samedi 28 mai 2016

Nil (Lynne Matson)

Titre : Nil
Auteur : Lynne Matson
Genre :  Fantastique & Dystopie
Série : Nil (Tome 1)
Nombre de pages :  456 pages

Résumé :
Comment s'échapper d'une île qui n'existe pas ? 

Charley se réveille sur une île somptueuse qui ne figure sur aucune carte. Elle y survit tant bien que mal avant de rencontrer Thad, le leader du clan des humains présents sur Nil. 
Il lui apprend la vérité, glaçante : pour quitter cet enfer paradisiaque, il faut trouver une des portes qui apparaissent au hasard sur l'île...
Il n'y en a qu'une par jour. Une seule personne peut l'emprunter. Pire encore, les adolescents n'ont qu'un an pour s'échapper. Sinon, c'est la mort.
Le compte à rebours a déjà commencé... 

Eh bah purée ! (Oui alors j'ai failli mettre un mot un peu plus vulgaire en fait. Voilà voilà).
Je suis tombée sur le résumé de Nil au beau milieu d'un passage à la FNAC si je me souviens bien (ou bien c'était sur un site. Je sais plus...) et je me souviens m'être dit "alors lui, il faut que je le lise !".
Et comme je suis un esprit faible qui écoute ses envies, ben je l'ai acheté, et je l'ai lu. Et... eh bien je ne regrette pas, c'est le cas de le dire. Ca faisait très, très longtemps que je n'avais pas eu les sourcils qui vibrent comme ça devant un livre !

Parce qu'alors mes cocos, pour une ambiance, ça, c'est une ambiance ! Tout n'est pas magnifique tout beau et tout rose dans ce livre, mais s'il y a une chose qu'on ne peut pas lui retirer, c'est qu'il est très doué pour mettre son lecteur dans presque tous ses états. J'en étais à avoir le ventre noué et presque envie de refermer le livre à chaque porte qui apparaissait dans l'histoire, une petite voix dans ma tête me répétant "si tu ne lis pas, ils ne risquent pas de mourir ou bien d'être séparés, non ?"
C'était à mi-chemin entre le délice et la torture. Vraiment. Tout ça accompagné par un univers ma foi bien construit : l'île de Nil est irréprochable dans le mystère qu'elle représente, il n'y a, à mon sens, aucune faille à déplorer de ce côté là. De plus, elle permet aussi au lecteur de se poser des questions, à la fois sur le sens que les protagonistes donnent à cette "aventure", mais aussi sur le sens que lui-même y donne.

Sens qui est bien retranscrit au niveau de l'histoire - même si cette dernière est somme toute parfois assez basique. Je veux dire, oui, Nil regorge de dangers et de mystères, ce qui permet d'avoir une très bonne tension entre les différents animaux ou "choses" de l'île qui peuvent attaquer tout ce beau monde, et les mystères que les personnages résolvent peu à peu donne vraiment l'impression qu'ils avancent. Mais... ça reste très basique dans le sens : on voit le point de vue d'un garçon (Thad), puis chapitre suivant : point de vue d'une fille (Charley) ; et... j'ai pas besoin d'être devin pour vous faire comprendre ce qu'il va se passer, nan ?
A vrai dire, il y a même pas mal de choses dans cette histoire qui me paraissent assez bateau et très "on sait ce qu'il va se passer en avance". La seule chose qui surprend vraiment est la fin, même si une partie de cette dernière, j'avais plus ou moins pu la deviner en avance.
Notons d'ailleurs que je sais de base q'un second tome existe et sera bientôt traduit, mais je me demande honnêtement à quoi il va servir vu que j'ai vraiment l'impression que ce tome aurait pu totalement se suffire à lui-même...

