui reste le pilier de l'histoire : les personnages. Encore une fois, nous avons Jackson et Ari qui vont faire courir l'histoire, mais cette fois-ci d'autres piliers viennent se rajouter, plus nombreux et moins "épais" : Zeus et certaines guérisseuses, par exemple. Je ne peux malheureusement pas vous en dire autant que je voudrais parce que certains personnages "clés" arrivent plutôt tard, mais j'ai beaucoup aimé les relations qu'Ari va tisser avec eux, que ce soit de respect, de haine, d'amour, de tendresse, de crainte... il y en a pour couvrir tout le spectre des émotions et c'est vraiment génial. Mais le plus fort, c'est ce filigrane qui va apparaître peu à peu, nous montrant qu'Ari devient adulte petit à petit, notamment loin de ses parents. Elle trouve à la place d'autres figures pour l'aider à grandir et à s'affirmer afin de devenir l'adulte qu'on attend qu'elle soit, et je trouve donc à travers ce livre une belle métaphore du passage à l'âge adulte.

Les personnages sont donc vraiment le point fort, avec le sous-texte, de ce livre. J'ai également beaucoup aimé l'évolution des diverses relations (Et de celles qui se créent) entre les personnages. Mais à mon avis, la plume mériterait encore un peu de s'alléger.. et surtout, l'histoire n'est pas toujours très claire, j'ai encore du mal à totalement comprendre la fin, et je trouve ça un peu dommage. Mais c'est tout de même un excellent livre, qui mérite de loin un ... 

8/10

Ugh et maintenant faut que je retourne bosser... 

lundi 13 avril 2015

L'oeil du dragon, Intégrale 2 (Mark Robson)

Titre : Dent de Sabre & Aurore
Auteur :  Mark Robson
Genre :  Fantastique
Série :  l'Oeil du Dragon (Intégrale 2 : tomes 3 et 4)
Nombre de pages : 473 pages

Résumé :
Le monde des cavaliers-dragons est su le point de sombrer dans le chaos. L'oracle va mourir, entraînant le royaume de Treer dans sa chute et menaçant tous les dragons. Pour le guérir, Nolita, Élias, Poll et Kira doivent trouver quatre orbes dragoniques. 

Les jeunes cavaliers ont déjà réuni deux orbes, mais le temps presse : alors que Kira affronte une forteresse truffée de pièges, Élias va devoir s'allier avec les soldats d'un autre monde. Pour sauver l'oracle, seront-ils prêts à accepter le sacrifice exigé par les orbes ?

Bon sang, depuis le temps que j'attendais cette seconde intégrale ! En réalité, j'avais déjà lu la première intégrale avant de commencer le blog, si je ne me trompe pas, et maniaque comme je suis, je ne pouvais pas aller acheter les tomes trois et quatre s'ils n'étaient pas en intégrale, je crois que j'ai donc du attendre une bonne année avant de pouvoir avoir ce petit bijou vert dans les papattes !

Et du coup, attente bien récompensée ?
Hmmm je dirais oui, et un peu non, quelque part.
Oui parce que déjà, les personnages sont toujours aussi magnifiques. Poll m'énerve toujours autant, j'ai beaucoup de respect pour Nolita - même si je dois avouer que parfois j'avais l'impression qu'elle était un peu inconstante. On avait la sensation qu'en fait, elle s'en sortait bien avec Vulcain... et puis trois pages plus tard elle hurle au visage d'un autre personnage qu'en fait non, ça ne va pas et elle est dégoûtée. Je ne dis pas qu'elle ne l'était pas, mais ça ne transparaissait pas dans la chose, donc c'est un peu dommage.
J'ai beaucoup aimé les petits piques entre Elias et Aurore, le liens entre les différents cavaliers et leurs dragons. De ce côté là, c'était très agréable à lire, vraiment. Donc à part peut-être l'inconstante parfois que je sentais chez Nolita, rien à redire de ce côté là, c'était un vrai plaisir - tout comme de voir peu à peu les personnages se rapprocher et devenir vraiment amis, on sent qu'il y a un changement entre la fin du livre et le début du tout premier tome !

