samedi 31 janvier 2015

Bilbo le Hobbit (J. R. R. Tolkien)

Titre : Bilbo le Hobbit
Auteur : J. R. R. Tolkien
Genre :  Fantasy 
Série :  - 
Nombre de pages :  380 pages

Résumé : 
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus  l'entraînent dans un voyage périlleux. C'est le début d'une grande aventure, d'une fantastique quête au trésor semée d'embûches et d'épreuves, qui mènera Bilbo jusqu'à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug... 

MON DIEU.
Mais le temps pour lire ce livre m'a semblé (et a dû vous sembler, aussi) s'étirer à l'infini tandis que les jours passaient. Je suis vraiment désolée pour le temps impressionnant que j'ai mis à le lire, ce n'était pas voulu ! Mais il faut avouer (Comme je le détaillerai plus tard) que le style de Tolkien n'est pas toujours le plus aisé à lire... et à ça, il faut rajouter que j'ai eu des semaines plutôt chargées et éprouvantes, il était donc assez rfréquent que je me couche le soir sans avoir le temps de lire, tant j'étais fatiguée. Nierf.

Donc, ce Hobbit, qu'en ai-je pensé ?
Eh bien, c'est un personnage tout à fait symapthique, je dois le dire ! Je dois même avouer que j'ai été surprise de voir le personnage évoluer de façon vraiment significative tout au long du roman. Si au début il m'intriguait, puis m'agaçait un peu à vouloir absolument rentrer chez lui à tout bout de champ dès qu'un obstacle se présentait, j'ai fini par vraiment l'apprécier. Je savais bien évidemment (connaissant les grandes lignes) qu'il survivrait jusqu'au bout, mais j'ai quand même craint un peu pour lui, à chaque fois. Si je peux néanmoins faire une remarque : c'est moi ou il trouve TOUJOURS moyen de tomber dans les pommes à chaque moment important ?!
Enfin bref. Tout ça pour dire qu'il y a un gouffre entre le Bilbo qui part à l'aventure en courant et celui que l'on accompagne à la fin, et que c'est loin d'être pour me déplaire, j'aime voir un caractère comme le sien évoluer petit à petit, croire de plus en plus en lui et s'affirmer.
De leur côté, les nains... eh bien, honnêtement, je ne pourrais vraiment vous parler ici que de 2 ou 3 d'entre eux. Thorïn, qui me semble être celui qui avait le "plus" de personnalité (ou en tout cas la plus exposée par l'auteur), et peut-être Fili ou Kili, auxquels je me suis attachés car ils semblaient être les plus jeunes et les plus innocents.

C'est donc un peu dommage parce que les nains ne sont pas vraiment très "individualisés", mis à part Thorïn et quelques autres dans de rares exceptions, on les voyait plutôt comme une "masse" voyageant d'un seul trait, ce qui ne permet pas de vraiment s'attacher à eux... et c'est vraiment dommage.
Enfin un dernier petit mot concernant en particulier Gandalf qui tout au long de cette aventure m'a semblé... étrange ? Pas à sa place, je dirai. Il allait et venait, mais semblait toujours apparaître au bon moment pour aider nos amis d'une intervention inespérée, et... je sais pas, à chaque fois ou presque j'avais l'impression d'un "Deus Ex Machina" (ou comme dirait notre adorable Durendal, d'un "Gandalfus Ex Machina"), ce qui gâchait un peu le plaisir. Au final j'en suis venue à bien plus apprécier le livre quand il n'était pas là et que les personnages cessaient de sans cesse vouloir se reposer sur lui pour enfin bouger un peu de leur propre gré !

Au niveau de l'histoire... Hmm. Je dirai qu'elle a été très intéressante, mais à l'instar de l'aventure de notre compagnie, elle manquait parfois un peu de fil rouge ? J'entends que oui, je savais très bien que leur but était Smaug et le trésor, mais... parfois, j'avais un peu l'impression que l'histoire elle-même se perdait en sous-récit qui ne semblaient pas avoir d'importance ? On se rend compte à la fin qu'en fait, tous en avaient, mais c'était un peu étrange tout de même...
Mais au final, la globalité du voyage était tout de même plus qu'intéressante, on ne cesse de sautiller de rebondissements en rebondissement et Tolkien sait exactement comme nous intéresser, en "sautant" les passages les plus ennuyeux de l'histoire (quand ils se reposent pendant trois semaines, par exemple, on n'entends parler de cela que pendant un court paragraphe).

