Auteur : La Luciole Masquée & Fuzichoco
Genre : Album ? Nouvelle graphique ?
Série : /
Nombre de pages : 46 pages
Résumé :
Un jour, Urashima Tarô, un modeste pêcheur, sauve la vie d’une tortue marine géante maltraitée par un groupe d’enfants. En remerciement, cette dernière l’invite le lendemain à l’accompagner au royaume du dieu des mers. Au plus profond de l’océan, Tarô rencontre ainsi le légendaire dragon Ryûjin, et aussi sa fille Otohimé, une jeune femme d’une beauté délicate et irréelle. Le pêcheur et la déesse tombent alors éperdument amoureux l’un de l’autre et vivent sept jours merveilleux sans se séparer un instant. Mais le dernier soir, Tarô est pris d’une immense mélancolie et souhaite retourner à la surface pour revoir sa famille. Otohimé accepte et offre à son bien-aimé une mystérieuse boîte tout en lui faisant promettre de ne jamais l’ouvrir. Le jeune homme tiendra-t-il son engagement ?
Et voilà le second livre que j'avais été chercher un après-midi, en même temps que "le Mot qui arrêta la guerre". J'en étais tombée amoureuse en le voyant sur le site de nobi-nobi ; site que je devrais vraiment visiter plus souvent vu les merveilles qu'il contient. D'ailleurs rappelez moi qu'il faut que je vous présente les deux albums de Yosei - tout aussi magnifiques.
Bref ! Urashima Tarô, qu'ai-je donc à dire sur toi ?
Je pense qu'on peut commencer par sa couverture et l'extension de cette dernière : le côté graphique de cette nouvelle, de ce conte. Le trait de Fuzichoco est tout simplement magnifique, à l'instar de celui d'Ein Lee, même s'il y a des différences notoires. Fuzichoco est plus adepte des décors fourmillants de détails, des couleurs vives et harmonieuses. Ses tableaux sont de véritables petits bijoux qui câlinent la pupille en lui offrant une explosion d'arc-en-ciel. Ceux d'Ein Lee étaient au contraire plus calmes, pas des explosions, plutôt comme des.. sortes de lacs calmes qui déroulent leur beauté sans se presser, en prenant le temps de les montrer au regard du spectateur.
Je crois que mes descriptions sont en train de devenir un peu trop abstraites.
Vous pouvez simplement retenir que chaque page d'Urashima est un véritable bijou pour l’œil, qu'il faut savoir prendre le temps de savourer comme il se doit, en goûtant chaque détail qui nous est offert.
Le côté qui pêchera un peu plus en revanche, c'est l'histoire, je pense.
Comment dire. En fait, je vous avoue que je connaissais déjà l'histoire à la base de ce conte, car il s'agit d'une légende plutôt connue dans le folklore japonais (qui m'est assez familier). Ceux qui ont joué à Okami reconnaîtront d'ailleurs peut-être ce conte dans le résumé du livre - résumé que je trouve, encore une fois, vraiment trop détaillé, mais ça n'est pas le propos.
Le conte est ce qui fait souvent les contes : magique, merveilleux, presque trop court. Mais contrairement à nos contes occidentaux à nous, il a un parfum étrange, car passé le moment où le héros se trouve sous l'eau avec la princesse, il devra retrouver la dure réalité - mais je ne puis vous en dire plus. Et je trouve quelque part dommage la façon dont se termine ce conte.
J'ai honnêtement beaucoup aimé l'histoire, mais pas autant que le Mot qui arrêta la guerre, dont le récit avait réussi à me faire m'interroger sur certaines facettes de l'être humain. Ici, c'est un beau conte que l'on prendra plaisir à lire, qui nous serrera le cœur à la fin... mais qui n'embarque pas dans une réflexion, même minime, comme le ferait par exemple un conte d'Andersen, et je trouve cela quelque part un peu dommage, car ç'aurait vraiment ajouté à l'histoire ce petit plus qui lui manque.
Enfin, on ne peut pas tout avoir non plus !
Ainsi, même si je trouve qu'il manque quelque chose à cette histoire qui fini de façon bien étrange, le reste - l'histoire en elle-même, la poésie de l'univers, et surtout, les images vraiment fabuleuses - remonte très bien le niveau. Ça n'est à nouveau pas un coup de cœur, mais il mérite tout de même un très bon...
8.5/10
Et maintenant il va falloir que je lui trouve une place dans ma bibliothèque...
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