Titre : La sentence de verre
Auteur : S. E. Grove
Genre : Fantastique / Steampunk
Série : Les Cartographes (Tome 1)
Nombre de pages : 561 pages
Résumé :
1799
Subitement, tous les continents sont plongés dans des périodes historiques différentes, créant un monde nouveau, fantastique et plein de dangers.
Un siècle plus tard
Sophia vit à Boston, en Nouvel Occident. Ses parents, explorateurs, ont disparu en mission quand elle était enfant. Depuis, elle est élevée par son oncle Shadrack, le plus célèbre cartographe de Boston. Mais Shadrack est brutalement kidnappé !
La jeune fille s'élance alors sur ses traces. Elle n'a qu'une piste : une mystérieuse carte de verre accompagnée d'un message de son oncle. Avec son nouvel ami Theo, elle va devoir traverser des territoires aussi inconnus que dangereux...
Crotte de bique et girouette cassée.
(Oui alors en fait c'est juste que j'essayais de montrer mon abasourdissement sans recourir à ma sale habitude des gros mots et autres. C'est peut-être pas très crédible, oui. Hum.)
Soyons honnêtes, à la base, j'ai pris ce livre d'abord pour sa superbe couverture... et son titre. La sentence de verre, sérieux, ça déchire pas comme appellation ? Bref j'en attendais beaucoup - surtout que j'aime beaucoup les univers steampunk bien faits.
Et je n'ai vraiment,
vraiment pas été déçue !
Parce que bon sang cet univers déchire du cactus en orbite, faut pas se mentir. Déjà, la simple idée d'un monde divisés en plusieurs âges et tout ce que ça entraîne, c'était tout simplement génial. On arrive donc dans un monde divisé, avec ses propres règles... et rudement bien ficelé en lui-même. Pas une fois je n'ai pu voir d'incohérence au sein de ce qu'il présentait.
Au contraire ! Autant dans le background profond (des Âges Disparus parmi les âges déjà anciens, des âges futurs qui promettent tant, le mélange entre les âges et la diversité que ça offre...) que dans ce qu'en font les personnages au jour le jour (cartes de tous les horizons, rapport au temps totalement modifié, différentes horloges et horaires...), l'univers est riche d'une multitude de détails qui fourmillent dans tous les sens et offrent un terreau d'une richesse magnifique à son histoire et à ses personnages.
Personnages qui, il faut le dire, m'ont beaucoup étonnée.
Déjà, j'ai adoré Sophia et sa capacité à perdre la notion du temps. Je pense que c'est en grande partie ce qui m'a aidé à beaucoup m'identifier à elle - après tout, qui n'a pas déjà perdu la notion du temps lorsqu'il lisait un livre bien trop cool pour être lâché ? Hum. De plus, elle a un caractère plutôt chouette à suivre, oscillant entre l'intrépidité (le coup de la fenêtre, ceux qui ont déjà lu sauront de quoi je parle, je ne m'en remets toujours pas) et l'indécision. Parfois, cela pouvait être un peu agaçant sur les bords quand elle partait en indécision totale, mais c'était suffisamment rare po que je ne m'énerve pas dessus.
Théo était un peu plus... inconstant, mais au final, tout ce qu'il faisait était compréhensible et donc pas forcément pardonnable, mais explicable - ce qui est généralement tout ce que je demande pour aimer un personnage : pas avoir à le pardonner, mais pouvoir expliquer son comportement.
Dans la même veine, j'ai en fait adoré quasi tous les personnages que j'ai pu rencontrer. Sérieusement, Calixta était tout bonnement géniale, elle m'a fait mourir de rire du début à la fin. Si Burr était un peu plus effacé, il avait un sacré caractère aussi. Et j'ai adoré le côté très "scientifique tellement passionné qu'il pense pas à sa sécurité" de Martin.
En fait à la réflexion, j'ai adoré quasiment tout le monde. Et surtout, je ne peux rien dire vraiment pour ne pas vous spoiler, mais j'ai adoré l'un des personnages que l'on présente comme un "grand ennemi" durant le récit.
Parce qu'encore une fois... je ne compte pas excuser son comportement, mais il est possible de l'expliquer, de le
comprendre. Et bon sang que ça fait bizarre. J'avais lu une fois que pour qu'un antagoniste soit convaincant, il faut pouvoir montrer au lecteur pourquoi il se considère comme le protagoniste de sa propre histoire. Et c'est quelque chose que l'auteur a parfaitement réussi à faire ici, rendant le personnage terriblement attachant à mes yeux. Nyeh.
Quant à l'histoire... que dire à part que j'ai été conquise ?
Je pensais vraiment que cette dernière irait dans un autre sens que celle qu'elle a prise, mais quelque part, je trouve presque ça... logique. On est embarqué dans l'histoire comme Sophia par l'enlèvement de son oncle, et on part dans quelque chose de totalement différent de ce qui avait été prévu. Presque du début à la fin, on passe de décor en décor en rêvant de pouvoir s'arrêter un peu sans vraiment le pouvoir, ce qui est dommage.
Mais tous les mystères qu nous cache cette histoire permettent de faire le deuil de ce qu'on a pas pu voir, tant tout ce qui se profile à l'horizon semble génial et intéressant. C'est une complexité folle qui s'offre à nous, et même s'il faut parfois réussir à s'accrocher pour tout appréhender, c'est avec plaisir que je l'ai fait, et que j'ai dévoré ce livre.
Je l'ai d'ailleurs dévoré alors que je partais moi-même en voyage. Et j'ai adoré le dévorer. Certes, il ne vaut pas totalement un 10 sur 10 parce qu'il y a quelques petits détails qui mériteraient d'être améliorés, notamment au niveau de la lisibilité de l'histoire parfois très complexe... mais ça n'en reste pas moins un fabuleux coup de cœur pour moi. Essayez le si vous aimez les voyages, vous ne serez pas déçu, je vous assure !
❤9.5/10