Cela nous amène au dernier point et pas des moindres selon moi : la plume de l'auteur. Et je dois dire que de ce côté là, je n'ai rien à redire. J'en attendais beaucoup de Tolkien, qui a une réputation qui n'est plus à faire... et je n'ai, de loin, pas été déçue...du tout ! C'était un vrai bonheur à lire, même si parfois les tournures de phrases ou certains mots étaient un peu vieux ou alambiqués. Tolkien a su enfiler avec brio une veste qui lui va à merveille : celle du conteur. Du début à la fin de ma lecture, j'ai vraiment eu l'impression d'être emmitouflée dans une couverture dans un fauteuil profond, au coin du feu, avec une bonne tasse de thé dans les mains et la voix de ce respectable vieil homme m'entraînant dans l'aventure d'un hobbit un peu moins ordinaire qu'on pourrait le penser.

Au final, je ne regrette pas cette lecture. J'ai aimé voyager dans le monde de la Terre du Milieu, et je sais aujourd'hui qu'un jour, j'y repartirai avec bonheur en compagnie de Frodon et de la Communauté de l'Anneau. En attendant, c'est avec délice que je vais reposer ce livre dans ma bibliothèque, vous laissant avec une note, et cette phrase pleine de sagesse : 

9.5/10

Little by little, one travels far... 

jeudi 15 janvier 2015

Les Contes de Beedle le Barde (J. K. Rowling)

Titre : Les Contes de Beedle le Barde
Auteur : J. K. Rowling
Genre :  Fantasy 
Série :  Pas de série, mais fait partie de l'univers de Harry Potter
Nombre de pages :  124 pages

Résumé : 
Les Contes de Beedle le Barde sont les cinq contes de fées qui bercent l'enfance des jeunes sorciers. Chacun de ces contes a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner. 

Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur y donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maint détail de la vie à Poudlard. 

Allez, on est lancé, on fini ! Donc, Beedle le Barde.
Que puis-je vous dire sur ce livre, qui a certainement déjà été chroniqué des milliers de fois, et dont on ne présente plus l'auteur ? (Non parce que s'il faut que je vous la présente, sérieusement, je vous sers la présentation avec un envoi par catapulte des sept pavés que sont les Harry Potter, que je considère (en tant que quelqu'un qui dévore de la fantasy depuis qu'elle sait marcher), comme des incontournables du genre. Vraiment.

Pour ceux qui auraient donc raté le coche, les Contes sont une sorte de "spin-off" de l'univers d'Harry Potter. On entend dans le dernier tome parler de ces contes autour d'un point précis de l'intrigue (dont je ne vous dirais rien pour ne pas vous spoiler. Au cas où.), et au final, il semblerait que dame Rowling ai décidé d'écrire ces cinq contes, dans un petit livre à part.
Cette chronique sera différente dans le sens que je me vois mal vous parler de "l'histoire" et des "personnages" vu que ces contes sont un peu trop court pour faire ça sans vous spoiler. Ne m'en voulez donc pas si la chronique est plus petite que les autres, c'est tout à fait normal !

Bien, du côté de la plume, rien à dire, je pense. Comme je l'expliquais dans le premier paragraphe de la chronique, quasiment tout le monde connait ici-bas la plume de Rowling, plume très agréable s'il en est. Il n'y a pas grand chose à dire, à nouveau, elle fait partie de ces plumes qui savent se faire oublier au sein même du texte sans qu'on ne les remarque plus, mais qui restent d'une qualité indéniable.
Je veux d'ailleurs faire un chapeau bas pour une chose en particulière : l'alternance entre les deux "voies" du livre, celle de Beeble et celle d'Albus Dumbledore, dont les notes sont ajoutées pour commenter la fin de chaque conte. En lisant le conte puis les notes, on a du mal à se dire que c'est exactement al même personne qui a écrit les deux, tant le ton, la façon d'écrire sont différents.

