samedi 8 août 2015

La Révolution des Fourmis (Bernard Werber)

Titre : La Révolution des Fourmis
Auteur : Bernard Werber
Genre :  Science-Fiction
Série : Les Fourmis (Tome 3)
Nombre de pages : 533 pages

Résumé :
D'un côté, les fourmis. 
Elles se demandent si nous sommes des monstres géants ou des dieux infinis. 

De l'autre, nous, les hommes. 
Au mieux, nous sommes indifférents à ces êtres minuscules. 
Au pire nous nous acharnons à les écraser. 

Pourtant, auprès des millénaires d’incompréhension, les deux civilisations les plus évoluées de la planète vont peut-être se rencontrer, se comprendre, se connaître enfin. 

Prenez garde, arpenteurs de la forêt, ceci est déjà le troisième tome et fourmille de spoilers ! 

(Oui je suis très fière de mon jeu de mots. Sans commentaires.)
J'ai pris du temps à lire ce troisième tome, je l'avais depuis un bon moment et pourtant je tournais autour... Il faut dire que chacun des livres des fourmis a été l'occasion pour moi de me remettre pas mal en question et d'observer le monde qui nous entourait pour y découvrir ce que racontait alors le roman. Ce troisième tome n'a pas dérogé à la règle, je viens de le refermer et pourtant j'ai déjà l'impression de voir le monde sous un autre angle.

Rien que l'univers aide déjà énormément - encore une fois, il est extrêmement bien construit. Non seulement on va retrouver des très gros bouts des deux premiers tomes (des protagonistes humains et fourmis des précédentes aventures, notamment), mais en plus, il nous en offre une nouvelle facette, de nouveaux héros et personnages qui permettent un troisième souffle sans avoir l'impression que l'histoire pourrait ralentir ou quoi.
L'alternance entre les points de vues de fourmis, de certains humains ou d'autres et de l'encyclopédie d'Edmond Wells permet également de ne pas être trop écrasé sous un récit au détriment d'un autre, ce qui est toujours très agréable.

Les personnages sont toujours aussi prenants - même si on en change, encore une fois. Cette fois-ci, c'est au tour de Julie d'être mise sous les feux de la rampe, avec ses camarades les Sept Nains, qui si parfois sont un peu transparents ou interchangeables, permettent quand même une très grande palette d'émotion. J'ai beaucoup aimé la transformation de Julie, qui passe d'une chenille maladroite à un papillon encore un peu tremblant mais qui commence à savoir ce qu'il désire.
Je dois tout de même noter que parfois, elle me paraissait un peu incertaine dans ses comportements, comme par exemple lorsqu'elle doit faire face à la gente masculine et à ses propres sentiments - sa façon de passer d'un garçon à un autre à un moment donné du livre m'a un peu étonnée et dérangée, je dois l'avouer.
De l'autre côté, retrouver 103ème est un véritable petit bonheur. Cette fourmi en a fait du chemin, depuis le premier tome, mais elle est toujours aussi adorable et intéressante à voir évoluer. Dans ce dernier tomes, les fourmis un peu "secondaires" sont... pour moi, je ne m'y suis que peu attachée, ce que j'ai trouvé dommage, mais on passe rapidement au-dessus.
Enfin, j'aimerais quand même saluer cette sorte "d'antagoniste" représenté dans ce troisième tome, la société (aidée entre autre un peu par les ordinateurs), qui a été ... véritablement convaincante. Humainement convaincante. C'est totalement le genre de réaction que notre société aurait... et c'en est presque désespérant.

Parce que j'avoue que c'est un peu l'un des deux sentiments qui va prévaloir tout au long de la lecture. L'espoir, et le désespoir, en alternance parfois très serrée.
Toute l'histoire reprend dans le même univers des deux premiers tomes tout en développant une histoire totalement différente. Et puis peu à peu, elle tisse des liens, et grâce à Julie, on sent l'espoir de cette Révolution des Fourmis qui se tisse, qui se crée. On voit les idées fusées, bonne, même très bonnes. On voit les choses se créer, se construire, on se prend à véritablement rêver que l'humanité dans cette histoire sera intelligente...
Et puis on se rend compte que ce n'est pas encore pour tout de suite, que tout n'est pas aussi beau qu'on pourrait l'imaginer. Et alors, on sent la déception serrer les entrailles. Toute la fin du livre baigne dans cette impression que les humains, tant qu'ils refuseront d'avancer un peu, d'oser franchir leurs peurs, resteront ainsi figés à moisir sur leurs positions.
Mais quelque part, je me surprend à penser que justement, c'était un peu ce que désirais Bernard. Qu'il voulait qu'on puisse réfléchir à tout ça et proposer, nous lecteurs et personnages principaux de notre histoire personnelle, de nouvelles façon de réfléchir, de voir le monde.

Quelque part, je me demande si créer ce dont il parlait dans son livre - la société "Fourmis SARL", le centre de question et tout le reste... - ne serait pas une bonne idée. Laisser les nouvelles idées se proposer et voir si nous pourrions les réaliser. 
Qu'en dites-vous ? 

8/10

Je sais, cette chronique est un peu décousue... mais vous pouvez retenir qu'à part quelques défauts qui l'empêchent d'être un véritable chef-d'oeuvre, ce livre était vraiment très agréable à lire, et que je vous le conseille ! Par ailleurs, il nous permet d'achever le 26ème point de notre liste de défis : lire une trilogie !  :3 On reprend du service petit à petit ! 

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