Enfin, avant de conclure cette chronique, passons juste faire un petit tour au bureau des réclamations, section personnage : je n'ai, de base, rien contre Charley. Mais bon sang y a des moments je l'aurai aisément giflée - et Thad avec. Déjà parce que leur rencontre ne veut rien dire : tu viens de passer douze jours sur une île déserte, et tu vois tout à coup des gens qui débarque... euh... la première réflexion à se faire c'est pas "Oh il est canon !". Je veux dire, je ne suis pas connue pour avoir le meilleur sens commun du monde mais pour ma part je crois que j'aurai probablement flippé, cherché à me cacher et potentiellement observer les nouveau venus pour savoir s'ils me voulaient du mal ou non...
Un côté réclamation pour Thad également, que j'ai trouvé très borné dans sa façon d'envisager les choses jusqu'à la fin ou presque, alors que tout le monde s'astreignait à lui montrer que non, on pouvait aussi observer les choses d'une manière différente. Ce qui est dommage, parce que ça lui aurait évité aussi beaucoup de problèmes.
Mais en dehors de ces deux gros points, j'ai trouvé les personnages plutôt bien gérés : ils sont tous un peu différents, viennent de tous horizons et donnent un véritable sentiment de "naufragés" à cette Cité de Nil qui a été créée, à tel point qu j'envisage peut-être la possibilité de me dégoter le tome 2 quand il sortira, histoire de voir ce que deviennent les personnages, après la fin de ce tome 1.

Donc voilà... le livre a une bonne, très bonne ambiance qui vous fera déglutir d'appréhension sur l'île, mais je trouve tout de même dommage, que l'histoire ait de gros lieux communs comme ça. Quant aux personnages, ils mériteraient bien parfois de se servir un peu plus de leur cervelle. Mais sinon, ça passe, ce fut même très agréable ! 

7/10

mardi 24 mai 2016

Le Voleur de Coeur (Rawia Arroum)

Titre : Le Voleur de Coeur
Auteur : Rawia Arroum
Genre :  Fantastique ? Dystopie ? 
Série : 
Nombre de pages :  395 pages

Résumé :
Dans un monde où musique et magie ne font qu'un, Dylan est né privé des deux. 
Et ce n'est pas son seul secret : deux cœurs battent dans sa poitrine, mais l'un n'est pas le sien... 

Honnêtement, j'ai vu ce résumé sur le livre (qui avait, faut bien se l'avouer, une couverture superbe), j'ai bondit dessus. Et je me suis faite regarder de travers par une amie à qui j'avais demandé de ne pas me laisser acheter trop de livres. (Elle a d'ailleurs failli à sa mission. Pour votre plus grand bonheur... et le mien !)

Mais au final, après avoir terminé cette lecture, je dois bien avouer que j'ai été... déçue. C'est souvent le risque avec ce genre de résumé si court : comme le lecteur n'a que peu à se mettre sous la dent question personnage, histoire, univers... il imagine. Et souvent son imagination l'emmène vers un chemin très différent de celui qu'avait pris l'auteur.
C'est... probablement ce qui m'est un peu arrivé. Mais pas seulement, vous allez le voir.

S'il y a une chose qu'il faut accorder à l'auteur, c'est qu'elle n'a de loin pas froid aux yeux, ni à l'imagination ! Son livre regorge en effet d'une véritable "cosmologie" bien propre à lui-même : les instruments, les mélo-âmes, toute la société qui s'est construite autour de ce dernier jusqu'au racisme même de ceux qui en sont différents et aux difficultés qu'on a quand on ne parvient pas à être comme tous les autres... C'est très rire, et très intéressant, même.
Le seul problème que je soulèverai de ce côté-ci du roman, c'est que si l'auteur est très plongée dans son monde, ce n'est pas toujours notre cas à nous. Ce qui fait que parfois... eh bien, on ne la suit plus du tout. Il y a plusieurs choses qu'elle ne révèle qu'à la fin, mais du coup, elle plonge ses lecteurs dans le flou une bonne partie de l'histoire, ce qui est plutôt dommage.