Parlant des contes, que dire de ces derniers ?
Eh bien... il s'agit de contes. Je sais, c'est un peu stupide à dire comme ça mais j'ai du mal à vous expliquer autrement : il s'agit de contes, c'est très léger, on sent tout à fait la volonté du conte de faire croire aux enfants que les personnages ne sont pas "vraiment" en danger, tout ça se passe dans un monde "fantastique"... cela reprend très exactement les codes du contes, mais en changeant la donne sur un élément : la magie, qui ici ne résoudra pas forcément tous les problèmes (voir, les créeras). Cela pousse les personnages à devoir chercher la solution par eux-mêmes et développer des facultés considérés comme essentielles pour bien se développer dans la vie (l'altruisme, l'intelligence, la gentillesse... etc.).

Et en dehors de ces  contes, il y a également les commentaires d'Albus. Commentaires qui sont je dois l'avouer plutôt intéressants quand on connait déjà tout le monde d'Harry Potter, car ils prennent place au sein d'une intrigue dont on connait déjà certains tenants et aboutissants et ça leur offre une profondeur toute particulière. Notamment toutes les notes concernant Beedle qui semble vouloir pousser à l'amitié (ou en tout cas, au respect) entre les moldus et les sorciers.
Il y a également une ou deux petites anecdotes concernant Poudlard, qui étaient très intéressantes mais... je dois avouer qu'elles étaient également un peu "vide de sens", aussi, je dirai ? J'ai du mal à vous le décrire clairement, mais quand je les ai lu, je crois que je m'attendais à quelque chose d'autre, ce qui fait que je suis tout de même un peu déçue.

Mais à part ces quelques petits détails, si vous êtes fans de Harry Potter, ou que vous ne l'êtes pas mais cherchez à entrer dans cet univers sans devoir vous lancer directement dans un pavé de 200 pages minimum, vous pouvez sans crainte tenter ce petit livre ! Il es très court mais je l'ai trouvé tout de même bon, et il m'a permis d'agréablement passer l'heure et demie durant laquelle je l'ai lu. Pas exceptionnel donc, mais bon tout de même et agréable à lire ! Il mérite donc bien un...

8/10

Ouf ! Retard rattrapé :D

mercredi 14 janvier 2015

Prince Dragon (Mélanie Rawn)

Titre : Prince Dragon
Auteur : Mélanie Rawn
Genre :  Fantasy 
Série :   Prince Dragon (Tome 1)
Nombre de pages :  567 pages

Résumé : 
Rohan est le nouveau prince du Désert. Il entend imposer une paix durable à son monde composé de principautés constamment divisées, toujours prêtes à se faire la guerre. 
Et, sur des terres où tuer les dragons est une preuve de virilité, Rohan est leur unique défenseur, luttant désespérément pour préserver les derniers seigneurs du ciel et avec eux un secret qui pourrait sauver son peuple. 
Son épouse Sioned, qui a appris la magie des tisseurs de lune et de soleil, les Faradh'im, commence à entrevoir les fils d'un destin incertain qui pourrait changer leur vie à jamais. 
Mais déchirée entre les plans de la Dame du Fort de la Déesse et ceux que Rohan fomente contre son ennemi juré, le redoutable haut prince, Sioned saura-t-elle protéger son seigneur de la menace d'une guerre qui risque d'embraser le monde ? 

Hmm. Il était quand même temps que je m'y mette !
Désolée pour tout ce retard... entre les dossiers, les examens, la flemme *tousse*... c'est difficile de se remettre au boulot, tout ça tout ça. D'ailleurs là j'ai aussi un chapitre énorme que je dois finir d'écrire qui m'attends... bref même en "vraies" vacances, j'ai pas le temps de glander, c'est terrible.
Oui, pardon, j'arrête de vous raconter ma vie. Prince Dragon, donc ?
Il faut savoir que j'ai toute une histoire avec Prince Dragon. En réalité, c'est déjà la troisième fois que je lis ce livre... je l'ai lu la première fois lorsqu'on me l'a offert, puis une seconde fois lorsque j'ai eu acheté le second tome... sauf que je m'étais arrêtée au milieu de la lecture, du coup il a fallu que je le relise une troisième fois (celle-ci donc) pour me souvenir de tous les petits détails de l'intrigue...

