❤❤ La Sélection (Kiera Cass)

Titre : La Sélection
Auteur : Kiera Cass 
Genre :  Fantastique ? Futur dystopique ?
Série : La Sélection (Tome 1)
Nombre de pages : 343 pages

Résumé :
Trois cents ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illeá, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne. 

Elles sont trente-cinq jeunes filles : la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leurs vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l'héritier du trône. 
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras...
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés. 

Je crois que je peux d'ores et déjà vous spoiler la fin de cette chronique : je suis irrémédiablement et totalement tombée amoureuse de ce livre. Il est actuellement rangé sur mon étagère et me fait horriblement de l’œil, me demandant que je courre vers lui pour recommencer à le lire et savourer à nouveau ses chapitres, le temps que je puisse sautiller jusqu'à la Fnac la plus proche afin de me procurer les tomes 2 et 3.

Honnêtement, lorsque j'ai commencé ce livre je ne pensais pas qu'il aurait un tel effet pour moi. Ceux qui me lisent sur facebook le savent peut-être déjà, mais en fait, il y a trois jours, j'ai été me coucher vers peut-être minuit. Mais n'étant pas tout à fait fatiguée, je me suis dis que je pouvais bien lire un ou deux petit chapitres de ce livre que j'allais commencer, histoire de faire des beaux rêves ensuite.
Résultat, il était trois heures et demies du matin lorsque j'ai enfin réussi à m'arracher littéralement à ses pages, après en avoir lu plus des trois quarts. Et c'est dans la mort dans l'âme que je me suis endormie, car j'avais vraiment, vraiment envie de savoir la suite ! Je l'ai fini avant même d'avoir pu terminer la chronique d'Animale, il y a quelques jours. Mais j'ai préféré attendre un peu avant de vous faire cette chronique là, pour retrouver un tant soit peu de discernement et ne pas simplement vous hurler d'aller vous procurer ce chef-d'oeuvre. (Même si je vous l'avoue, cela me démange un peu).

Mais qu'est-ce qui m'a tant plu dans ce livre au point de m'ensorceler ?
Je vous avoue que moi-même je n'en suis pas sûre. Mais à mon avis, c'est le résultat d'une alchimie bien équilibrée entre les personnages, l'histoire qu'ils vivent et la plume de l'auteur. Commençons par cette dernière, que j'ai trouvée vraiment agréable sans être "remarquable". Je vous avais peut-être déjà expliqué que selon mon point de vue, il y a deux "sortes" de bonne plumes. Celles, à l'instar du style d'écriture de Bottero, qui sont très reconnaissables car ont leur propre "patte artistique",  leur façon d'écrire qui se reconnait bien. Et il y a celles, plus discrètes, qui sont pourtant tout aussi merveilleuses car même si elles ne se "reconnaissent" pas, elles sont là, elles savent porter l'histoire avec toute la discrétion et la fluidité qui leur sied. La plume de Kiera Cass est de celles là. Discrète mais fluide, si fluide. Agréable à lire, qui vous emporte. Vous avez conscience du flot qui vous emporte mais vous le laissez faire avec un plaisir non boudé, pour entrer dans une histoire vraiment merveilleuse.

Je vous avoue, au début quand j'étais à la Fnac, face à ce livre à la couverture chatoyante d'une nana dans une belle robe, j'ai longuement, longuement hésité. Le résumé ne me disait pas grand chose, j'avais l'impression que ce serait l'éternel même plat réchauffé, d'une nana qui hésite entre deux personnes et va se crêper le chignon avec d'autres personnes pour atteindre son but.
Et au final, j'ai été vraiment surprise. Bien sûr oui, il y a de ça, je ne vais pas vous mentir. Mais j'ai trouvé l'angle offert par Kiera vraiment original. La vue qu'elle offre sur la société de son pays est intéressant, avec le système de classe qui enferme les gens dans des "boites", comme nous pouvons le faire au jour le jour avec les métiers, même si c'est beaucoup moins visible. J'ai apprécié l'offre que propose America au prince lorsqu'elle le rencontre la première fois, et l'évolution de leur relation, au sein de cette sorte de cage au lion qu'est la Sélection. J'ai même rit à presque en pleurer sur certains passages tant je ne m'attendais pas à certains traits d'humour. Et j'ai vraiment, vraiment aimé la façon dont America va traverser tout ça, par amour - amour déçu, amour familial, amour tout court.

Car les liens entre les personnages - et les personnages eux-mêmes - sont tout aussi magnifiques que le reste. J'aime America pour sa façon volontaire d'être - elle n'a pas envie de se trouver là, mais puisqu'elle y est, elle ne restera pas les bras croisés. Elle agira et fera tout pour faire ce qu'elle doit faire. C'est comme ça qu'elle a été élevée, et c'est comme ça qu'elle vivra. J'aimerais avoir son caractère, parfois.
Maxon et Aspen sont tous deux intéressants dans leurs façons d'être, même si je dois avouer avoir eu envie de mettre des baffes... au deux, mais surtout au second. Aspen et sa façon de réfléchir est parfois vraiment très agaçante, et un truc qu'il fait vers la moitié du bouquin m'a vraiment donné envie de lui mettre une superbe quiche. Quant à Maxon, j'aime cette aura de mystère qui l'entoure : c'est un inconnu qu'America va peu à peu apprivoiser et transformer en un ami, et qui sait, peut-être plus. Mais il a son caractère, et surtout, il se soucie de son peuple au delà de ce qu'on pourrait penser de lui.
Oui du coup vous l'aurez peut-être compris mais je suis une "Maxoniste" convaincue. Huhuhu. 
En petit dernier, une note sur la reine, que j'ai vraiment beaucoup aimé. Elle n'est pas très présente et même plutôt discrète dans toute l'histoire, mais le peu qu'on sait d'elle m'a poussé à m'attacher à cette sorte de figure maternelle qui veille, dans l'ombre, sans rien dire. Je la trouve vraiment touchante, au vu de ce qu'elle a vécu. Et quand on parle de la figure maternelle... la relation d'America avec ses trois femmes de chambre s'en rapprochent beaucoup (et est même, je dois l'avouer, un peu clichée), mais elle apporte un peu d'air frais tout au long du roman, et j'ai une tendresse toute particulière pour Lucy, à qui je ferais volontiers un câlin si je le pouvais !

Je vais m'arrêter là pour le pavé hein, je crois que j'en ai déjà beaucoup trop dit. L'essentiel est là : que ce soit au niveau des personnages bien dessinés, de leurs relations qui forment le cœur d'une histoire passionnante ou de la plume discrète mais si belle, j'ai été totalement et irrémédiablement conquise. C'est un véritable coup de cœur. 

10/10 ❤❤

Encore désolée pour le méga pavé... =')
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