Une histoire néanmoins plutôt intéressante... et malheureusement, parfois un peu bancale, je suis forcée de l'admettre. Comme je l'ai dit plus haut, comme l'auteur est très sûre de son propre univers, elle nous abandonne parfois un peu au milieu de ce dernier. Ou alors, c'est moi qui ai eu du mal à tout retenir, mais je dois vous avouer que parfois j'étais totalement perdue au milieu de cette histoire.
Histoire qui a non seulement du mal à démarrer (où souhaite-t-elle aller ? Quel est le but de Dylan, de ses propres ? Qu'attend-il de la vie ? Qu'attend-on de lui ?), elle semble aussi avoir du mal à se décider dans la direction qu'elle souhaite prendre : très fantastique et presque buccolique au départ avec une simple menace qui pesait sur les héros... elle vire ensuite dans quelque chose de très violent et presque cru dans la suite du récit.
Sans spoil aucun, soyez assurés d'une chose : si vous avez du mal avec des personnages qui meurent très violemment, des descriptions plutôt détaillés ou bien des mutilations (perte d'un membre, d'un organe...), il vaudra peut-être mieux éviter ce livre. Ce n'est pas au niveau d'un Trône de Fer, pour moi, mais il y a quand même un certain niveau.
Néanmoins, si on est dans le flou pendant une bonne partie de l'histoire, je dois bien l'avouer que l'attente en vaut la chandelle : toutes les révélations qui sont faites à la fin sont des plus intéressantes et bouleversantes, et j'ai bien aimé cette fin, justement, même si j'ai trouvé une partie de ce qu'elle montrait un peu trop... facile. 

Et j'en arrive maintenant à ce qui est pour moi le point noir du livre : les personnages.
Ou plutôt... le personnage. Parce que si j'ai aimé Kana, que j'ai eu un très gros faible pour Ethan et que j'ai fini par trouver la famille de Dylan plutôt touchante... j'ai eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal avec Dylan lui-même.
C'est simple, sur les 300 premières pages, je ne pouvais tout simplement pas blairer Dylan. Mais genre, vraiment. Je suis assez familière des héros qui sont indécis ou bien ont du mal à avancer. Mais un héros lâche et qui se complaît dans cette lâcheté tout en la reconnaissant, c'est plutôt rare à rencontrer et il y a bien une raison pour ça : c'est affreusement énervant. Vraiment. Du coup, tout ce qu'est Dylan m'a prodigieusement énervée, et je n'avais qu'une véritable envie : lui mettre un gros coup de pied dans le derrière histoire de le remettre sur pied et de lui faire enfin prendre conscience de tout ce qui l'entoure et de tout ce qu'on attend de lui.
Heureusement qu'il finit par se bouger de sa propre initiative à la fin. Et après je dois dire qu'il vit pas des histoires très chouettes, il faut l'avouer. Mais... il y a un certain mieux, au moins.
En revanche si j'ai bien aimé quelque chose, c'est les relations tissées entre les personnages. Elles permettaient de rendre lesdits personnages plus supportables, voire attachant - en particulier, par exemple, la relation Ethan - Dylan, qui me donne des pulsions de gros câlinous, si je puis m'exprimer ainsi. Mais la famille de Dylan n'est pas en reste, car je trouve magnifique tout ce qu'ils font pour leur ingrat de fils/frère. Argh, j'aimerais tellement pouvoir vous en dire plus !

Mais pour m'assurer de ne rien vous spoiler, je m'arrêterai là. Retenez donc le Voleur de Coeur comme un livre prometteur, mais qui est selon moi encore très brouillon. Il a un univers superbe, mais une histoire qui met beaucoup (trop ?) de temps à démarrer, et un protagoniste principal presque horripilant. Donc il y a des choses à améliorer, mais il mérite quand même un bon...

7/10

vendredi 20 mai 2016

La vérité sur Alice (Jennifer Mathieu)

Titre : La vérité sur Alice 
Auteur : Jennifer Mathieu
Genre :  Tranche de vie, Témoignage, histoire d'amour ? 
Série :  / 
Nombre de pages :  202 pages

Résumé :
"Les gens ne deviennent pas méchants du jour au lendemain.
Mais laissez leur un temps d'adaptation, et ils seront capables du pire." 

Au lycée de Healy, la vérité est une question de point de vue. 
Alice Franklin est une traînée. Tout le monde le sait. C'est forcément vrai puisque c'est écrit partout sur les murs d lycée. On dit qu'elle a couché avec deux garçons d'affilée.... 
Tout le monde a sa vérité sur Alice : son ancienne meilleure amie, son admirateur secret...
Quelle sera la vôtre ? 