... Car croyez moi, il y en a, des détails ! Du point de vue de l'histoire, ceux qui recherchent des intrigues bien ficelées, qui mêlent magie, créatures fantastiques, ficelles du pouvoir et plan vicieux, croyez moi, vous ne serez vraiment, mais alors vraiment pas déçus. J'insiste. Vraiment. Comme vous avez déjà pu le voir avec le résumé qui est quasiment indigeste, l'histoire est très, très longue (six cent pages, et croyez moi, c'est écrit en touuuut petit). J'aurai vraiment du mal à pouvoir vous la résumer pour la simple et bonne raison que je ne saurai pas ou commencer... ni quand m'arrêter. Donc pour l'histoire, je me contenterai de vous renvoyer en direction de ce résumé.
Mais mon avis en revanche est entièrement positif (ou presque). L'histoire  est intrigante du début à la fin, on ne cesse de se demander ce qu'il va se passer. Toute la première partie semble assez "légère" et presque comme enfermée dans un bulle, dans laquelle on flotte nous aussi. Et puis arrive la seconde partie, le résumé des quelques années qui se sont déroulées sans qu'on ne les voie, et on sent que toute cette histoire va s'alourdir sensiblement. Et à partir de là, croyez moi que l'histoire prend un sacré poids sans qu'on ne puisse rien y faire !

Un poids qui est en très grande partie portée par les personnages, qui sont des petites merveilles d'humanité. Je me concentrerai ici sur trois personnages en particulier, mais sachez que tous valent le coup d'oeil, qu'ils ont tous une certaine profondeur des plus intéressantes.
Rohan le premier. Il s'agit du prince dragon que l'on suit, qui va évoluer petit à petit, passant d'un jeune prince avec de grandes idées à un homme plus sombre, frappé par la vie et par ce qu'il a été obligé de faire dans cette dernière.
Mais il a pour soutien Sioned, sa promise (puis femme, je vous rassure, c'est pas un secret même dans le livre), une "sorcière tisseuse de lumière" comme ils l'appellent dans le livre. C'est une femme forte et très indépendante, mais j'ai trouvé dans son caractère des zones d'ombres (ce qu'elle fait en fin de livre, mon dieu...) tout à fait fascinante. Elle est capable du pire pour son époux, et voir que cela l'effraie elle-même, c'est diablement intéressant.
Et puis, enfin. Ianthe. Je ne peux pas vous en dire énormément sur elle, à part que cette nana est mauvaise comme la gale et que j'ai eu envie de l'étrangler avec ses propres cheveux pendant tout le roman. Genre, vraiment. C'est rare que je déteste un perso à ce point... mais c'est aussi rare pour moi de voir un personnage à ce point jusqu'au-bout-iste dans le fait d'être une... radasse (j'arrive pas à trouver de mots plus polis, vraiment).

Le tout, enfin, est supporté par une plume ... assez discrète, je pense ? En fait, maintenant que j'y réfléchi, c'est à mon avis le point le plus "faible" du tout : la plume est vraiment quelconque. Elle se laisse lire et est plutôt agréable, mais elle est... vraiment très discrète, je ne vois pas d'autre mots. En fait, tout le problème est là je crois : je ne vois pas comment vous la décrire, ce qui prouve bien que je n'ai pas su la cerner totalement. Mais ce n'est pas pour autant qu'il s'agissait d'une mauvaise expérience, au contraire !

Au contraire. Mis à part cette plume "oubliable", entre l'intrigue qui ne vous lâche pas deux minutes et les personnages qui sont tellement vrai qu'on jurerai pouvoir les toucher (j'aurai aimé que ce soit possible. Rien que pour gifler Ianthe), vous avez de quoi passer un excellent moment avec Prince Dragon. Quand à moi, je peux signer cette troisième lecture d'un...

8.5/10

... Et remettre mon livre dans la bibliothèque en attendant de pouvoir dévorer ce deuxième tome qui me fait de l’œil depuis déjà un an ! 

jeudi 1 janvier 2015

Bilan du mois de décembre 2014

Et une joyeuse et heureuse année à vous tous !  Champomy :D
Puisse-t-elle être pleine de bonne lectures, et sans nargols !

Livres dévorés et chroniqués : 

  

 

Petits nouveaux dans la bibliothèque : 

Oui bah pour le coup... j'avais plus rien pour acheter quoi que ce soit ! 

Emprunts aux amis généreux : 

Que je finisse de lire ce que j'ai déjà emprunté... C'est presque fait, d'ailleurs ! 