Du point de vue de la plume, également, toujours rien à redire. L'univers de Mark est un vrai bonheur - j'aime surtout l'une des petites "surprises" qu'il y a à la fin et dont je ne peux pas vraiment parler ici pour causes de spoiler, mais qui donne vraiment envie de pouvoir découvrir Treer. J'aime surtout cette hypothèse comme quoi la race des dragons se décide en fonction du moment de la journée à laquelle ils éclosent.
J'ai aussi aimé la partie avec la Première Guerre Mondiale de notre propre monde et Jack Miller... même si je dois avouer que la mission que ce dernier remplissait m'a laissé particulièrement perplexe quant à son but, sa finalité. Mais sinon, que ce soit la plume ou l'univers, c'était un plaisir de les retrouver encore une fois !

Mais alors, t'as tout aimé ? Me demanderez-vous.
Et là je vous répondrai juste qu'on va arriver au point un peu plus épineux... l'histoire.
Parce que oui certes, l'histoire de base était bien. Mais il y avait des choses que j'ai eu bien du mal à laisser passer... Déjà, et je pense que c'est le plus gros défaut : la fin me déçoit un peu, franchement. J'ai été jusque là totalement happée dans l'histoire, le coeur battant, me demandant comment tout cela allait bien pouvoir finir... et si la bataille de fin est plutôt chouette, et l'une des grosses révélations et l retournement de situation qui suit est très satisfaisant, la "véritable" fin (c'est à dire les cinq dernières pages, l'épilogue) est plutôt décevante. On s'attend à quelque chose de bien, de grandiose, et... c'est presque comme un pétard mouillé, au final ?
Surtout qu'il y a une sorte de piste dans les dernières pages, comme quoi une suite serait possible, mais ça me semble très étrange, bizarrement placé aussi... bref je n'ai de loin pas été convaincue.
Et à côté de ça, d'autres détails m'ont également chiffonnée, comme la rapidité avec laquelle certaines choses arrivent alors que d'autres ont mis énormément de temps ; ou bien encore quelques faits dans le livre qui ont été soulevés... mais tout simplement pas résolus ensuite. Ils sont juste là, laissés en suspends. Ce qui au final, donne une impression d'inachevée qui laisse un petit goût amer sur la langue.

C'est donc au final un livre qui possède quelques faiblesses dans l'écriture générale du scénario, mais ces dernières sont assez bien rattrapées par les personnages touchant et l'univers toujours aussi captivant, mené par une plume très agréable à lire. Ce n'est donc pas un coup de coeur ou un 10 sur 10, mais c'est tout de même un bon livre que je vous conseille si vous aimez les dragons autant que moi ! 

7.5/10

vendredi 10 avril 2015

L'Encyclopédie du Savoir relatif et absolu (Bernard Werber)

Titre : L'Encyclopédie du Savoir relatif et absolu
Auteur :  Bernard Werber
Genre :  Encyclopédie ? Philosophie ? 
Série :  //
Nombre de pages : 253 pages

Résumé :
Réunir tous les savoirs de son époque : telle a été l'ambition du professeur Edmond Wells. Mêlant science et spiritualité, physique quantique et recettes de cuisine, ce savant singulier et solitaire a accumulé tout au long de sa vie des informations étonnantes. Un seul point commun à tous ces textes : donner à réfléchir, "faire pétiller les neurones". 

Nous voici réunis pour une nouvelle chronique ! On notera d'ailleurs que j'écris cette dernière pendant un moment où je n'ai pas internet, ce qui m'énerve particulièrement je dois avouer... hum. Enfin, je survivrai bien, la preuve, vous avez cette chronique ! (ou alors j'ai noté dans mon testament qu'on la mette en ligne. C'est possible aussi. Bref.)

La chronique qui va suivre sera un peu différente de celles que j'écris d'habitude, à l'instar des chroniques par exemple des albums de jeunesse. En effet, cette encyclopédie est ce qu'elle est : une encyclopédie - un peu étrange, néanmoins. Il n'y a donc pas un "fil rouge", une histoire qui conduit tout du long mais en fait, un fil éclaté de petits articles qui portent absolument sur tout, de la psychologie à l'architecture en passant par la recette ou l'observation de comportements animaux. Comprenez donc bien que je ne vais pas pouvoir faire une chronique détaillée sur chaque petit article, on serait encore là dans quinze jours. Ou quinze mois.