J'ai entendu parler de ce livre grâce à Madmoizelle, qui en avait fait un article m'ayant donné pas mal envie de le lire - le thème (qu'est-ce que la vérité dans un lycée, quand tout le monde a son avis et n'hésite pas à mentir ?) me paraissant des plus intéressants.
Mais je ne parviens pas, à la fin de cette lecture, à savoir si la pointe de déception que je ressens est due à ce que j'attendais à cause de l'article, ou à cause du résumé...
Mais rassurez vous, le livre reste de très bonne facture ! On va voir tout ça ensemble.

Ce livre est pour le moins atypique dans la forme qu'il présente. Certes, nous allons suivre une histoire qui a un début, un milieu et une fin, des personnages, une plume et un univers... mais il est comme un puzzle totalement mélangé, que le lecteur va devoir lui-même remettre dans l'ordre pour se faire son propre avis.
Chaque chapitre est en fait une partie de l'histoire racontée - comme vous vous en doutiez grâce au résumé - par un des personnages de l'histoire. Le meilleur ami d'un des décédés, celle chez qui se trouvait la fête, l'ancienne meilleure amie d'Alice... Chacun a un point de vue, une histoire, et un point de vue sur l'histoire. Ce dernier forme une sorte de fil qui va créer une trame - une trame de vérité ou de mensonge ? A vous de voir.

Je me rends compte en la tapant que cette chronique aussi risque d'être pas mal atypique. Mais quelque part, je ne peux pas résister à l'envie de partir un peu en réflexion sur ce qu'offre ce livre. Parce que oui, chacun a "sa" vérité sur Alice. Et en commençant le livre, je me disais que ce dernier présenterait une sorte de gros tournant, de renversement de l'histoire, qui me montrerait que toute l'histoire d'Alice n'était rien de ce qu'on pensait... je crois que mes lectures de fantastique m'ont mal habituée de ce côté là au "fade" de la réalité.
Mais au final, pourrait-on vraiment parler de fade ? Certes, il n'y a pas de grand bouleversement, de vérité cachée, de retournement de situation... parce qu'au final, pour moi, chacun des personnages tenait une partie de la vérité. Ils avaient un avis, mais au travers de cet avis et de ce regard, ils avaient une petite partie de la vérité sur Alice. Parce qu'au final, la vérité, n'est-ce pas qu'une question de point de vue ?

Je ne sais pas si je suis très claire dans ce que je suis en train d'expliquer. Mais le fait est là : même atypique, ce livre est très intéressant car il permet d'offrir une certaine réflexion - non seulement sur la vérité et ce qu'elle représente mais aussi, et c'est un deuxième point très intéressant, sur le regard qu'on porte sur les femmes.
Parce que c'est quand même une question intéressante : si Alice a couché avec deux hommes d'affilée... ... ... et alors ? C'est quoi le problème ?
J'ai l'impression que je suis en train de transformer cette chronique en propagande là, hum. Mais le fait est que la question se pose et est intéressante. Le livre pose des questions sur notre société et le regard qu'on a dans cette dernière, et la traite de très bonne façon, que ce soit avec les personnages et leur point de vue, ou avec la façon dont l'histoire est racontée, dans le désordre.

Mais alors, pourquoi cette pointe de déception dont je vous ai parlé en début de chronique ?
Eh bien, je pense, probablement à cause de justement la façon dont le livre a été vendu et mon côté très fantastique et grandes histoires : je m'attendais à quelque chose de presque énorme, quand au final, on ne fait face qu'au quotidien et à la vérité qui se dévoile petit bout par petit bout, comme quand on mène une enquête et qu'on découvre indice par indice ce qu'il s'est réellement passé. La façon dont le résumé parle du livre fait que je m'attendais clairement à autre chose, et ça m'a un peu désappointée sur le moment. Mais rien de grave, bien heureusement.

Et j'ai l'impression que cette chronique n'en fini plus, je tourne en rond pour réussir à la conclure. Je pense que grosso modo, si vous souhaitez pour une fois lire un livre portant sur le lycée et les relations entre jeunes gens qui sorte de l'ordinaire... n'hésitez pas ! Mais vous serez très certainement un peu surpris et emmenés malgré vous vers une réflexion que vous ne soupçonniez pas. Cela dit, bon voyage, du coup ! 