Visiteurs d'autres bibliothèques :

J'avais déjà assez à lire, hein !

Mon coeur s'est emballé pour... 

Aucun... Peut-être la prochaine fois ? 

Mon coeur s'est brisé pour... 

Aucun ! Champagne :)

Livre répudié 

Aucun ! Champagne :) 

mercredi 31 décembre 2014

Le Royaume de Langrovika (Mélissa Pollien)

Titre : Le Royaume de Langrovika
Auteur : Mélissa Pollien
Genre :  Fantasy (Fantastique ?)
Série :  /
Nombre de pages :  210 pages

Résumé : 
Un petit village suisse. Les parents Grimenz partent en voyage d'affaires en Russie. Par manque d'argent ils ne peuvent pas emmener leurs filles, Chloé et Marion, jumelles de 14 ans, et Léa, 10 ans. Elles sont donc envoyées chez leur oncle André. Dans la bibliothèque, Léa trouve un vieux grimoire, qui se met à briller et à vibrer, et s'ouvre tout seul. Ils'agit du grimoire de Langrovika, la reine du royaume elfique de la forêt de Yas. Elles y trouvent une invitation pour se rendre dans le monde merveilleux de Narthamarda. Léa prononce la formule et les trois jeunes filles disparaissent dans un tourbillon. Elles se réveillent dans une forêt...

Bon sang, moi qui pensait que les vacances allaient me laisser plein de temps pour lire des tonnes de livres... hum, c'est beau de rêver. Bref !
Le royaume de Langrovika, acheté au salon du livre il y a déjà plusieurs mois... qu'en penser ? Eh bien, je dirai que le bilan est plutôt... mitigé, malheureusement. Je n'étais déjà qu'à moitié convaincue, lorsque j'ai décidé de l'acheter. Le résumé me parlait un peu, mais mon instinct de lectrice me disait qu'il y avait quelque chose qui clochait dans tout ça. Instinct qui ne m'a pas trompée.

Je ne veux pas parler sans connaissance de cause parce que j'ai connu des auteurs qui avaient écrit alors qu'elles étaient très jeunes et qui ont fait d'excellents romans que j'avais adoré (La Prophétie des Pierres, je pense à toi !). Mais il se trouve que Mélissa Pollien était très jeune lorsqu'elle a terminé d'écrire ce roman... et que cela se sent.
Ca se sent tout d'abord au niveau de la plume : je sais que j'ai tendance à décrire ces dernières de manière un peu trop conceptuelle mais là, je ne peux pas vous le dire autrement qu'en disant "maladroite". La plume est maladroite, elle aurait besoin d'être retaillée, révisée. Parfois, le choix du vocabulaire n'est tout simplement pas le bon, elle passe trop vite entre l'action, les dialogues ou les descriptions... descriptions qui sont souvent déséquilibrées (trop longues, parfois presque une page, ou bien si courte...). Bref, il y a du bon déjà, du très bon, mais il faudrait vraiment pouvoir réviser un peu tout ça.

Du côté des personnages, également, il y a de quoi faire aussi. Tout d'abord nos trois héroïnes : Léa et ses deux sœurs, Marion et Chloé. Elles sont censées avoir 10 et 14 ans, mais honnêtement, je n'ai pas pu y croire. Une enfant de dix ans (et croyez moi que je sais de quoi je parle : j'en côtoie tous les jours dans mon métier) ne se comporte tout simplement pas comme ça. Elle avait un langage d'adulte, des manières d'adultes, une attitude d'adulte... ou au moins de "jeune" adulte. Cela pourrait se comprendre si elle avait eu une enfance difficile et qu'elle avait grandit prématurément, mais ce n'est visiblement pas le cas, et c'est une faute de raccord que je trouve difficile à avaler. L'idée d'une enfant de 10 ans qui part à l'aventure a honnêtement tout pour plaire et me parle beaucoup, mais dans ce cas, il faut que l'attitude du personnage suive !
La critique est un peu la même pour les deux grandes sœurs, jumelles... qui ont des traits de caractère qui se voulaient bien définis et clairs, mais du coup, on tombe presque dans la caricature et c'est dommage, parce que là aussi, le début était prometteur.
Enfin, une petite notes sur les autres personnages - plus ou moins importants - qui sont souvent visibles à des kilomètres... je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils sont en "cartons" ou plats, car ce n'est pas le cas, mais ils mériteraient vraiment d'être étoffés un peu, sous tous les angles.