Je vais donc un peu plus survoler ça en vous disant ce que j'en ai pensé. Et honnêtement, j'en ai pensé du bien ! J'avais déjà croisé ce livre sur les étagères de ma bibliothèque et je connais un peu Bernard Werber, mais c'est seulement il y a quelques jours que j'ai laissé faire ma curiosité - et je ne le regrette pas ! C'est une lecture très plaisante qu'il nous propose là. Comme les "articles" sont assez courts (enfin, cela dépend, ça va de plusieurs pages à quelques lignes), on peut totalement commencer la lecture d'un article dans le tram, s'arrêter pour en descendre, le reprendre plus tard... bref c'est un livre de ce côté là un pue plus "facile" à lire que ses collègues romans que je dévore habituellement.
Et du point de vue de la plume, rien à redire de ce côté là : Bernard est plutôt connu pour faire des textes très accessibles généralement, avec une bonne plume, et c'est ici également le cas.

Enfin, sur le côté des petits articles, c'est très agréable à lire. Il y a vraiment de tout, donc c'est une très bonne occasion de se renseigner, de s'instruire sur des sujets qu'on n'aurait pas été chercher à la base. De plus, comme c'est assez court et que les sujets changent toujours, on est toujours un peu surpris, curieux de ce qu'on va pouvoir découvrir, ce que Bernard nous réserve encore une fois.
Et finalement, une dernière chose qui m'a bien plu : chacun de ces petits article n'est pas là par hasard. En effet, l'auteur a choisi de les mettre là pour une bonne raison, celle de nous amener à réfléchir. Réfléchir sur les nombres, sur l'exemple de certains animaux, sur l'origine de certains comportements où sur la logique de certaines cités et l'effet que ça a sur notre propre mode de vie. Une réflexion qui, si elle est bien menée, peut nous permettre de voir ce qui ne va pas toujours dans notre propre vie, et peut-être, d'y remédier.

C'est donc un livre que je vous conseille volontiers, car il sort un peu du lot et avec ses multiples sources de savoir, il est difficile d'affirmer que vous ne seriez pas du tout intéressé par aucun des sujets. De plus, cette réflexion à laquelle il essaye de nous amener est très intéressante, et rien que pour ça, je trouve que le livre vaut la peine. Je vais donc le ramener à contre-coeur dans ma bibliothèque municipale, mais croyez bien que je me l'achèterai bientôt ! En attendant, pour moi, il vaut bien un excellent...

9/10

Intégrale de l'Oeil du Dragon II, me voilà ! 

mercredi 8 avril 2015

Ma Raison de Vivre (Rebecca Donovan)

Titre : Ma Raison de Vivre
Auteur :  Rebecca Donovan
Genre :  Tranche de vie, Histoire d'amour, Jeunesse...
Série :  Breathing (Tome 1)
Nombre de pages : 534 pages

Résumé :
- Et si je ne veux pas être ami avec toi?
- Alors nous ne serons pas amis.
- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami?
- Alors nous ne serons rien du tout.


Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu'il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir. Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle...

Je vous avais prévu que cette chronique aurait du mal à venir, au vu de la lecture que j'ai vécu... Et ça fait déjà trois fois que je la recommence. Hmm.
Déjà, j'aimerais faire un petit écart sur le titre... Dans la VO, son nom est "Reason to Breath", ce qui relie le livre au nom de la saga : "Breathing" (respirer). Et surtout, ça relie au thème sous-jacent qui traverse tout le livre : le fait que Emma, notre héroïne, s'exhorte à respirer. Aussi, même si je trouve le titre en français tout de même très bien (on est loin de certaines traductions de titres qui parfois donnent envie de pleurer)... Est-ce que "Ma raison de respirer", c'était si... étrange, comme titre ?