8/10

mardi 17 mai 2016

Copycat (Johanna Lynn)

Titre : Copycat
Auteur : Johanna Lynn
Genre :  Romance, Thriller 
Série :  /
Nombre de pages :  256 pages

Résumé :
Dans les rues sombres de Philadelphie, un prédateur rôde, chassant et tuant. Alors que ses victimes refont surface l'une après l'autre et que les cadavres s'entassent, la police est soulagée de voir arriver une équipe d'agents du FBI. Mais pour l'un d'eux, cette affaire de meurtre en série cessera rapidement de n'être qu'une enquête parmi d'autres. 
Les crimes perpétrés qui passent pour l'hommage d'un admirateur de Jeffrey Dhamer, dissimulent pourtant leur vérité propre, et chacun est un pas qui rapproche le tueur de son objectif.
Il est des rencontres qui peuvent changer le cours d'une vie. Irrémédiablement, en un instant fugace, un rien suffit à briser... Ou à guérir. 

Une petite mise en garde avant de commencer cette chronique : ce livre contient deux choses qui pourraient ne pas plaire à tout le monde. Tout d'abord, il dépeint des relations (et des scènes non censurées, surtout) entre deux hommes. Ensuite, il parle - comme vous vous en doutez - d'une enquête sur un tueur en série, et il y a des passages très décrits, où il vaut mieux avoir l'estomac bien accroché. Donc si vous êtes plutôt sensible, évitez peut-être d'y plonger le nez !

Cela dit, ces deux détails mis à part, croyez moi, ça vaut largement le coup de se lancer ! Parce que même si on est pas, à mon sens, au niveau d'un Stephen King, ce livre est quand même de très bonne facture - déjà grâce à une histoire de très bonne facture.
Je ne vous donnerai pas trop de détails ici pour vraiment vous laisser la surprise, mais l'histoire est vue de deux point de vues différents et c'est vraiment très intéressant de voir ces deux regards s'alterner avant de finir par se confronter (on en vient à avoir des frissons quand c'est le cas). Et après, c'est d'autant plus passionnant de voir les deux points de vue s'accorder ou se distancier selon les événements. Je sais que je suis terriblement floue mais je ne veux vraiment rien vous dévoiler. Surtout que l'enquête policière est également très bien faite, et qu'on sent que Johanna maîtrise son sujet, du côté de la psychologie criminelle (voire, la psychologie tout court en ce qui concerne certains personnages).

Personnages pour le moins en haut en couleur, laissez moi vous dire ça. Déjà les deux protagonistes principaux laissent une marque indélébile à l'esprit tout au long du roman. J'ai beaucoup aimé découvrir leur façon d'interagir avec leur entourage à leur propre manière, leurs petits tics et autres habitudes. Par exemple, l'un d'eux ne cesse de parler en petits proverbes et c'est bien rendu tout au long de l'histoire - à se demander si l'auteur ne finissait pas par dormir avec un dictionnaire des proverbes sur son chevet.
Bien sûr, ces deux là ne sont pas tout seuls dans l'histoire, et c'est également un plaisir que de jeter un coup d’œil à, en vrac, la tenancière d'un bar, les collègues au FBI ou bien encore un passant au hasard dans la rue. Chacun est vraiment représenté avec son propre caractère et sa façon d'agir, ajoutant son propre grain de sel dans l'histoire (oui encore une fois je sais, je suis très vague... mais je ne veux vraiment pas vous gâcher la moindre surprise. J'ai un peu l'impression de marcher sur des oeufs, pour le coup). Sachez simplement que tout ce beau monde a de quoi vous en apprendre sur la vie - la leur comme la votre - et que vous ne ressortirez probablement pas le même une fois que vous y aurez plongé.

Enfin, tout ça est très bien soutenu par un style très agréable à lire. Ce dernier est très fluide, ponctué parfois des fameux petit proverbes d'un des personnages. Il ne sort pas du cadre comme aurait pu le faire le style de Tahereh Mafi à l'époque, mais il est très efficace dans son objectif premier : raconter l'histoire et embarquer le lecteur. De plus, Johanna a installé en début de chapitre à chaque fois un petit rituel : un extrait d'une chanson qui reflète aisément ce que nous réserve le chapitre, nous permettant à la fois de nous faire une idée pour mieux nous faire surprendre après, ou bien d'anticiper des choses qui... ne viendront peut-être pas. C'est comme avancer sur un terrain qu'on aurait déjà sondé du regard pour encore se faire surprendre ensuite. C'est à la fois risqué et délicieux.