Enfin, l'histoire... Comment dire ? Honnêtement, j'ai passé un bon, un très bon moment. C'était intéressant, on avait envie d'en savoir un peu plus, mais... de l'autre côté, j'ai trouvé tout ça précipité et trop peu étoffé. Tout l'univers donne une impression... comment dire ? Comme si c'était un dessin, que la partie concernant l'histoire avait dessiné avec beaucoup de détails, mais dès qu'on quitte un peu les sentiers battus, on sent que les traits et les couleurs s'estompent jusqu'à se fondre dans le blanc et le vide. Ce n'est pas encore assez fourni pour qu'on y croie totalement.
Sans compter qu'il y a beaucoup de petits détails qui ne collent pas, qui dérangent... par exemple, les elfes qui ne voient quasiment jamais d'humains, mais qui parlent parfaitement le français ?! C'est pour expliquer qu'ils parlent la même langue, je suis d'accord, mais déjà les personnages mettent énormément de temps à se poser la question et... cette explication ne tient tout simplement pas de bout ?
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même... eh bien, c'est de la fantasy basique, je dirai ? Il y a quelques détails chouettes, tout n'est pas à jeter ; comme je l'ai dit,j'ai quand même passé un bon moment et je n'ai pas eu à me forcer pour le finir, mais... je pense tout de même qu'il y a beaucoup de détails qui devraient être améliorés pour le confort de la lecture.

 Si je dois résumer tout ça en quelques lignes, je dirais donc qu'il s'agit là d'un bon début pour un roman, mais qu'il faudrait vraiment qu'il soit revu, et amélioré. Pour l'instant, j'ai eu l'impression d'avoir entre les mains une sorte de "version brouillon" de quelque chose qui aurait pu être beaucoup, beaucoup mieux.  En espérant que si l'auteur peut publier d'autres de ses histoires, elle pourra les soigner plus que ça ! 

5/10

Me rappelle qu'il faudrait que je finisse mon propre livre moi aussi, tiens... 

mercredi 24 décembre 2014

L'annonce des Tempêtes (Mercedes Lackey)

Titre : L'annonce des Tempêtes
Auteur : Mercedes Lackey
Genre :  Fantasy
Série : La Trilogie des Tempêtes (Tome 1)
Nombre de pages :  511 pages

Résumé : 
Le royaume de Hardorn est envahi par l'armée de l'Empire de l'Est. Les frontières de Valdemar et des autres pays de l'Alliance sont en danger. Mais un péril bien plus grand, venu du fond des temps, remet la menace humaine à sa modeste place. 
Face à lui, ils devront unir leurs pouvoirs et révéler d'anciens secrets, car les tempêtes qui s'annoncent pourraient bien détruire leur monde.

Mon dieu... déjà le 24, et j'ai à peine lu trois bouquins. Mais il est passé où, mon mois de décembre, exactement ??
Ah oui... les révisions. Hum.

Donc, cette Annonce de Tempêtes ? Qu'en dire, appeler la météo pour leur dire qu'on va se prendre un cyclone sur la tête, ou bien n'était-ce qu'une ridicule alerte de brise enrhumée ?
Oui, je crois que je vais arrêter les métaphores douteuses, promis. (Et hurler sur mon ordinateur parce que mon clavier a décidé de faire n'importe quoi). En tout cas, je vous assure que ce livre tient bien, bien plus du cyclone que de la brise ! Dans le bon sens du terme, je vous rassure !

D'un point de vue écriture, je n'ai toujours rien à dire. J'aime toujours autant la plume délicate de Mercedes, qui vous emmène sans détours au cœur de l'histoire, au travers des yeux de divers personnages. Pour le coup, nous avons trois personnages principaux - An'desha, Karal et Tremane. Je vous en dirais plus après, mais j'aime beaucoup le fait qu'on suive toute cette histoire dans le pays de Valdemar... mais depuis les yeux d'autres personnes, des étrangers (un enfant des plaines, un Karsite et un de leurs ennemis). Cela permet d'offrir une autre vision des choses, extrêmement intéressante... même si j'avoue que la version de l'ennemi n'était la plus intéressante de toutes...