Enfin.
On pourrait partir de là, du coup. L'héroïne respire.
C'est un thème qui parcourra tout le livre, en effet. L'héroïne commence par respirer, au tout début, pour canaliser la colère, la tristesse, le dégoût, toutes les émotions qui la traversent alors qu'elle vient e faire face à sa tante. Elle respire, plus tard, à l'école, pour réussir à maîtriser tout ce qui l'entoure, ses études, le sport et les activités. Elle respire, enfin, quand son monde est chamboulé... Elle respire pour vivre.
Et quelle vie elle mène ! Sérieusement, en lisant, je me suis demandé un instant si elle n'était pas Hermione Granger, avec un retourneur de temps planqué dans les poches. Trois sports, toutes ses moyennes au niveau maximal, des activités extrascolaires en plus... Comment fait-elle pour encore avoir le temps de dormir ?

D'un autre côté, on la comprend. Je veux dire, je ne sais pas si je saurais tenir une telle vie, un tel train d'enfer à sa place, mais on comprend pourquoi elle le fait : elle cherche à éviter le plus possible l'enfer qui l'attend à la "maison". De plus, ça m'a permis pour ma part de me rendre compte d'une chose : les personnes qu'on observe souvent, de loin et avec pas mal de jalousie, parce qu'ils/elles réussissent bien mieux que nous... tout n'est pas toujours très rose pour eux, leur ciel n'est pas forcément (et de loin) plus beau que le nôtre.
Ca ne m'a pas empêchée, remarquez, de parfois avoir envie de mettre une quiche à Emma, car il lui arrive... soit de ne pas du tout  réfléchir, soit d'en faire presque trop. Je donne un simple exemple : elle parle d'un certain sujet à un moment, et aura l'occasion de voir la source de cette discussion plus tard. Et alors même qu'elle a dit que cette "source" n'avait plus rien à faire d'elle, elle ne réagit pas quand cette dernière lui demande si elle a pas reçu de ses nouvelles. Je veux dire, c'est pourtant évident, ce qui se cache derrière... Et perso... eh bien ça m'a abasourdie.

Et abasourdie, je l'ai été plus d'une fois. En fait, j'ai été tour à tour abasourdie, surprise, gênée, heureuse, angoissée... Je ne saurais pas citer toutes les émotions. A vrai dire, j'ai commencé ce livre durant une matinée où je devais aller faire des courses, dans le bus, et je l'ai fini le soir même... Autant dire que de mon point de vue, c'est une bonne nouvelle. Je ne dévore ainsi les livres que lorsqu'ils sont vraiment totalement formidables.
J'ai été vraiment heureuse de pouvoir plonger aux côtés d'Emma dans sa vie, j'ai eu mal pour elle, mais j'ai été aussi profondément touchée par cette histoire d'amour qu'elle va vivre avec Evan, qui s'approche d'elle et en "prend soin" même sans son accord, Elle fait partie de ces histoires que j'aime car elles ressemblent un peu à la mienne : elle prend son temps, ce n'est pas juste "je t'aime bien alors je te saute dessus sans aucun sentiment". Et pour moi, c'est de là que viennent les véritables sentiments : avec le temps, et la patience.
Enfin, j'ai aussi beaucoup aimé voir cette esquisse, en filigrane dans le livre, qui nous permet d'essayer de deviner et de réfléchir aux sentiments de "l'autre partie", celle qui fait mal, celle qui maltraite notre héroïne. Même si parfois l'histoire avait de petits ratés, des moments où elle s'essouffle, les sentiments prennent toujours aussitôt la relève et permettent de ne jamais s'ennuyer.

 En résumé, je vous conseille très volontiers ce livre, mais attention à ne pas être trop sensible, car il y a à l'intérieur beaucoup de violence, qu'elle soit physique ou morale... En attendant donc de reprendre cette histoire pour le moins passionnante et ses personnages plus qu'attachants, je vais tenter de lui trouver une place dans ma bibliothèque et vous laisser avec un... 