Enfin, j'aimerais terminer, une fois n'est pas coutume, sur une petite note qui me semble très importante. A tout ceux qui, depuis 50 Shades of Grey, ont hurlé et vociféré sur les fanfiction, pensant que ces dernières n'étaient que des fantasmes de pré-adolescentes qui ne connaissent rien aux relations ou au sexe et savaient à peine écrire... Sachez que Copycat était, à l'origine, une fanfiction. Une vraie fanfiction, postée gratuitement sur un site créé pour ça. Je ne dévoilerai pas ici le fandom ou quelque détail de ce genre, mais je voulais que vous le sachiez : toutes les fanfictions ne sont pas de la trempe de celle de 50 Shades of Berk. Copycat a été travaillée en amont, lors de sa première publication, pour avoir son propre univers, sa propre construction. Et ensuite, lorsque l'auteur s'est vu proposé de se faire publier, elle a retravaillé en profondeur son texte afin d'offrir un produit fini et de qualité - ce qu'elle a, à mon sens, très bien réussi. Donc si un jour vous êtes tenté de parler de fanfiction... sachez que la qualité est également bien présente - Copycat en étant une preuve indéniable.

Bref, je vais arrêter mon laïus ici, je crois que j'ai bien assez parlé. Sachez simplement que pour moi, c'est un livre très réussi : bien au-delà de sa qualité de fanfiction, il a réussi à avoir un univers propre, des personnages plutôt intéressants et une écriture qui ficelle très aisément le tout. Copycat n'est certes pas parfait, mais c'est un très bon début pour Johanna Lynn et j'espère de tout cœur pouvoir un jour lire autre chose de sa part ! 


8.5/10

Cette chronique a été faite dans le cadre d'un service presse avec la maison d'édition Mix.

vendredi 13 mai 2016

Inside Out : Enfermée (Maria V. Snyder)

Titre : Enfermée
Auteur : Maria V. Snyder
Genre :  Fantastique ? Dystopie ? 
Série : Inside Out (Tome 1)
Nombre de pages :  483 pages

Résumé :
Dans le monde entièrement clos où vit Trella, ce monde qu’on appelle le Cube, il n'y a ni avenir ni issue. Pas de rébellion possible, sauf à finir dans la Broyeuse. Et eux qui voudraient lui faire croire le contraire en murmurant qu'il existe une Porte, cachée quelque part, dans les entrailles du Cube, sont justes d'immondes trafiquants d'espoir. D'ailleurs, elle veut le prouver. Voyageuse clandestine prête à affronter l'interdit, elle se lance alors dans la quête impossible : trouver la Porte... 

AH BON SANG DE BONSOIR CA FAIT TELLEMENT DU BIEN !
Sérieusement j'ai adoré mon stage, j'avais des élèves adorables (d'ailleurs un éventuel coucou à ceux qui passeraient par ici !), mais... c'était dur de ne pas avoir le temps de faire autre chose que travailler travailler travailler... GNUH.
J'ai quand même réussi à lire deux trois trucs durant tout ce temps ; et entre autre Inside Out (oui, je sais, vous vous en doutiez).
Et donc, que dire de tout ça, à part que j'étais déjà super heureuse de retrouver Maria V. Snyder dont j'adore le travail ?

Eh bien, déjà, que même si cette dernière change presque radicalement de registre, j'ai été très satisfaite de ma lecture ! Première chose, l'univers dans lequel le livre prend place est très étouffant. Vraiment, on a l'impression d'être avec Trella, enfermée dans un univers clos, sombre et qui asphyxie presque. On en vient à avoir autant envie que Trella de pouvoir sortir - pour que les personnages eux-mêmes puissent découvrir le bleu du ciel, l'odeur de l'herbe et la sensation de la pluie.
Et quelque part ça fait que lorsqu'on comprend ce que représente le "cube" et ce que Maria a préparé pour nous... on tombe de haut. Ou ou de bas. Un peu comme les personnages.

