Auteur : Cath Crowley
Genre : Romance
Série : /
Nombre de pages : 297 pages
Résumé :
Faites que j'arrive à temps. Faites que je rencontre l'Ombre. Celui qui peint dans la nuit. Qui peint des oiseaux pris au piège sur les murs de brique et des gens perdus dans des forêts fantômes. Qui peint des garçons au cœur couvert d'herbes folles et des filles fauchant ces herbes à la tondeuse. Un type qui peint des choses pareilles est forcément quelqu'un dont je pourrais tomber amoureuse.
Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement (te brûle pas !) mon amie de l'Eden des Rêves pour m'avoir frénétiquement désigné ce livre, durant un cours commun alors que je me
"Nuit ? Mais quelle nuit ?" me direz-vous. Eh bien, celle que vive nos héros, tout simplement. Toute l'histoire du livre tient en effet dans une seule soirée et sa nuit : on plonge dans l'univers de Lucy et les autres en début de soirée, et on quittera tout ce beau monde aux premières lueurs de l'aube, après qu'il se soit passé des montagnes et des montagnes de choses. Et autant vous dire que ce fut pour moi une nuit mouvementée ! J'aimerais pas en vivre tous les soirs, des nuits comme ça, croyez-moi. Quoi que bon dans un sens... Enfin, je vous dis rien, mais disons que si elle a été mouvementée, elle avait de quoi ! Et c'est un premier point fort du livre pour moi : on n'a pas le temps de s'ennuyer un instant durant toute cette épopée ! Les héros trouvent moyen de se fourrer dans les plans les plus rocambolesques qui soient, et lorsque ce n'est pas le cas, pas de craintes, c'est notre cœur qui se charge de danser la samba.
Les héros, qui sont ici le cœur même du livre... un peu normal lorsque l'on parle de romance vous me direz. Et je vous répondrai bien oui, mais pour une fois, j'ai accroché, vraiment. J'ai eu l'impression que ces personnages étaient des vrais, des personnes que je pourrais rencontrer au coin de la rue en me retournant. Ils sont tous une profondeur - surtout les deux personnages principaux, mais les quatre autres ne sont pas en reste - folle, qui me donne envie de croire qu'il existe vraiment une ville où se trouve des tags représentant des garçons au cœur recouvert d'herbe, côtoyés par des filles allumant une tondeuse à gazon. Tous les questionnements qu'ils se posent, je pourrais me les poser moi-même, et c'est traité d'une façon... humaine, tout simplement. Pas de discours grandiloquents, de sentiments uqi dégoulinent tellement que j'ai l'impression de devoir aller me brosser les dents pour faire partir le goût de la guimauve, non, rien de tout ça. Juste des adolescents qui discutent entre eux, et qui ne trouvent peut-être pas les mots justes, mais qui essayent, peu importe s'ils se plantent.
Tout cela contribue à créer dans et au-delà du livre un véritable univers. Je l'ai dit plus haut, mais j'ai vraiment eu la sensation, en lisant, que ce livre était à la fois ancré dans notre univers, mais également quelque part, créait le sien propre au travers des peintures de l'Ombre et du Poète. Étrangement pour une fois, je me suis sentie bien plus proche des "tableaux" que des poèmes, moi qui adore pourtant les mots. J'dois avouer qu'en fait, mis à part avec les poèmes très "réglés" (les sonnets par exemple), j'ai un peu de mal à comprendre la poésie dans son ensemble. Je me suis donc surtout concentrée sur les peintures et mon dieu que j'ai aimé ça, de voir la diversité de ce qu'elles représentaient, et surtout d'essayer de comprendre à chaque fois ce que chacune d'entre elle pouvait signifier, ce qui pouvait bien se passer dans la tête de l'Ombre, et si mes hypothèses correspondaient à celles des personnages eux-mêmes.
Enfin, toute cette atmosphère est soutenue par une plume qui m'a beaucoup plus : elle sait se faire oublier et est plutôt légère. On alterne toujours entre un passage du point de vue de notre héroïne et un passage du point de vue de quelqu'un d'autre, ce qui permet d'offrir aux scènes une double profondeur grâce aux deux regards qui se posent dessus. Et puis surtout, c'est drôle. Bien sûr, pas tout le temps : on alterne entre plusieurs émotions qui sont toujours aussi fortes, mais s'il y a bien une tendance qui me manque dans les livres de fantasy, c'est qu'ils sont rarement aussi drôles que ça : durant les premiers chapitres, j'ai passé mon temps à rire toutes les deux ou trois pages tant les gnons que les personnages s'envoyaient à la figure étaient à se tordre. Je tiens d'ailleurs à m'excuser auprès de l'amie qui dormait chez moi le soir ou j'ai commencé le livre, et qui a dû supporter de m'entendre rire puis lui lire à voix haute les passages qui me désopilaient. Désolée, donc... Pour me faire pardonner, je te fais lire le livre ?
Bref voilà. Ces temps-ci j'ai du mal à tout noter, j'ai vraiment l'impression que je ne tombe que sur des livres merveilleux. Ça craint un peu, on dit pas "plus grand est le sommet, plus forte sera la chute ?". Enfin bref. En tout cas ce livre-là, avec ses personnages tirés à quatre épingles, son univers profond, son humour délicat et le scénario peut-être pas "haletant", mais en tout cas très prenant, s'en sort avec un plus qu'honorable...
9.75/10
Oh et, désolé si j'ai fait des rimes sans m'en rendre compte, je joue à un jeu qui ne fais que ça et ça finit par être contagieux...
Comme je suis contente qu'il t'ait plu! Ne me remercie pas, c'était avec plaisir! Et oui, tu écoutais le cours avec une attention qui frisait le comique :P J'ai pensé la même chose que toi, je ne voulais pas que ça se termine, c'était tellement bien! Je le regarde toujours avec tendresse, ce bouquin, quand je le vois ;)
RépondreSupprimerBref, une autre super chronique pour toi! :D