8.5/10

Hum, je sais que cette chronique est au final plutôt décousue... désolée.

lundi 6 avril 2015

le Mot qui arrêta la guerre (Alwett & Lee)

Titre : le Mot qui arrêta la guerre
Auteur : Audrey Alwett & Ein Lee
Genre :  Album ? Nouvelle graphique ?
Série :  / 
Nombre de pages : 56 pages

Résumé :
Au petit matin, quand le soleil étend ses rayons, que les grues s'envolent vers le ciel et que les carpes se réveillent, le lac Yamagata est le plus bel endroit de la Terre. C'est là que Seï y trace ses plus jolies calligraphies, c'est là que son frère Shigeru y fait ses plus vivants origamis. 
Mais voilà que le daimyô déclare la guerre à son voisin. Tout homme âge d'au moins seize ans sera contraint de se battre sous sa bannière. Shigeru devra partir et peut-être mourir. 

Le jeune Seï va alors tout tenter pour convaincre le daimyô de renoncer à cette guerre. En trois jours,ils peindra trois calligraphies. Trois mots pour arrêter la guerre, trois mots pour sauver son frère. 

Tout d'abord, j'aimerais remercier rapidement le blog de Miyuneko, qui est celui qui, un peu en avance, a parlé de ce livre et grâce à qui je l'ai donc découvert. C'est son article qui m'a convaincue d'aller courir à la FNAC un vendredi après-midi alors que j'étais KO d'une journée de stage pour trouver cet album.

Et je peux tout de suite vous "spoiler" la fin de la chronique : si ce n'est pas un coup de cœur, cet album est en tout cas merveilleux à lire.
Il est merveilleux du point de vue des dessins, déjà, qui sont tout de même la première chose qui saute aux yeux. La patte d'Ein Lee est tout simplement sublime, les dessins sont très délicats et pleins d'une richesse des couleurs qui laisse parfois pantois. Chaque page va présenter un nouveau "tableau", une scène dans laquelle on va plonger avec une facilité déconcertante grâce à l'harmonie qui s'échappe des pages. J'ai particulièrement aimé plusieurs de ces pages, à tel point que j'adorerai pouvoir les trouver en "poster" afin de les afficher quelque part dans ma chambre.

A côté de ça, où plutôt, fondu à l'intérieur, se trouve une histoire que j'ai vraiment appréciée. Elle se déroule un peu comme au sein d'un brouillard, on n'a pas vraiment de lieu (sauf le "lac Yamagata", mais j'ignore s'il existe vraiment ? Si l'un d'entre vous le sait, qu'il n'hésite pas à faire coucou), pas vraiment de date. C'est comme un instant hors de l'existence, trois jours dans lesquels on plonge sans se poser de questions.
J'ai beaucoup aimé la relation entre les deux frères, l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre. Le premier qui décide d'honorer la légende qui veut que si on plie mille grues, alors notre vœu ce réalisera ; et le second, décidant d'écrire, de calligraphier quelque chose qui pourrait alors convaincre le daimyô d'arrêter cette guerre qu'il prépare. Je ne vous dirai pas ici si les deux méthodes réussissent ou non, mais je peux vous assurer que l'histoire se déroule et évolue d'une manière très intéressante et délicate. J'ai particulièrement aimé la fin...

...et le message qu'elle apporte. Au delà de la beauté de l'endroit, des images, de l'histoire, cette dernière va poser au sein du récit une question qui, à mon sens, est très intéressante. Je ne la dévoilerai pas ici, mais honnêtement, c'est une question si bien formulée que, je vous avoue, j'aimerais beaucoup si je le peux, un jour lire cet album à mes élèves, et les pousser à s'interroger à leur tour sur la question posée au sein de cet album.

C'est une chronique un peu plus courte, pour un livre un peu spécial, mais le bilan n'en reste pas moins plus que positif : des illustrations superbes et offrante une grande profondeur, une histoire très belle et touchante, et surtout qui conduit à un questionnement qui m'a vraiment beaucoup plu. C'est donc sans aucuns remords que je lui offre...

9.5/10

Ça n'est pas totalement un 10, car pas totalement un coup de cœur. Mais il était vraiment très près ! 

Oh, et sur ce, un 18ème point est validé : lire une nouvelle graphique (je ne suis pas totalement certaine de si le livre rentre ou non dans cette "case", mais moi je l'y mets). 

dimanche 5 avril 2015

Gravity [VO] (Melissa West)

Titre : Gravity (VO Anglaise)
Auteur : Melissa West
Genre :  Science fiction, futur dystopique
Série :  The Taking (Tome 1)
Nombre de pages : 284 pages

Résumé (en français pour mes amis anglophobes) :

Dans le future, une seule règle comptera : 
Ne. Jamais. Regarder. 