Personnages qui sont très intéressants, même si je les ai trouvé globalement un peu "pâles", je dirai ? Je ne suis pas sûre de savoir comment vraiment pouvoir vous expliquer ça. Trella est évidemment très "présente", puisqu'on vit l'histoire au travers de ses yeux. De son côté, elle évolue plutôt bien, passant d'un personnage très fermé et solitaire à quelque chose de différent au fil des pages - je ne vais rien dire pour ne pas vous spoiler.
Mais je trouve qu'elle prend énormément de place (faut dire qu'un tuyau, c'est étroit...) et ne laisse pas tant que ça de possibilités aux autres personnages de se faire une petite place. Certes, on a son ami, mais... en fait, le problème c'est que la vision même du monde par Trella fait que toute une partie du livre se passe à la suivre elle, solitaire qui observe depuis ses tuyaux la masse grouillante des autres personnages, flous et sans distinction.
Et du coup moi je ne me sens pas de vous parler des autres personnages de peur de vous spoiler. Sachez simplement qu'ils sont là et, au-delà de ce "flou artistique", ils vous réservent beaucoup de surprises !

Surprises qui se dévoilent au travers d'une histoire ma foi bien trouvée. Cette dernière contient un nombre assez hallucinant de retournements de situation dont je rêverai de pouvoir vous parler mais, au risque de vous spoiler très sévèrement, je ne le ferai pas.
Mais dans la restriction de ce que je peux dire, sachez que j'ai vraiment trouvé cette histoire très intéressante car surtout, très instructive. Elle permet d'appréhender une sorte de "recherche" de la liberté au sein de l'univers de Trella. Pour ma part, ça m'a permis de me rendre compte que la liberté n'est pas toujours sous la forme que l'on croit, qu'elle peut se construire même dans un espace clos qui n'aurait pas de sortie possible, qu'elle ne dépend pas de ça.
Et d'un autre côté, tout ça nous montre également que l'univers n'est pas toujours ce que l'on croit, même de notre place de lecture "omnipotents" qui, au travers des pages, peuvent tout deviner, car même là... on peut finir, comme moi dans ce livre, par se faire avoir !

Bref. Il est vendredi, 22h30 passées, je suis exténuée et j'ai l'impression que je viens de vous faire une chronique sacrément capillo-tractée. Je vais vous laisser sur la promesse qu'il s'agit peut-être d'une oeuvre pas parfaite, mais en tout cas de qualité, et aller me coucher ! 

9/10

mardi 3 mai 2016

Le disparu d'Oza-Gora (B. F. Parry)

Titre : Le disparu d'Oza-Gora
Auteur : B. F. Parry
Genre :  Fantastique 
Série : Oniria (Tome 2)
Nombre de pages :  333 pages

Résumé :
Eliott, accompagné de ses fidèles amis Farjo et Katsia, a atteint le merveilleux royaume d'Oza-Gora, où il va enfin pouvoir rencontrer le Marchand de Sable. Ce dernier est en effet le seul qui puisse libérer le père d'Eliott du songe mortel dont il est prisonnier depuis des mois. 
C'est Jabus, le plus dangereux des apprentis du Marchand de Sable, qui serait à l'origine de ce maléfique sommeil. La quête d'Eliott pour retrouver Jabus est d'autant plus périlleuse qu'elle se déroule sur fond d'une terrible révolution des cauchemars. 
A la tête de cette révolte se dresse La Bête, qui maintient prisonnière la princesse Aanor et qui est bien décidé à l'épouser de force pour asseoir son autorité ! 

BON SANG DE BONSOIR !
Ça fait tellement de bien de vous retrouver les gens ! J'ai pris quelques minutes avant d'aller me coucher comme la petite mamie que je suis pour vous taper cette chronique, je suis donc un peu fatiguée - pardonnez les fautes.
Cela fait déjà plusieurs jours que je devais terminer ce tome 2 d'Oza-Gora. Gnuh. Le pire c'est qu'il était très agréable à lire, il me prenait simplement énormément de temps parce que... ben parce que sitôt mon travail fini je m'écroulais pour dormir.

