Auteur : Mélanie Rawn
Genre : Fantasy
Série : Prince Dragon (Tome 2)
Nombre de pages : 576 pages
Résumé :
Une fois couronnés, Rohan et Sioned font le serment d'assurer la paix et de préserver le secret des dragons, héritage qu'ils entendent transmettre à leur fils Pol.
Mais le mal qui animait Roelstra, le précédent haut prince, ne s'est pas éteint. Les descendants de Roelstra, manipulés par les ennemis de Rohan, se préparent à une sanglante guerre de succession. Alors que d'autres adversaires mènent leurs intrigues dans l'ombre, plane bientôt la menace du retour d'un ennemi autrefois vaincu par les faradh'im. Pour Rohan, le seul espoir de vaincre ces terribles sorciers et de retrouver les secrets cachés dans le Parchemin des Etoiles, perdu depuis des siècles...
(Oui alors bon ce résumé pue du bec niveau concordance avec l'histoire hein. Mais on ne dira rien.)
Ce qui est enquiquinant, avec les livres de Mélanie Rawn, c'est que j'ai l'impression de virer en schizophrène finie à chaque fois que j'en lis un. Vous en conviendrez, c'est pas top.
Schizophrène, parce qu'ils sont immensément longs et compliqués à lire (il y a un nombre astronomique de personnages, d'intrigues, de lieux, de motivations à comprendre, tout ça écrit en assez petit dans des pavés qui font presque six cent pages...), que les tortures que mes chouchous se prennent dans la figure à grand renfort de trahisons, de torture et d'autres petits délices du genre ne sont vraiment pas jojos... et que j'arrive pas à me positionner par rapport à ça. D'un côté, j'aimerais juste arrêter de lire - l'idée m'a d'ailleurs traversée une ou deux fois durant la lecture de ce tome 2 - mais de l'autre... Mélanie insère des dragons dans l'histoire. Des dragons qui peuvent communiquer ou presque.
...
Comment vous voulez que j'abandonne la lecture après ça ?!
Bref.
Du côté de la plume, je dirai donc que Mélanie se défend plutôt bien. C'est bien écrit, mais sans fioritures : c'est efficace, ça va droit au but. Parfois, c'est un peu long, par exemple dans les descriptions qui viennent parfois étayer certaines parties du récit... mais contrairement à d'autres, c'est toujours pour une bonne raison, et non pas seulement pour poker du doigt le lecteur en lui répétant "Hé. Hé. T'as vu. Hé. T'as vu. J'ai une super imagination hein. T'as vu." J'ai pour bon exemple la maison d'un des personnages, qui est décrit en à peu près deux gros paragraphes... mais dont l'architecture devient très importante, à peine quatre pages plus loin. Donc c'est parfois lourd et on a vraiment envie de sauter des paragraphes... mais d'un autre côté, ça a du sens, ce n'est pas juste "gratuit".
Reste que son style n'est pas mon préféré, mais après, c'est une histoire de goûts, je pense.
Du côté des personnages... le seul vrai reproche que j'ai à faire en fiat, c'est qu'ils sont trop. C'est presque indigeste à ce niveau : qui est qui ? Qui est Maarken ? Sorin ? Andry ? Meath ? Allasen ?
Les trois quarts du temps, quand il ne s'agissait pas des personnages qu'on suit depuis un bon moment ou des principaux... j'avais du mal à me souvenir de qui ont parlait vraiment. Il suffit que l'un des personnages ne disparaisse pendant plus de quarante pages pour que mon cerveau l'oublie, engloutit qu'il est sous une foule d'autres personnages - et c'est ... embêtant.
Mais d'un autre côté, Mélanie sait exactement comment rendre de la diversité de ses personnages. Si ses descriptions physiques ne sont pas les plus détaillées qui soient, elle sait très bien tracer en contours les esprits et les réflexions des personnages, nous permettant de dresser un portrait physique flou, mais un psychique doté d'une incroyable quantité de détails.
Comme je l'ai dit avant, ils sont très divers - on apprécie ainsi de voir s'affronter une Sioned têtue, une Tobin qui fonce dans le tas, un Rohan droit dans ses bottes et très intelligent, un Pol encore très inexpérimenté, un Andry qui se laisse dévorer par le savoir et ce qu'il offre, une Pandsala venimeuse de haine... c'est à la fois fabuleux et presque... trop, comme je l'ai dit avant. Cela donne parfois un peu la nausée, et c'est vraiment la seule chose qui est dommage.
L'histoire, enfin, peut parfois également donner un peu le tournis dans sa complexité. Les intrigues généralement partent pour être très simple "moi vouloir trône ; moi fomenter pour l'avoir au Rialla, moi tenter des trucs et vous réagir en fonction".
Sauf qu'après il faut compter avec tel personnage qui vit sur une île et donc, qui a la volonté de faire tel ou tel truc. Et puis tel autre qui voudrait bien avoir aussi un bout de pouvoir. Et puis truc qui est coincé dans une promesse ou une menace. Et bidule qui cherche à marier ses enfants. Et duchmol qui est prisonnier du passé et ne veut pas se souiller à nouveau les mains...
...
Vous voyez ce que je veux dire ? L'histoire était très intéressante - et cette fin bon sang de bon soir, cette fin de tome avec les dragons, aaahhh !! - mais parfois, elle me noyait purement et simplement sous les détails. Et j'ai du mal avec les livres où je finis noyée, parce que j'ai l'impression de perdre totalement pieds, jusqu'à presque me demander s'il ne serait peut-être pas nécessaire d'avoir à côté une sorte de fiche de résumé qui noterait à quel endroit appartient tel personnage, et qui sont ses allégeances... vous voyez le problème ?
En me relisant, je me rends compte que je reproche des choses somme toutes assez bénignes au Prince Dragon. C'est simplement très... dense, comme livre. Mais c'est extrêmement bien fait, avec une plume qui va droit au but, des personnages bien construits mentalement parlant et une histoire solide. Simplement, de mon avis, ça gagnerait à passer par une petite "diète" au niveau des détails pour ne pas noyer le lecteur. Mais sinon, je lui offre avec plaisir un...
8.5/10
Et maintenant, je vais aller ruminer dans mon coin et tenter de décider si oui ou non, je lirai le troisième tome... Gnuh.
Le genre de livres qui me décourage dès le départ, c'pas pour moi ! Mais ça fait plaisir de te lire :3
RépondreSupprimerC'est pas forcément qu'il décourage dès le départ. Plutôt... ça arrive peu à peu, en route, fasse à l'ampleur de la tâche, je dirai ?
SupprimerEt c'est un plaisir de te lire aussi chérie ! <3