L'adolescente de 17 ans Ari Alexander vient juste de briser cette règle et a vu la dernière personne qu'elle s'attendait à voir au-dessus de son lit - l'arrogant Jackson Locke, le garçon le plus populaire de son école. Elle s'attendait à une exécution instantanée ou une quelconque punition étrange d'extraterrestre, mais au lieu de ça, Jackson lui lance un défi : elle l'aide, où tout le monde sur Terre mourra. 

Ari sait qu'elle devrait le signaler, mais tout à propos de Jackson la fait se questionner sur ce qu'on lui a enseigné à propos de son espèce. Et contre tous ses instincts, elle commence à tomber amoureuse de lui. Mais Ari n'est pas n'importe quelle fille, et Jackson veut plus que son attention. Elle est un héritage militaire qui a été entraînée par son père et exposée aux stratégies e guerre et aux informations que personne ne peut savoir - surtout un espion extra-terrestre comme Jackson. Donner à Jackson les informations dont il a besoin signifie trahir son père et son pays, mais garder le silence déclenchera une guerre. 

Ca fait longtemps que je n'avais pas traduit quelque chose de l'anglais vers le français... bon sang, ça m'avait manqué ! Faudrait que je reprenne ça, un peu, tiens,
BREF ! Gravity donc. Trois jours que je vous promets cette chronique, je suis vraiment désolée pour cette attente, mais à force vous finissez par savoir que chez moi les vacances n'ont rien de reposant. Oh, et tant qu'on y est, je voulais juste vous prévenir : mon ordi se fait vieux et mon clavier commence à partir en morceau, donc certaines touches fonctionnent mal... Donc j'essaye de corriger un max mais si parfois des lettres manquent, merci de ne pas trop m'en tenir rigueur, ça ne dépend pas entièrement de ma volonté...

Après ces parenthèses (un brin) inutiles, concentrons nous donc sur Gravity ! Encore une fois, merci à l'Eden des Rêves de m'avoir prêté ce tome (et le second que je lirais dans un petit moment). C'est un livre qu'à la base, j'ai surtout voulu lire pour deux choses : sa couverture (sérieusement, elle est pas magnifique ??) et son accroche : "Don't. Ever. Peek." J'avais pas lu plus loin que ça l'histoire, et j'ai donc été plongée dans quelque chose de totalement étranger quand j'ai commencé à lire, sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Et même si la lecture a été un peu longue à cause de l'anglais, elle a été pour le moins très intéressante !
Déjà parce que la plume de l'auteur est très agréable, de ce côté là, aucune reproche à faire (quoi que peut-être, parfois, je trouve que les descriptions, même si elles ne sont pas très longues, cassent l'action et le rythme de l'écriture. Mais sinon, mis à part cette tendance que j'avais à  un peu sauter parfois les descriptions (et parfois même à tort...), je ne pense pas avoir quoi que ce soit à redire de ce côté là.

En même temps, l'histoire a quand même le chic de nous traîner par le bout du doigt dans ses rebondissements sans même nous laisser le temps de dire "ouf" ou "cacahuète". Même le "prologue" qui va poser l'histoire ne nous laisse pas respirer plus de quelques secondes, nous plongeant directement dans cette atmosphère qui va être celle du livre : une terre "envahie" par des extraterrestres suite à une guerre, qui ont toléré la présence des humains uniquement car ils ne pouvaient pas survivre sur Terre à cause de leur système immunitaire défaillant. Et de tout ça déroulera tout le reste, dont je ne vous parlerai pas ici, car j'estime que le résumé vous en a déjà énormément dit et que ce serait vous spoiler.
Simplement, je trouve ce livre très intéressant car il donne beaucoup à réfléchir, notamment sur la manipulation des histoires et du passé afin de mieux pouvoir gérer les sentiments publics, mais également sur la manipulation des médias dans le même genre d'optique. Enfin, il mène à réfléchir sur la responsabilité qu'a chacun dans la possibilité d'empêcher ou non les choses d'arriver (vous l'avez deviné, ici on parle d'une guerre...) et sur les choix qui nous conduiront à assumer cette possibilité ou pas.
J'ai particulièrement aimé un passage du livre où la mère de l'héroïne lui dit ceci : "C'est ça, être adulte. Se lever et affronter les choses qui nous font peur, au quotidien." Je trouve ce passage particulièrement vrai, j'ai honnêtement beaucoup aimé 