Mais du coup, Oniria second volet, qu'est-ce qu'on peut en dire ?
Beaucoup de bien, si ça vous rassure ! Déjà pour commencer, l'univers est toujours aussi profond et intéressant. Ce deuxième tome va nous permettre de comprendre encore plus de choses, par exemple comment le sommeil fonctionne et ce que le Marchand de Sable fait à ce propos, comment les pouvoirs d'Eliott fonctionnent, ce que peut faire Mamilou de son côté...
Tiens d'ailleurs ça me fait sourire ; j'ai un Eliott dans ma classe. Je le regarde toujours un peu bizarrement du coup... 
Quant à la plume, elle est toujours aussi efficace, directe et simple : le but de l'auteur ici est de nous raconter une histoire, pas de partir en diatribes colorées et compliquées. Mais ça marche ! On attends ici de savoir la suite des aventures d'Eliott, on est donc pleinement satisfait.

Du côté des personnages, je suis toujours plutôt satisfaite. Eliott reste cet enfant de 12 ans qui fait parfois des bêtises - je pense notamment à quelque chose qu'il fait dans l'histoire et que j'ai trouvé vraiment bien amené. J'ai moins senti cette sorte de "dédoublement" entre le côté "trop sage" et celui d'un véritable enfant, qui me gênait dans le premier tome.
On rencontre pas mal de nouveaux personnages ici, mais je les ai trouvés peut-être un peu... effacés, flous, (oniriques ?), au même titre d'ailleurs que la princesse Aanor, qu'on ne voit pas beaucoup...
En revanche il faut bien avouer que Katsia et Farjo sont bien plus colorés, dans le background, faisant preuve de beaucoup de présence. On peut ainsi se raccrocher à eux, et au vu de ce qu'on apprend à la fin de ce deuxième tome, quelque chose me dit qu'on a pas fini de les voir traîner dans le coin ! Je ne comprends pas encore tout à fait tout ce qui se cache derrière leur présence, mais une chose est sûre, j'ai hâte de le savoir !

Tout comme j'ai hâte de voir ce qu'il va se passer dans la suite de l'histoire.
Car cette dernière - même si je ne vous dirai rien ici - prend une tournure très particulière dès la moitié de l'histoire, mais encore plus une fois passé les deux tiers - on pourrait presque appeler ça un virage dans le virage.
Elle offre une dualité que j'ai bien aimée, entre justement les responsabilités d'Eliott dans ce monde onirique et leurs répercussions sur son monde réel, mais également le fait qu'aussi intéressante que soit sa vie onirique... elle n'est que sa vie onirique, pas sa vie réellement, qui est bien plus importante, même si Eliott aimerait ne pas penser à cette dernière.
C'est une thématique que je trouve très intéressante pour les enfants - le monde des rêves et celui de la réalité, leurs liens et surtout, le fait que l'un ne peut remplacer l'autre - et qui m'a beaucoup parlé à moi, rêveuse invétérée que je suis et qui adorerait dormir toute la journée pour rester dans le monde d'Oniria.
Je ne dis au final pas grand chose sur l'histoire mais le fait est qu'elle m'a beaucoup plu, et que je n'ose pas vraiment en parler de peur de vous gâcher des surprises... je garderai donc mes lèvres closes.

En résumé, l'univers est toujours aussi intéressant et la plume simple mais efficace, l'histoire commence à vraiment m'accrocher... il n'y a que les personnages qui parfois me laissent un peu une impression d'aquarelle trop diluée. Mais sinon, tout le reste me pousse à ne dire qu'une chose : vivement que je trouve le tome 3 ! 

8.5/10

dimanche 1 mai 2016

Bilan du mois d'Avril 2016

... J'ai honte.
Au moins l'avantage c'est que je pourrais pas faire pire le mois prochain ! 

Livres dévorés et chroniqués :



Petits nouveaux dans la bibliothèque : 



Comment je peux en venir à acheter autant de livre sans en lire aucun ??
Je suis irrécupérable... 

Emprunts aux amis généreux : 

Pour cette fois, je suis restée sage ! ;)

Visiteurs d'autres bibliothèques :

En ce moment c'est pas la folie... D: 

Mon coeur s'est emballé pour... 

Rien du tout, ce mois-ci...
Peut-être le prochain ? 

Mon coeur s'est brisé pour... 

Aucun ! Champagne :) 

Livre répudié 

Aucun ! Champagne :)