L'histoire était... pour le moins intéressante, je dois dire. En fait, je m'attendais à une déclaration de guerre pure et dure, que le "grand cataclysme" annoncé dans le résumé vienne de la part de l'Empire de l'Est qui menaçait déjà à la fin de la trilogie précédente... Je ne veux pas trop vous en dire, car il s'agit là, en grande partie, du cœur de l'intrigue, mais sachez en tout cas qu'il ne s'agit pas du tout de ça. Enfin, en tout cas, dans les très grandes lignes, vu qu'il y a quand même une histoire avec l'Empire. Bref : tout au long du roman, se met en place ce cataclysme sans même qu'on s'en rende compte - tout dans le subreptice. J'ai une mention très spéciale pour tout le développement autour de certains "points" de différentes sociétés - qui nous permettaient entre autre de mieux comprendre les différences entre ces dernières, C'est extrêmement intéressant, et surtout, totalement intégré dans le récit, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas un instant en le lisant.
Une mention bonus à cette explication de ce que l'Empire fait aux violeurs au sein de ses terre... c'est très intéressant. Et instructif. (Pas de torture je vous rassure, mais une histoire de donner la moitié des biens du violeur à la victime, et de le forcer à s'occuper de l'éventuelle progéniture qui pourrait alors naître... parfois, je me dis que Mercedes devrait pouvoir proposer des mentions aux peuples, elle a des idées proprement stupéfiantes !).
Bref, je sais que je n'en dit pas beaucoup, mais croyez bien que ce qu'il se passe énormément de choses ! Pas forcément de l'aventure au sens propre du terme avec des combats de dragon, mais... il s'en passe des trucs. Vraiment.

Et ça nous amène sur le dernier point à aborder, toujours le plus important dans les romans de Mercedes Lackey : les personnages. On s'intéresse dedans bien moins à ceux des précédents tomes, même si on les croise (Flammechant, Ventnoir, Elspeth... et même Talia !) et que certains de nos personnages parlent avec. Tous ceux qui nous sont présentés sont incroyablement... attachants, intriguant, voire même détestables. Ils ont une profondeur inouïe, qui est décrite, distillée petit à petit au long des événements, des chapitres. En fait, je dirai même plus : ces personnages, mis à part physiquement, ne sont pas décrits. On apprend plus d'eux comme on apprendrait de véritables personnes : en les voyant agir, puis réagir.
Cela offre alors un autre regard, d'autant plus intéressant, sur ces personnages. Parce que comme on les considère alors vraiment comme des personnes... on s'attache à eux, véritablement. Je ne veux pas vous en dire trop, mais il arrive quelque chose à l'un d'entre eux au cours de l'histoire... et... eh bien...
Pour faire, disons que cela faisait longtemps, très longtemps que je n'avais pas partagé la peine d'un personnage au point de pleurer moi-même.

Je ne pense pas avoir grand chose à rajouter. Il y a bien sûr des petits détails, des choses qui font que je m'attache toujours un peu moins à ces tomes qu'a la trilogie des Flèches qui était à l'époque un véritable coup de cœur et aujourd'hui encore dans mes livres préférés, mais pour résumer, ce premier tome est une trilogie, et je n'attends qu'une chose : pouvoir me plonger dans sa suite, dès que j'aurai avancé certaines autres tomes ! En attendant, je vais m'efforcer de trouver une place à sa juste valeur à ce premier tome, estampillé d'un... 


9/10

Par contre je peux d'ores et déjà dire que le livre suivant m'a l'air d'en tenir une couche... 
Pour la chronique du tome 2, par ici !

dimanche 14 décembre 2014

Ici et Maintenant (Ann Brashares)

Titre : Ici et Maintenant
Auteur : Ann Brashares
Genre :  Fantastique
Série : / 
Nombre de pages :  314 pages

Résumé : 
Le monde que j'ai fui est en ruines. 
Nous sommes ici pour préserver l'humanité de sa destruction. 
Si nous ne suivons pas les règles, 
tout ce qui compte disparaîtra : 
les amis, la famille, les rêves, l'amour. 
Ethan ne doit pas connaître mon secret.
Que je ne viens pas d'un autre pays.
Mais que je viens d'une autre époque. 