Transition toute trouvée pour parler maintenant des personnages... en particulier les quatre "piliers" de l'histoire, c'est à dire Ari, Jackson et ses deux parents. En fait, je devrais dire que la maman fait plutôt partie, à l'instar des deux meilleurs amis d'Ari, des personnages secondaires... mais à partir de la seconde partie du livre, elle prend vraiment une toute autre importance qui m'a fait réfléchir à sa place.
Tous ces personnages ont des liens très forts entre eux - dès le début du livre, ou qui se font et se défont tout au long de celui-ci. Il y a bien évidemment celui entre Ari et Jackson, qui est très forte même si parfois un peu ... étrange ? Je dois avouer avoir eu du mal à comprendre certaines actions qui me paraissaient parfois incohérentes, surtout venant de Jackson, mais cela reste assez minime. J'aime particulièrement le tournant qu'elle prend quasiment à la toute fin du livre - et sur le mystère que cela entraîne ensuite.
Mais le lien que j'ai vraiment aimé était celui avec les parents d'Ari. Avec son père, déjà... que j'ai eu envie de frapper à un moment, pour ensuite vraiment comprendre ce qui lui arrivait et pourquoi il réagissait ainsi. Et le comprendre m'a fait changer totalement d'avis sur le personnage entier, et je trouve ça fort qu'une simple phrase y soit arrivé, vraiment. Je me demande comment cela se passera dans la suite du livre. Quant à la maman, si elle parait vraiment effacée tout au début du livre, comme une sorte de "présence" dans la maison qui apparaît ça et là, on se rend bien vite compte ensuite qu'elle a une véritable force de caractère et qu'elle entendra bien que les choses se passent comme elle le dit, même si elle est mariée au commandant en chef des armées. On sent la femme forte, la lionne qui protège son petit... et un tel changement m'a honnêtement surprise et fait très plaisir.

Je dirais donc que les personnages et leur profondeur sont vraiment le point fort de ce livre, qui a également un très bon scénario, plein de surprises et de questionnement. J'ai honnêtement très hâte de savoir comment se passera la suite  - malgré une plume parfois un peu longue sur les descriptions. En attendant, il repartira avec un... 


8/10

Et une chronique de rattrapée, plus que deux ! 

Oh, et du coup, ce livre pourra signer les 15, 16 et 17èmes points de mon défi : Lire un livre avec un titre d'un seul mot ; qui se déroule dans le futur (année 2133 pour ce livre) et choisi uniquement pour sa couverture. Déjà 17/50... je me rapproche petit à petit de la fin, ça fait plaisir ! 

mercredi 1 avril 2015

Bilan du mois de Mars 2015

Et un joyeux premier avril à tous ! 
Voici le bilan du mois de mars...
et promis, tous ces livres ont vraiment été lus, ce n'est pas juste une blague ;) 

Livres dévorés et chroniqués : 

  

  



Petits nouveaux dans la bibliothèque : 

  

  


Psst. Devinez quoi. Je suis ruinée. 

Emprunts aux amis généreux : 

 

Encore merci tout plein, Eden ! :) 

Visiteurs d'autres bibliothèques :

  

 

J'ai mal au dos... 

Mon coeur s'est emballé pour... 

Aucun... Peut-être la prochaine fois ? 

Mon coeur s'est brisé pour... 

Aucun ! Champagne :)

Livre répudié 

Aucun ! Champagne :) 

Nouveaux points du défi complétés ce mois-ci

Lire un livre drôle
Lire un livre écrit par un auteur qui m'est encore inconnu
Lire un livre se passant au lycée
Lire un livre d'un auteur qui a les mêmes initiales que moi (L et B)
Lire un livre publié cette année
Lire un livre qui m'a faite pleurer