Je le savais. Je le savais, qu'en lisant du Ann Brashares (qui a fait quatre filles et un jeans, si vous n'étiez pas au courant), je finirai le coeur à moitié brisé.
Pourquoi j'ai quand même voulu le lire, déjà ? Hum...

Non, sérieusement. Je ne vous dévoile rien de la fin, mis à part que vous aurez certainement le coeur à moitié brisé comme moi, mais... BON SANG. C'était trop court. Et génial mais horrible mais génial ! Comme à chaque fois que je lis du Brashares, j'ai l'impression... Bref. Qu'en dire, donc ?

Du côté de l'histoire, vous vous en doutez, ça tourne à la fois autour du voyage dans le temps et de l'amour, je ne vous apprends rien. Du côté amour, il n'y a rien à dire : Ann m'avait déjà prouvé qu'elle était plus que doué dans cette catégorie avec sa série la plus connue. Les émotions et les sentiments sont toujours très forts, qu'il s'agisse d'amour, d'envie, de courage, de colère, de dégoût de tristesse ou de peur. Sérieusement, j'ai bien cru frôler l'attaque cardiaque arrivé à un passage clé du livre, tant j'étais morte de trouille pour ces pauvres personnages. De ce côté-ci, c'est donc une réussite.
Du côté des voyages dans le temps, je suis plus réservée. L'auteur réussit ce qu'elle entreprend, certes (pas de grandes contradictions ni de petites, c'est plutôt clair), mais... déjà, je trouve qu'elle survole à peine le sujet. Je ne demande pas des explications à base de trou noir, bien évidemment, mais là, on en entend à peine parler alors qu'il s'agit d'un point central... De plus, un événement vers la toute fin du livre me laisse perplexe, tant on a le sentiment que l'auteur cherche à dire quelque chose, sans y parvenir. Une chose uqi semble importante mais qui me parait en contradiction avec le reste. Je choisi donc de poser un premier bémol sur cette fin - j'y reviendrai plus tard.

Du point de vue de la plume, je n'ai strictement rien à redire : elle est excellente. Elle contribue, à mon avis, également beaucoup au passage des émotions de Prenna, qui sont d'autant plus fortes car décrites à la première personne. C'est une réussite et honnêtement, je ne pense pas avoir grand chose à rajouter de ce point de vue là. (c'est un peu pauvre du coup, mes excuses, je suis un peu fatiguée...).

Enfin vient le troisième point, les personnages: et de ce côté là aussi, je suis de loin satisfaite par ce que j'ai pu em mettre sous la dent : Prenna comme Ethan sont tout simplement géniaux dans leurs rôles, adultes mais encore un peu enfant, à la frontière de l'adolescence comme Ann aime si bien le faire. Je dois néanmoins avouer que j'ai eu un long doute à un moment donné : je ne comprenais pas s'ils avaient 18 ans, ou 14.  C'est certainement du au fait que j e n'étais pas très attentive pendant le début du livre, mais... leur mentalité ne m'aidait pas à vraiment comprendre où je me retrouvais, je pense donc qu'il y a à nouveau un petit bémol ici.
Sinon, quelques petites mentions spéciales pour des personnages un peu plus secondaires - le premier dont je ne dirais rien pour ne rien spoiler, et le "grand méchant" de l'histoire, qui ont tous les deux une profondeur d'esprit tout à fait remarquable. Surtout pour le second, qui prouve que tout n'est jamais tout blanc ou tout noir dans la vie, offrant ainsi une double leçon aux personnages principaux.

Double leçon qui conduit, et c'est mon dernier bémol, à une fin plutôt douce amère pour nos héros... fin dont je ne parviens décidément pas à me satisfaire : j'ai l'impression qu'elle à la fois trop précipitée et trop "facile", même si d'un point de vue de finition d'histoire, elle est plutôt difficile à prendre. Je ne sais pas, peut-être est-ce moi qui suis trop habituée aux happys ends ? Ca se peut aussi, remarquez.

Enfin, le constat est simple : l'histoire est géniale, les personnages très profonds et la plume excellente,mais tout ça est parsemés de quelques petits bémols qui me convainquent de donner un tout de même très honorable...

8/10

Non mais sérieusement, je vais lire quoi moi, après l'annonce des tempêtes ? J'ai presque plus rien... !